18/11/2016
Mes passions aux couleurs de l'automne alpin
Depuis quelques jours se font sentir de vrais frimas, des pluies et même de la neige. Cette arrivée un peu précoce de l’hiver désole mon entourage et me rend au contraire heureux. Non par simple esprit de contradiction, mais parce qu’il met fin à cet insolent été indien qui nous accompagnait jusqu’alors.
Un temps superbe, prompt en l’occurrence, à mettre sur les routes des théories de cyclistes liguées pour montrer aux populations ébaubies leurs splendides musculatures sur leurs brillantes machines. N’est-ce pas frustrant de voir que le tout-Grenoble-cycliste s’est donné rendez-vous sur les routes où je vais claudiquant, la canne à la main ? Avec des idées de revanche ?
Dans sa grande mansuétude, le gouvernement familial, qui a renvoyé aux calendes eybinoises mon retour au vélo, me permet le ski de fond. Cadeau peu coûteux, puisqu’à échéance de 2 mois au moins. Et ce n’est pas la patouille qui blanchit les sommets environnants qui va me valoir bientôt de sublimes glisses !
Pour patienter, on me fait remarquer que j’ai toute liberté de pédaler. Il y a en effet dans la maison ce qu’on nomme vélo d’appartement. La chose n’évoque que de très loin son homonyme, avec sa selle taillée pour des postérieurs plantureux et un guidon où, c’est vrai, on arrive à poser les mains. Il y a même un « compteur » qui compte tout à la baisse. Il faut pédaler un temps infini pour qu’il daigne afficher un kilomètre ! Tandis qu’avec mon Orbea, le temps de fixer mes gants et d’ajuster mon casque, j’en aurais déjà effacé deux.
Le corps médical m’avait prévenu : ma petite histoire est une école de patience. Reste à espérer que mes progrès dans ce domaine soient parallèles à ceux que j’obtiens avec l’aide de mon kinésithérapeute.
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14/10/2016
Pensées vélosophiques
Les laudateurs habituels du principe de précaution souligneront que j’exagère d’entamer une chronique à propos du vélo, un engin qui vient de me procurer quelques longues semaines de repos.
Un repos qui m’a permis justement de me replonger dans la lecture de « La Belle échappée » d’Eric Fottorino, judicieusement sous-titrée « Le Tour de France autrement »
En effet Tour de France car il s’agissait pour les 25 jeunes, pas spécialement cyclistes, de réaliser chacune des étapes du Tour 2012 un jour avant les pros. Et autrement car leur motivation était de passer les cols, lutter contre le vent et parvenir ensemble aux Champs-Elysées. Surtout, sans aucun adjuvant douteux, la solidarité grandissant au fur et à mesure, de soutenir chacun lors des chûtes, des « coups de moins bien », forcément advenus.
Un vélo qui me parle et renforce ma passion cycliste. N’étions nous pas des purs, lorsqu’avec mon épouse, nous passions nos vacances à vélo et sacoches, épluchant les différents Causses, avant les îles, parfois redoublées, Corse, Crète, Irlande.
Quand le genou de ma bien-aimée a jugé bon de faire sécession d’avec ses pédales, avec les mêmes équipements, et maintenant avec mon fils, ce furent les escapades au loin, des U.S.A. en Mongolie, sans négliger une découverte fouillée de multiples pays européens. Aujourd’hui, plus modestement et avec ma petite-fille, nous explorons la Drôme ou la Savoie. Et demain… ?
Après tout ça, même un peu scotché à mon fauteuil, voudriez-vous que je renie ce formidable moyen de déplacement et plus encore de riches rencontres.
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14/08/2016
Les J.O. "j'y vas pas"
Voici venu le temps des jeux, des J.O. Toutes les radios et télés vont bruire, 3 semaines durant, des exploits et records réalisés par les athlètes. Et aussi les habituelles suspicions de dopage. Comment ne pas y penser dans ce climat généralisé de triche. Même les dopages avérés sont bricolés. Celui-ci, à ne pas trop froisser, est pincé pour prise « d’une substance bruleuse de graisses ». Quant aux athlètes russes, pour ne pas offenser Poutine, le C.I.O. se défausse.
Le sport s’est professionnalisé, donc sponsorisé. C’est dire que ce sont les sponsors, l’argent, qui fixent les objectifs, dont nous, les consommateurs, voulons voir des images de plus en plus renversantes. Comme nous acceptons aussi « le jambon au torchon » ou « le camembert moulé à la louche », en croyant revenir à l’authenticité.
Pas étonnant qu’on puisse nous refiler des voitures aux consommations d’essence ou de filtres à particules biaisées. Là c’est vrai, c’est technique et nous sommes un peu démunis. On continue toutefois de se fier à l’incontournable Google, même en sachant qu’il néglige de payer son dû d’impôts.
Doit-on admettre que nous sommes définitivement les sujets du dieu-argent ? N’y aurait-t-il vraiment pas un autre dieu à se mettre, si j’ose dire, sous les genoux ? En tous cas, pas ce monstre dont se réclament les égorgeurs. Pas tellement non plus celui de Rome qui efface nos fautes si , après confesse, on entre dans 4 églises dument répertoriées et surtout si on gravit, à genoux, les 25 marches de la « Sancta scala ».
La lutte, à mon niveau et très prosaïquement, contre tous les tricheurs, c’est de continuer mon vélo avec mes jambes et mes poumons, à laisser tomber le camembert moulé à la louche pour me goinfrer d’un vieux comté bien de chez nous.
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