Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/10/2017

America first (Trump) Et moi, et moi, et moi (Dutronc)

Depuis quelques jours, l’affaire Weinstein mobilise l’attention et permet des témoignages sur un scandale dont on s’était assez lâchement accoutumé : le harcèlement sexuel. Il n’y a pas si longtemps chez nous, un vice-président de l’Assemblée, accusé par plusieurs femmes, obtenait un non-lieu, avec cette défense qui en dit long : les femmes s’attendent (consentent ?) à ce qu’on les drague, c’est culturel !

Le laisser aller dans ce domaine est révélateur de la dérive généralisée de l’époque. Notre société a perdu tout repère et l’individualisme peut s’épanouir à loisir. Prêchons le « vivre-ensemble », bon pour les autres, le troupeau de la populace, moi, je n’ai pas à connaitre de limites, ni dans ce que je dis, ni dans  mon  comportement.

Depuis qu’il est une sorte de star, intronisé LE super-opposant à notre gouvernement, Melenchon peut tout se permettre. Par exemple de traiter son ex-compagnon Vals, (qu’il a le droit de ne pas aimer, et plus que cela), de « nazi ». Que ne ferait-on pas pour un bon mot (en l’occurrence un mauvais) qui nous pose un peu là ?

Moins excessif, mais tout aussi individualiste, cette mère exposant son enfant au vent dans cette poussette du type quad. Elle s’est réalisée comme mère en faisant ce bébé et elle doit le montrer. Elle y met autant de ferveur que si elle sortait son chien pour le pipi du matin ou du soir puisque ses échanges au téléphone semblent l’accaparer beaucoup plus que ce que peut ressentir son enfant.

Probablement sa cousine, cette autre, avec un même téléphone, dans une salle d’attente à l’hôpital, étale sans pudeur et à grand bruit, les moindres détails de ses dernières occupations. (On évite quand même les commentaires sur le dernier coît) 

De ma fenêtre, je peux voir les deux faces des comportements. D’une part, des bénévoles entraînent des gamins au foot et à la discipline. Rappellent que pour jouer, il faut des règles. Si on ne les respecte pas, il n’y a plus de jeu, plus de plaisir. De l’autre, des ados à scooter, sans casques, sont fiers d’exhiber leur « weeling » au milieu du parking. Faut-il ressortir pour eux la fessée, la règle sur les doigts ?

Ma mère m’avait apporté une réponse. Toujours préoccupée de respecter les autres, de ne pas gêner, tombée de son lit dans la nuit et fémur brisé, elle a attendu le matin pour appeler sa fille. Souci excessif sans nul doute. N’empêche : faute d’avoir hérité de la chevelure de mon père, j’aimerais avoir hérité de ma mère ce souci des autres.

 

Les commentaires sont fermés.