25/03/2015
Qui déblatère derrière Blater?
C’est une info qui risque de passer inaperçue : je me dévoue donc pour vous en faire profiter. Sepp Blatter, l’actuel Président de la FIFA, veut briguer un 4ème mandat. C’est vrai que sous son « règne », il peut se vanter de quelques exploits, dont par exemple l’attribution de la Coupe du monde de foot au Qatar en 2022. En outre il vient d’un pays, la Suisse, dont les compétences dans le maniement de l’argent ne sont plus à démontrer.
Le Qatar, justement, a voulu s’exercer à une organisation mondiale : la Coupe du monde de Hand-ball. Et on a vu ! Après avoir fabriqué de toutes pièces une équipe de hand qatarie (avec de l’argent, on résoud bien des problèmes), il fallait la hisser vers les sommets.
Pour cela, quelques moyens pas du tout « bien de chez nous » : on annule les billets des supporters allemands et danois pour la demi-finale. Et on va chercher des expatriés, payés, pour faire la claque qatarie aux cris de « Vamos Qatar ». Pour ne pas parler d’arbitrage.
Cela promet pour le foot. On va sans doute aller acheter quelques mercenaires grassement payés pour une belle équipe qatarie. Pas tout de suite, ne sachant pas si on jouera en été, comme d’habitude, ou en hiver, vu le climat. Et donc soit des nordiques, soit des africains. De toutes manières, on va manier beaucoup d’argent.
Et là, ce sont les français qui pourront les aider à compter. En effet, pour prouver la réalité des retombées financières sur les communes, les clubs, la France, à l’Euro 2016, (tellement vantées par les promoteurs) le DIGES (délégation interministérielle aux grands évènements sportifs, vous connaissiez ?) va lancer un super comité qui va compter l’ampleur des retombées. Attendez voir !
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17/03/2015
La discrétion est la seule vertu qui souffre l'excès sans en souffrir (Jouhandeau)
On connait mon goût pour le ski de fond qui doit bien être égal à celui que je professe pour le vélo. Et ma pratique assidue de ce sport se mue vite en admiration de ses champions. Là hélas, je suis rapidement dépité de me retrouver un peu supporter isolé dans mon admiration.
Ainsi sait-on que Martin Fourcade, dont on ne compte plus les médailles, vient d’enlever un nouveau titre de champion du monde ? On peut compter celles de Marie Habert, quatre, à ce même championnat. Pour autant, ces athlètes sont trop simples, trop normaux pour capter la lumière médiatique.
Faut-il, comme Jeannie Longo, ceindre une nouvelle couronne à 50 ans pour mériter ladite lumière ? Et encore, avec le cyclisme, on est dans le un peu connu, ne serait-ce que par le « Tour de France », du moins pour ses champions. Vite rejetés aux oubliettes, au nom de l’éternel « tous dopés », par les tranquilles fumeurs de joints, incapables d’essayer un sport demandant quelque énergie.
La dictature de l’image forte de la télé permet à ces avachis sur canapé et bière à la main de réciter le C.V. intégral de chaque footeux du P.S.G., et son salaire, surtout ! Le gargouillis emphatique sur la pureté de la télévision publique devrait lui permettre de renoncer quelquefois à courir derrière les veaux d’or pour s’attarder un peu sur les obscurs des pistes et des pelotons.
Je suis prêt, sans trop de risques, à doubler ma redevance télé le jour où elle fera un sort, même discret et tardivement, à ces obscurs et, par exemple, à nous montrer une rencontre de tennis de table.
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11/03/2015
"du pain et des jeux"
La formule originelle, « panem et circenses », date de l’empire romain, mais elle garde toute son actualité. Le Brésil nous en donne une illustration. En deux mandatures, Lula a commencé de creuser un sillon, mais il semble que les bras de D.Roussef lui soient tombés des manchons de la charrue.
Il arrive à ce pays ce qui arrive à certains pays « émergents » : ce qui émerge le plus, ce sont les classes riches qui deviennent plus riches sans que les pauvres voient la couleur de cette fameuse croissance tant vantée.
Et là, je vais m’en prendre à une de mes têtes de turc favorite : le foot. Je comprends bien qu’on ait envie d’offrir à ce peuple vraiment fan de foot les jeux d’une coupe du Monde, mais pas au détriment du pain. Ce qu’on a pourtant fait avec ces investissements faramineux.
Prenons le célèbre (tristement célèbre) « Mane Garrincha » de Brasilia. Qu’on y ait consacré 460 millions est déjà scandaleux. Mais qu’il ne serve plus maintenant qu’à des visites de touristes et à assécher les impôts y ajoute le ridicule ! Les grèves récentes des médecins, puis des enseignants signifient qu’on ne peut pas mettre son argent partout. Bien sûr, la FIFA a exercé largement ses contraintes. Ne pouvait-on pas lui résister ?
Pourquoi le Brésil l’aurait pu ? Nous, français, avons le pouvoir d’armer le « Charles de Gaulle » pour combattre Daesch, mais on n’a pas résisté à la FIFA. On a « eu » l’Eurofoot en 2016 avec la même escalade de stades ruineux à usage unique. Avec les soucis rabâchés de la dette qui augmente.
En tant que sportif, je souscris volontiers au besoin de jeux, mais à la condition que le pain soit en quantité suffisante.
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