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23/12/2016

"Mon ennemi, c'est la finance" (paroles d'outre-tombe de Pierre de Coubertin)

La terre du cimetière du Bois de Vaux à Lausanne doit être sérieusement bouleversée tellement le pauvre Baron de Coubertin n’en finit pas de se retourner dans sa tombe. On n’en finit pas en effet de massacrer son enfant chéri, les J.O., une confrontation d’amateurs à la loyale, avec le même ennemi que F.Hollande  : l’argent.

Dès l’attribution, on patauge. Beaucoup de nouveaux états, c’est bien. Mais ça fait aussi beaucoup de voix à acheter pour désigner un gagnant. Lequel arrive à se mettre sur la paille pour cette gloire éphémère. Vite écornée par le défilé qui s’ensuit d’athlètes pincés pour dopage.

C’est assez triste : dès qu’un sport devient professionnel l’argent le pollue aussitôt. Le rugby fut longtemps un sport de gentlemen. Il n’a pas échappé à la pollution du dopage. C’est un ancien joueur qui l’affirme dans un livre, naturellement voué aux gémonies par la fédération, hypocrite comme il se doit.

Dans le genre, la palme revient encore au foot. Non seulement il trempe dans le fric, mais il l’assume avec cynisme. Au moment où on découvre que la super-star Ronaldo a planqué 150 millions, la FIFA lui décerne le titre de « joueur de l’année 2016 ». Petite consolation pour la morale : les gros bras cousus d’or du P.S.G. se sont fait étriller 4 fois dont la dernière contre Guingamp au budget 10 fois moindre.

C’est triste pour moi, mais le cyclisme aussi, ultra sponsorisé, n’est pas irréprochable. Il s’agit des fameuses A.U.T. (autorisation d’usage à des fins thérapeutiques). La moitié du peloton en use et abuse la veille des grandes épreuves pour guérir leur asthme. Curieux qu’un tel paquet de malades se lance dans un sport réputé plutôt dur.

Heureusement il reste le ski de fond. On ne lui trouve pas souvent des poux dans la tête puisque justement on n’en parle pas. Entendez-vous quelquefois le nom de Martin Fourcade, médaillé olympique, pour cette saison 8 victoires sur 9 participations ? Cela rappelle Staline ironisant sur le pape : « Fourcade, combien de divisions ? »

Tellement minus à l’aune des « valeurs » actuelles que ces athlètes  subsistent dans  leur sport en étant gendarmes ou douaniers ! Ce qui pourrait donner des idées à Fillon dont l’étoile a un peu pâli. Au lieu de supprimer bêtement des fonctionnaires, en faire de ces douaniers new-style. Pour autant, quand même, qu’ils veuillent bien se taper des heures d’entrainement dans la neige et le froid avant de devenir champions !

15:13 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

25/11/2016

Let's go!

Comme chaque année, à même époque, s’est tenue cette semaine la réunion qui nous remplit d’endorphines : la préparation de la saison de ski de fond. On essaye de trouver pour nous autres, personnes âgées aux muscles relâchés et au souffle plus court, les stations offrant des pistes où nous pourrons nous faire plaisir en glissant.

Pourvues aussi de « salles hors-sacs » adaptées. En effet, la plupart de nos silhouettes et les efforts du matin  autorisent à la pause de midi des « machons » conséquents. Et il reste de toutes façons la séance de l’après-midi pour éliminer les calories superflues.

Pour conduire à bien ce programme, on répartit les rôles dans l’équipe. On m’a donné celui de la communication. La bruyante unanimité pour cette attribution évoquait un peu l’atmosphère du primé aux Oscars pour « l’ensemble de son œuvre ». Flatteur certes, mais qui rappelle l’obligation de ne pas se laisser aller, à ne pas mettre des mots au bout les uns des autres dans un coupable relâchement.

Avant de raconter nos modestes odyssées, il faut les réaliser. Les endorphines évoquées au début sont là. A citer les stations, on est quasiment dedans. Les  yeux qui brillent disent assez que certains sont déjà dans la « rouge » de Chaud-Clapier, ou salivent à l’avance des casse-croûtes à Bessans.

J’ajoute pour ma part à cette délectation anticipée le plaisir d’une saison de ski bien menée qui va me mettre à point pour le vélo. J’ai une revanche à prendre avec lui. Certes ce sera au prix de concessions sur la silhouette de l’engin, mais puisqu’il permettra de pédaler, je suis ravi.

Ravi aussi que parmi toutes les suggestions plus ou moins farfelues énumérées par mon entourage pour un vélo plus sûr, on n’ait pas retenu le vélo à assistance électrique. Songez un peu : mettre un garçon aux réflexes amollis, à la vue qui n’est plus de lynx, sur un vélo avec un moteur ! C’est un coup à se laisser embarquer à grande vitesse ! Certes, dans ma dotation initiale de 208 os, il en reste qui n’ont pas encore été cassés, mais seront-ils toujours réparables ?

 

 

15:16 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

18/11/2016

Mes passions aux couleurs de l'automne alpin

Depuis quelques jours se font sentir de vrais frimas, des pluies et même de la neige. Cette arrivée un peu précoce de l’hiver désole mon entourage et me rend au contraire heureux. Non par simple esprit de contradiction, mais parce qu’il met fin à cet insolent été indien qui nous accompagnait jusqu’alors.

Un temps superbe, prompt en l’occurrence, à mettre sur les routes des théories de cyclistes liguées pour montrer aux populations ébaubies   leurs splendides musculatures sur leurs brillantes machines. N’est-ce pas frustrant de voir que le tout-Grenoble-cycliste s’est donné rendez-vous sur les routes où je vais claudiquant, la canne à la main ? Avec des idées de revanche ?

Dans sa grande mansuétude, le gouvernement familial, qui a renvoyé aux calendes eybinoises mon retour au vélo, me permet le ski de fond. Cadeau peu coûteux, puisqu’à échéance de 2 mois au moins. Et ce n’est pas la patouille qui blanchit les sommets environnants qui va me valoir bientôt de sublimes glisses !

Pour patienter, on me fait remarquer que j’ai toute liberté de pédaler. Il y a en effet dans la maison ce qu’on nomme vélo d’appartement. La chose n’évoque que de très loin son homonyme, avec sa selle taillée pour des postérieurs plantureux et un guidon où, c’est vrai, on arrive à poser les mains. Il y a même un « compteur » qui compte tout à la baisse. Il faut pédaler un temps infini pour qu’il daigne afficher un kilomètre ! Tandis qu’avec mon Orbea, le temps de fixer mes gants et d’ajuster mon casque, j’en aurais déjà effacé deux.

Le corps médical m’avait prévenu : ma petite histoire est une  école de patience. Reste à espérer que mes progrès dans ce domaine soient parallèles à ceux que j’obtiens avec l’aide de mon kinésithérapeute. 

15:43 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)