17/09/2016
Stance au pauvre emplâtré
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme »
Erreur Lamartine : pas une âme, mais du poids
Preuve m’en fut donnée par la prêtresse, l’infâme
Qui tricota sur ma jambe ce plâtre plus dur que du bois.
J’ai donc ainsi essuyé les plâtres de mon plâtre
Nécessaire à mes os, ont dit les médicâtres
Une assurance tous-os qu’on a pour moi souscrite
Et qui ne m’a jamais donné autant d’ envies de fuite.
Me voila jouant à la marelle à mon âge
Sautant sur un pied, sur celui dont me reste l’usage
J’ai même un nouveau cycle, faute de bien béquiller
Assis entre les deux roues, et les mains pour pédaler
Avec cet engin, pas de risque de déchausser
Même lesté de plomb mon pied libre peut naviguer
Débarrassé de cette chape, redevenu ingambe
Je rêve de pouvoir aller bientôt sur mes deux jambes.
10:03 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2016
Réflexions de mon fauteuil
Par la grâce d’un accident, je suis devenu péripapéticien. Oui « je fais le trottoir », en tout bien tout honneur, et en fauteuil. De ce fait, mes oreilles sont disponibles à un foisonnement de nouvelles. Parmi celles-ci, une me rend perplexe : c’est le nombre de candidats pour l’élection présidentielle qui n’a lieu pourtant que l’année prochaine.
Dans les débuts de la 5ème république, il s’est trouvé jusqu’à une quinzaine de candidats, tous respectables d’ailleurs. Mais là, la quinzaine c’est dans chacun des 2 partis « dominants ». Sans compter la presque quinzaine des autres, plus ou moins hors « primaire ».
Un engouement étonnant si l’on songe que les finalistes ne vont concourir que pour finir 2èmes tant il semble admis dans les sphères politiques et médiatiques que Marine Le Pen sera devant au 1er tour. On nous explique que beaucoup de candidats ne cherchent même pas à gagner la primaire. Ils veulent juste se positionner pour la prochaine fois quand les 2 gros partis auront achevé leur déliquescence.
Tout de même qu’est-ce qui peut bien pousser tout ce monde à concourir ? Ce n’est pas que notre pays manque de problèmes. Mais on n’entend pas bien les solutions que tout ce petit monde va mettre en œuvre. Par contre, on sait que le gagnant va démarrer avec 50% d’opinions favorables pour finir dans des abysses de défaveur. Pour des gens qui rêvent d’un nom dans l’histoire, drôle de trace qu’un si piteux record !
Tout cela ne met pas notre pays une position enthousiasmante. On peut se demander d’ailleurs si nous sommes si bien placés pour critiquer les divagations des candidats politiques, même d’un Donald Trump.
10:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2016
petite contribution à tous ceux qui souffrent et à ceux qui les soignent
Un peu emmuré à la maison à cause d’une jambe emplâtrée, j’explose mes quotas de télé. J’y ai vu un gars hémiplégique alignant des longueurs de piscine avant les J.O. paralympiques de Rio. Un peu handicapé de mon côté, je compatissais à son effort et surtout à tout ce qu’il va jouer en quelques secondes.
Du moins, il aura eu la chance de mener à bien son projet et peut-être de réaliser son rêve. Qu’en est-il, pendant ce temps-là des handicapés « ordinaires ». On entend souvent qu’un d’eux n’a pas pu entrer dans un restaurant ou une exposition faute de l’accès adéquat. Et on oublie. Ce qui pourtant est vital pour eux, plus qu’une commodité.
Bien placé en ce moment pour y réfléchir, il y a heureusement la présence des soignants. Occupés à des travaux pas toujours enthousiasmants, pour des salaires moins que mirobolants, ils assurent néanmoins leur tâche avec une humanité qui ne se dément pas.
Pour avoir endossé momentanément le statut de handicapé, j’ai compris cet état où on est complètement dépendant des autres. Et c’est là que le soignant se montre attentif, prévenant ce qui manque, sait éviter la gêne du patient pour certains soins et rappelle sans cesse qu’il est disponible.
Dans ces moments où on aurait tendance à verser dans le défaitisme, on peut se réjouir d’une part qu’il y ait des gens blessés gravement qui se battent pour réussir leur projet de vie. D’autre part, que ce monde des soignants, dont le travail n’est pas toujours rose assument leur activité avec une inlassable humanité.
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