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03/06/2015

La piste cyclable : un dépotoir?

Dédié à Marine, insubmersible cycliste

Cette réflexion plutôt maussade m’est inspirée par le constat d’un pays, le notre, dénué absolument de culture cycliste. Autant par le nombre assez restreint, proportionnellement, de pratiquants. Mais surtout par les non-cyclistes qui ont, vis-à-vis de ces usagers, une belle indifférence quand ce n’est pas quasiment du mépris.

J’ai cyclé dans de nombreux pays, répartis  dans plusieurs continents. Je vous en épargnerai l’énumération, bien trop longue et aussi pour ne pas être taxé de vanité. J’ai constaté un peu partout qu’on avait cette culture du vélo, y compris dans des pays (ô les a-priori !) tels que les U.S.A. ou le Portugal.

On a même vu dans des trains très ordinaires, en Tchéquie et en Hongrie, des wagons réservés aux vélos et aux cyclistes. Notre SNCF fait de méritoires efforts de ce côté-là, que je salue, mais qui n’offre pas de systématisme en la matière.

La culture cycliste ne concerne pas que les pratiquants, mais aussi les autres usagers. Ils pourraient admettre que les vélos ont droit de cité sur nos routes. Un seul exemple pour montrer qu’on en est loin. Quand je me suis fait expédier dans le décor en 2012, le conducteur de la voiture a fourni comme simple explication aux gendarmes : « le cycliste, je ne l’ai pas vu ». Comprenez : cette chose  n’est pas un élément à quoi on doit prêter attention quand on est sur la route.

De là découle alors ce score : une moyenne de 180 cyclistes tués par an. J’adhère volontiers à la défense  de petites bêtes, ou d’herbes folles, risquant de finir sous un parking. Mais j’aimerais bien qu’on déclare aussi les cyclistes comme une espèce en voie de disparition  et qu’on doit protéger. Nous ne sommes déjà pas tant que ça !

Les grenoblois ont élu un maire écolo. Il se déplace à vélo et ce n’est pas  un jeu de « m’as-tu vu » politicien : il pratiquait déjà avant. Je pense que ses concitoyens découvriront des pistes cyclables entretenues et dégagées des saletés qui les encombrent, et seront ravis d’avoir  choisi un maire qui fait vraiment de l’écologie.

 

 

11:39 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

20/05/2015

une incertaine tolérance birmane

Les hommes politiques, on le sait, se trompent souvent. Et ça m’embête de l’avouer : moi aussi. C’est à propos de la Birmanie et des birmans. Revenant de ce pays il y a peu, j’avais tressé des couronnes à ce peuple merveilleux.

J’avais été très étonné du  contraste entre les descriptions occidentales, effarées du manque de libertés, et la réalité. La grosse surprise venait surtout de n’avoir pas beaucoup rencontré de policiers ou de soldats qu’on se serait attendu à voir  apparaître à chaque pas.

Contraste encore plus saisissant entre ces gens qu’on imaginait suant de peur et en réalité leur décontraction qui faisait plaisir à voir. Leur gentillesse vis-à-vis des étrangers et leur inattaquable sourire malgré leur pauvreté, bien réelle celle-là.

Il semble que ce pays qui sue le bouddhisme et sa légendaire tolérance par tous ses pores ne supporte pas les musulmans. Les obligeant à fuir sur des bateaux, errant sur l’océan, jusqu’à des côtes où on les rejette avec la même agressivité

Les chrétiens ont brûlé les hérétiques, les musulmans de Daech égorgent ceux qui ne le sont pas, les bouddhistes s’en prennent aux musulmans. Toutes les religions sont-elles porteuses de violence ? Ceux qui ont fait profession de s’en passer, les pays communistes, ont-ils répandu la sérénité ?

Là où le nouveau Dieu est le dictateur en place, comme en Corée du Nord par exemple aujourd’hui, on est sûr que ce n’est pas le cas.

 

14:20 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

08/05/2015

Souvenirs d'enfance

Est-ce les agressions de notre monde hyper connecté ou tout simplement la pression de l’âge, je suis de plus en plus souvent dans le souvenir de mon enfance heureuse dans un environnement pas vraiment chiche, en tous cas simple et harmonieux.

Après Du Bellay gémissant sur l’absence de « son petit Liré », nombre de poètes ont chanté la chaleur des veillées familiales. Le champion en l’occurrence est probablement Victor Hugo dont « l’art d’être grand-père » réveille chez chacun des souvenirs personnels et provoque ainsi l’émotion.

Plus près de nous, c’est Alain Rémond, dans « Comme une chanson dans la nuit » qui évoque l’époque de son enfance heureuse, dans une famille de 10 enfants, passée dans un village de Bretagne. Il raconte la frugalité des repas, l’habitude des joies simples : d’une visite, d’un jour passé chez une tante et cette kyrielle de petits riens qui suffisent à produire une atmosphère heureuse.

Ni génie, ni poète, je ne saurai pas dire les choses, mais cela n’enlève rien à la force de mes heureux souvenirs d’enfance. La radio, seul moyen de communication, nous  disait l’état du monde sans le vibrion des images télévisuelles. Délestés des mobiles, des ordis, la famille a le temps d’être ensemble, de se retrouver au repas, où l’on se parle.

 

Je crois que mon intérêt pour le camping-car vient de là. Dans cette pièce unique de quelques mètres carrés, on a tout loisir d’être ensemble. « Privés » de four, de micro-ondes, de placards et de penderie, on vit simplement, par nécessité. On se satisfait de repas frugaux qui nous laissent plus épanouis  qu’une invitation au « Georges V ».

18:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)