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16/03/2018

Histoires de vélo

Quand la télé a programmé (pour une fois !) une histoire du vélo en France, on se doute que je ne l’ai pas manquée. On y retrouve les étapes dans lesquelles la pratique du vélo a fait un bond, mai68, la grande grève de 95, le sursaut des « Vélib », mais on n’est pas entré dans un usage complètement libéré.

Bien sûr, on fait remarquer que cette pratique n’est pas vraiment aisée. Je pense, quant à moi, qu’il y a aussi un soupçon de paresse. Si je prends l’exemple du ski, on voit les gamins et les pré-ados se livrer avec plaisir au ski de fond, mais l’âge venant, préférer les montées en cabine ou en télésiège à l’exercice des bras et des jambes qui tirent.

C’est sans doute pour cela qu’on voit un ersatz de vélo monter en puissance : le vélo électrique. Il cumule en effet les avantages du vélo sans trop solliciter les muscles. On va aussi vite qu’en voiture (en ville), on se gare facilement, c’est gratuit. On peut même se revendiquer écolo, si on n’interroge pas trop d’où vient l’électricité des batteries.

Pour autant, on ne sera pas des vélophiles tant que celui qui se déplace à vélo est soit un pauvre, soit un écolo pur et dur, soit un type qui n’est pas dans sa case, hors- norme en fait. J’illustre : j’allais au travail à vélo. Quand je rencontrais mes collègues de la « fonction Personnel », j’avais droit à des sortes de banderilles de lèse-normalité. « Comment tu fais pour te changer », comme si les usines n’avaient ni vestiaire, ni douches. « Et si tu rencontres un employé ? » Comme si l’autorité de la fonction tenait à un « costume-cravate » !

On voit bien qu’on n’est pas près de rattraper la Hollande et ses 18 millions de vélos pour 16 millions d’habitants. Sûrement pas avec des imprécations. Nicolas hulot, et ses 6 voitures déclarées à son patrimoine, se rendant à l’Elysée à vélo ne ferait pas le buzz non plus. Seule la contagion progressive des pratiquants peut convaincre.

La révolution du vélo viendra, comme toutes les révolutions, du peuple  vélo réclamant sa place au soleil (ou à la pluie !) En attendant, quel beau loisir, dont chacun peut profiter. Parmi eux, les retraités, même s’ils ne se rendent plus au travail, peuvent être de bons promoteurs d’un moyen propre, gratuit, doublé  de plaisir.

14:56 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

14/02/2018

Balades à Cogne

Ce blog est resté silencieux la semaine dernière puisque j’étais en séjour de ski de fond en Italie. Ce qui nous consommait suffisamment d’énergie, même si nous ne cherchons plus à rattraper  M.Fourcade, pour qu’il n’en reste plus pour des écritures. Comme d’habitude, ce que j’imaginais dans la préparation s’est évidemment déroulé autrement.

Sans qu’elles aient été médiocres, loin de là, il n’y a pas eu de soirée inoubliable. Par contre, on n’est pas près d’oublier la raideur des pistes valdotaines. A côté, nos montagnettes vercorines paraissent d’aimables ondulations pour équipes enfantines.

A titre de comparaison, on n’oubliera pas non plus la chaleur de l’accueil des bars et auberges de la province de Cogne. Et cerise sur le gâteau, pratiquant des prix tout à fait modérés.

On n’a pas eu non plus l’hurluberlu de service. On a juste fêté l’anniversaire d’un homme qui skiait dans mon groupe et qui affichait, en ce février, 87 ans. Ce qui a déclenché des conversations où l’on apprenait que marchait chaque mardi, en randonnée, une Paulette qui pense fêter ses 100 ans en septembre. Il semble que l’air réputé particulièrement vicié de Grenoble entretient bien certaines bronches !

Dans les séjours de ski, le temps de repos entre la douche et le diner permet de faire plus ample connaissance avec ses voisins. J’ai ainsi découvert que cette dame qui skiait avec moi avec beaucoup de discrétion était ingénieure. Cette autre soutenait une famille tchétchène pour un R.V en préfecture. Là, on ne les accepte que pris par internet. Sans doute, le préfet pense-t-il que le 1er souci d’un réfugié est de se prendre une adresse mail !

Ce mélange de sport et d’échanges chaleureux donne à ces séjours un parfum incomparable. Pour nous qui connaissons Cogne et son satellite Lillaz, c’est une incitation à refaire ces parcours, une fois la neige fondue.  

15:02 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

26/01/2018

"J'ai deux amours"

Sauf allergie prononcée pour la chose, on peut parler sport avec moi. J’en suis même assez fan,  particulièrement de vélo en été avec des débordements sur les intersaisons, et de ski en hiver, la neige présente ou absente en marquant les limites.

En pleine campagne de ski de fond, ce sont dans mes souvenirs que je retrouve mon vélo. Dans le moindre raid on va  découvrir plein de  paysages et s’en repaître les yeux . Heureusement qu’il nous en offre, car la vue des cyclistes pédalant a un côté un peu monotone. Sauf celui-ci qu’on voit pédaler « en facteur ». D’autres, singeant les Harley-Davidson », ont le guidon trop haut, la selle trop basse, ce qui va bien pour le plat descendant et moins dans les autres reliefs. Et on ne  parlera pas de celui qui  s’est trompé de braquet.

Malgré sa progression en équilibre, le vélo ne procure généralement pas de chûtes. A l’exception de quelques-uns qui par un vain souci d’originalité viennent embouteiller les urgences à l’hôpital.

A cause de la vitesse de déplacement, le ski de fond nous confine au paysage du jour, mais souvent somptueux. On a alors largement le loisir d’observer les divers usagers de la neige.

Par précaution, celui-ci a chaussé des raquettes. Sa démarche est aussi primesautière que celle du bébé avec sa couche entre les jambes. Plus téméraires et à skis, ceux-là ont les jambes qui flageolent. Devant la descente qui s’annonce : arrêt crispé. Il y a de quoi. En revanche du vélo, la neige plus douce que le bitume leur permet de s’y vautrer à loisir et avec une sorte de délectation.

On trouve aussi à la neige des vacanciers, assez communément désignés sous le nom de « parisiens ». Habitués à protéger leurs biens à la ville, non seulement ils rentrent leurs skis dans la salle hors-sac, voire les étendent sur la table de pique-nique. Qui peut encore prétendre que les sportifs ne sont qu’un amas de muscles avec un cerveau de linotte ? Quand ils n’ont qu’à ouvrir  les yeux pour d’impayables études de sociologie.

16:32 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2)