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16/02/2023

Après les vacances

Dans mes frimas jurassiens, j’ai aéré largement mes poumons. Sans doute aussi mes neurones qui entrainent mon esprit vers des pensées quasi philosophiques. De la philosophie au petit pied qui ne sera pas publiée dans « Philosophie Magasine » mais qui est à ma pointure.

D’abord une trouvaille qui n’en est pas vraiment une : le monde est fou. Il n’est que de voir ces tyranneaux qui s’installent dans le pays voisin comme chez eux, qui veulent effacer les femmes de la vie sociale, qui résolvent leurs différents à coup de missiles.

Plus hypocrites, et d’une violence apparente moindre, on apprend presque chaque semaine, qu’un élu ; voire un ministre, a triché sur ses revenus ou a abrité son magot en  Suisse. Dans ce contexte de n’importe quoi, nos députés s’autorisent à se comporter comme des harengères, à s’invectiver et à débattre à coup d’injures, dans ce qui est devenu « l’hémicirque » comme l’écrit le Canard.

On pouvait percevoir dans ce chaos le mot travail, tellement controversé. Il me fait penser inéluctablement à la réplique de Maître Jacques dans l’Avare : il faut travailler pour vivre ou vivre pour travailler. Question ouverte !

Les humoristes et les amuseurs de tout poil ont établi leurs quartiers sur nos radios et télés à antennes déployées. Certes, dans ce climat morose c’est bon de rigoler un peu. Mais avoir la répartie croustillante, ça fatigue les méninges qu’il faut booster de quelques pincées de substances illicites. L’un d’eux, au sortir de l’hôpital, continuera peut-être de distiller ses saillies, mais il y a une famille qu’il ne fera plus jamais rire : celle qu’il a emboutie, causant 4 blessés graves et un décès.

Vers le terme de ce long passage de vie terrestre, où on  a fait plein de choses, éprouvé des joies, affronté des périls, on va disparaître comme un fétu, après des milliards d’autres. Le besoin impérieux : laisser une trace. Il y a le Panthéon, mais l’entrée est très sélective. A la rigueur, une statue sur la place de la ville, mais les critères de l’érection sont parfois douteux.

Heureusement il y a les religions qui promettent un avenir plus ou moins radieux Mais quel que soit le talent du missionnaire, je n’accepterai jamais une réincarnation. J’ai déjà géré tant bien que mal la présente carcasse, comment le pourrais-je en ouistiti ou en cochon d’Inde ?

 

 

 

 

11:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

27/01/2023

Pensées d'hiver

Je bricole un peu d’informatique et j’utilise les S.M.S. sans me soucier de la signification de cet acronyme. Ce domaine, qui raffole de l’anglais, nous propose aussi des V.P.N. et une flopée de sigles bizarres. Juste pour que les jeunes nous donnent l’explication, ravis de cette revanche sur les conseils pseudo-sages des papys au nom de leur longue expérience.

On sait que j’attends un vélo neuf. J’ai quêté auprès de ma mairie écolo une obole, comme cela se fait à Paris ou Lyon. Qui m’a envoyé sur la Métro, sans plus de succès. Restait Vauquiez, déjà en campagne 2027, à fond sur les mobilités. J’ai compris, à tous ces refus, que j’étais trop riche, un statut auquel je ne  me voyais pas postuler.

Même sans obole, je rêve du vélo qui, dans son jargon romantique, efface les difficultés. Le col est une bosse ou un coup de cul. Si on y arrive essoufflé, c’est parce qu’on traînait l’autre suceur de roues sur son porte-bagage. Pour l’instant, on en est au ski de fond. Où on garde son souffle plutôt que faire des phrases, même plaisantes

On va justement passer quelques jours à Bois d’Amont. On sera à cet endroit de la « Transju » où on avait déjà ramé l’équivalent d’un marathon et on où allait  entamer les 36 kms restants par la montée des 7 kms du Risoux. Souvenir plein de tendresse, en attendant les mauvaises nouvelles qui ne manqueront pas de nous parvenir.

Tout en tâchant d’atteindre une précieuse nourriture dont l’ouverture semble réservée aux personnes dotées des mêmes ongles que certaines hôtesses d’accueil, on aura le presque obligé meurtre d’adolescent dans une bagarre de bandes. Et on pourra ronchonner à loisir sur l’époque de Pergaud et de l’amusante « guerre des boutons ».

La violence douce, qui permet d’alerter vraiment, va encore entarter un tableau, à moins qu’on ait trouvé plus frappant. Si obligé qu’on puisse être de recourir à ces actions, je perçois en subliminal l’idée que la violence est un moyen d’expression.

Peut-être, en notre absence, sortira la loi qui interdit l’alcool aux chasseurs. On pourra alors, avec la fausse ironie de la page 2 du « Canard Enchainé » questionner : avant la loi, les chasseurs pouvaient être alcoolisés ?       

16:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

05/01/2023

Quel dialigue intergénérationnel ?

Dans le contexte un peu grognon qui nous enserre,  pas ukrainien, ni iranienne,  j’ai donc peu de raisons de m’associer au concert ambiant. En outre, passées les agapes des fêtes, frugales mais abondantes, c’est le moment d’explorer les cadeaux reçus, parmi lesquels, bien sûr, des livres. Dont un sur l’Iran (au cas où j’oublierais). Du moins,  j’échappe à cette sorte de malédiction de Noel qui veut, nous dit-on, que 30 % des cadeaux repartent le lendemain vers « Le Bon Coin » ou un autre échangeur. Il faut être un peu bizarre d’utiliser ça comme gagne-pain !

Si j’ajoute le fait qu’on n’a pas brûlé ma voiture, selon cette détestable habitude qu’ont prise des excités les soirs de réveillon, j’ai tout lieu de d’aborder les soucis de 2023 avec un esprit serein. Ainsi même si la ristourne carburant s’arrête, l’âge de notre voiture, et surtout la notre, réduit l’amplitude de ses sorties à la portion congrue.

Les denrées qui ont le plus augmenté en cette fin d’année, caviar ou fraises, sont bannies depuis longtemps de notre réveillon. De toute façon, comme nous le rappellent ponctuellement nos proches, ayant eu la chance de vivre les « 30 glorieuses », je ne suis pas devenu riche à millions, mais parvient à la fin du mois, y compris celui  de décembre, sans trop d’angoisse.

Retraité depuis  longtemps, les bruits inquiétants émis à propos de ce système à réformer ne m’atteignent plus. Si je voulais vraiment chicaner un peu, je me plaindrais que les salariés peuvent obtenir des augmentations de salaires à cause de l’inflation mais les retraités n’ont pas de patron à implorer ou à agonir d’injures.

Assez heureux d’avoir passé cette vie au bon moment, d’avoir traversé Le Grand-Be avant que la marée ne le submerge, on peut penser aux jeunes qui vont souffrir de grosses difficultés. On essaie de  les aborder avec bienveillance, mais au contact, le dialogue est difficile car ils savent déjà tout. On a l’impression de gaspiller sa provision d’empathie.

En effet, selon une étude CSA d’octobre, les 13/17 ans s’informent à  3% par la presse papier. Et là, cause ou effet, des Cassandre nous disent qu’il n’y a plus d’intellectuels. L’absence qu’elles déplorent serait plutôt celles des grandes voix dont la pensée percute nos cerveaux sans se laisser attraper par un parti, une religion ou l’opinion. Stéphane Hessel, Simone Veil, auraient-ils figuré dans les réseaux sociaux ? C’est à 62% la source d’information de ces jeunes, selon cette même étude.   

15:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)