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10/11/2022

On n'achète plus guère à la bioCOP

Dans l’actualité tourbillonnante du moment, on décèle quand même la COP 27 entamée sous de tristes auspices. D’une part, le principal pollueur ne vient pas. (Du moins son avion économisera des tonnes de CO2) On  constate d’autre part le retard des états sur leurs engagements de l’accord de Paris. Tout cela nous donne une atmosphère de fatalisme dépressif.

Je ne suis pas loin d’y céder tant des solutions évidentes se font attendre. Et  d’abord la limitation à 110 K/H sur l’autoroute. Admettons que la France rurale a fait reculer de 80 à 90 K/H sur les nationales au risque d’une récidive de « gilets jaunes ». Mais les ruraux ne sont pas majoritaires sur autoroutes et là, il n’y a pas de ronds-points.

A défaut de difficiles décisions nationales, les communes peuvent agir. En taxant, par exemple les chiens. En effet, un chien est sorti matin et soir pour poser sa crotte. Malgré les interdictions, on compte encore à Paris des tonnes quotidiennes de m… à enlever. Provenant de 200000 chiens. Mais 200000 propriétaires-électeurs, ça pèse son poids… de crottes.

Je taxerais volontiers aussi ceux qui fument dans la rue. Pas vraiment pour préserver leur santé, le mal est fait. Mais comme pollueurs. En effet, celui qui fume dans la rue, sans cendriers, (manquerait plus que ça !) jette évidemment son mégot sur le trottoir, déchet absolu pour les équipes de nettoyage. (avec les crottes, et bien entendu les masques)

Notre municipalité, écolo, a évidemment réduit l’éclairage public, au risque de voir des mamies s’estropier dans les coins obscurs de la cité. Mais que peut bien faire une mamie dans la rue, passé 20H. En revanche, la municipalité devrait éteindre le stade à la fin du match, vers 22H30. Tellement footophile, elle pourrait expliquer gentiment aux joueurs qu’ils n’ont pas besoin d’un luminaire zénital puissant pour les conversations d’après-match, ni de brassées de lumens pour regagner leur voiture dans le parking. En outre, cela favoriserait l’endormissement des riverains. Quelle économie de Donormyl !

Notre Mairie, écolo et de gauche, a la gentillesse d’accueillir dans le bulletin municipal les 2 oppositions, de gauche aussi. Si les 3 gauches fusionnaient, on économiserait le papier où chacun explique sa nuance de gauche par rapport aux 2 autres.  On aurait un seul papier où la municipalité commenterait, par exemple, les progrès réalisés en matière d’écologie.

10:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/11/2022

Il faut compter avec la stupidité des hommes en attendant qu'elle soit vaincue (A.David-Néel)

Volontiers titulaire, en voiture, du siège passager, j’ai tout loisir d’observer ce qui s’offre à ma vue. Lors d’un récent voyage, mes yeux n’arrivaient pas à se décrocher d’un panneau : « Le salon du chiot ». Sans être féru de langage générationnel animalier, je sais quand même que le chiot est un bébé-chien. Et qu’il a donc un salon !

Sans pénétrer –my God !- dans le salon, je me doute de tout ce qu’on  offre pour une toilette canine. De quoi laver, peigner, épucer, parfumer les toutous. Pour qu’en sortant, on puisse entendre : « qu’il est mignon » ! A ce que je vois quelquefois dans la rue, des artistes réussissent à faire d’un chien un tableau baroque ambulant.

On dot aussi pouvoir compléter le tableau avec les « habits » ad-hoc. Des bottes selon les intempéries, le chapeau de pluie, les manteaux adaptés aux saisons. Malgré un parcours universitaire exactement semblable à ses 2 prédécesseurs, Rishi Sunak en impose aux citoyens anglais par ses costumes et ses chaussures Prada. Dans la même veine, le toutou enrubanné chez le meilleur faiseur va sûrement en jeter.

Au risque peut-être d’entendre : « Si vous saviez, comme il est  intelligent » ! Voila un adjectif qu’on ne devrait manier qu’avec d’infinies précautions. N’irais-t-on pas jusqu’à promouvoir une sorte de Q.I. canin.

On pense couramment au chien-chien à sa mémère. En réalité ce sont maintenant des jeunes qui s’encombrent de cet accessoire à pattes. On voit même des couples munis aussi de cet animal. Soyons objectifs : certains d’entre eux s’affichent aussi avec un bébé, un bébé humain.

Ne rêvons pas : avec manteau, à poil, en tutu, petit chiot deviendra grand. Et réunira tous les comportements stupides de ses congénères. Si on dresse la table sur la terrasse pour le déjeuner, il aboiera continument tout le repas, il s’efforcera, bien sûr, de vous faire tomber à vélo sur la piste cyclable, sans compter les 1000 prouesses dont il est capable.

Tous ces embrouillaminis méritent-ils un salon du chiot ? A-t-on un salon du livreur de pizzas, de la femme de ménage, du nouveau retraité, cette sorte de chiot du retraité mûr et racorni.

10:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

14/10/2022

Le risque révèle ce qu'on vaut (G.Oury)

Il n’y a que deux options pour occuper son temps libre. Dans la 1ère, on se love dans son fauteuil, le cadeau empoisonné qui a longtemps accompagné le nouveau retraité. Dans l’autre, celui qui ne se sent pas trop out of form va en profiter pour taper dans le tas inépuisable des procastinations. Et par exemple consacrer quelques heures à se bouger les fesses, même pour de simples balades à partir de la maison.

Dans ce choix, le mien, à défaut d’évènement imprévu, mon cerveau, sans doute en sympathie avec les jambes, ne peut pas s’empêcher de mouliner. Il a le chic de proposer des questions sans réponse.  Voici sa dernière. D’un côté un principe de précaution terriblement précautionneux. De crainte qu’on ne l’ouvre, ce S.M.S. est suspecté de spam. Cette porte en verre, badigeonnée de peinture, évite qu’on ne se cogne dedans.

Le sommet des précautions est atteint pour les personnes âgées puisque classées à risque. Risque de se raire mal, d’attraper une maladie. En réalité, à  un certain âge, on a déjà ramassé tout cela et on ne risque plus grand-chose, sinon de mourir, échéance pas vraiment datée.

En face de ce luxe de précautions vis-à-vis de risques assez mineurs, se développent, sans protection aucune, des comportements vraiment dangereux. Les fameux rodéos qui provoquent parfois un mort innocent. En font aussi partie les nouvelles agressions. Contre des agents qui réduisent une voie de circulation. Contre un médecin, un pompier qui aimeraient savoir pourquoi.

La différence entre le luxe de précautions pour les petits soucis quotidiens et leur absence vis-à-vis de soucis quasiment dramatiques  interroge. Dans le clan des « y’a qu’à », « faut qu’on », une réponse : plus de policiers.  On pourra aussi se dédouaner en demandant à l’éducation nationale de « dresser » les enfants. S’ils ont des parents capables des actes notés ci-dessus, ce n’est plus du ressort de l’école.

Quand mon cerveau émet des questions sans réponses, semble-t-il, il n’est pas tout seul.  Pour beaucoup heureusement, il reste un moyen de se défouler de leur impuissance : agonir d’injures les politiques.

 

10:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)