Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/04/2014

Touche pas à mon jouet

 

Je vais fêter (?) mes 80 balais seulement l'année prochaine, mais je sens bien qu'on m'a déjà classé dans les octogénaires, C'est probablement vrai pour mes muscles, J'ai beau me dire qu'après 2 accidents sérieux, il faut du temps pour retrouver ses capacités, mais le retour à la normale (?) se fait beaucoup attendre,

 

Mes enfants et petits-enfants, sous couvert de croire à ma forme, le font seulement pour rassurer papy, Ils ne peuvent toutefois pas empêcher de me rappeler qu'il y a entre nous un vrai écart d'âge,

 

Quoi qu'il en soit, je plonge dans les vices du grand âge et donc me voici retombé en enfance, En effet m'est venue l'envie de m'offrir un joujou, Et ce jouet, c'est un nouveau vélo : un Orbea Orca, cadre carbone, Pas tape à l'oeil puisque dans un ton « moutarde » assez uni, mais muni de tous ces attributs « up to date » que savent reconnaître les passionnés,

 

Devant les récriminations ou les simples étonnements : « un nouveau vélo à ton âge ? », j'essaye divers arguments, Le vieux Commençal accusait les années, il est trop dur, et d'ailleurs assez usé, Et un vélo moderne, sans me transporter gratuit de muscles si j'ose dire, ira mieux, Son cadre en carbone est bien plus confortable, ce qui convient à mes vieilles fesses,

 

En fait, ai-je vraiment besoin de me justifier ? C'est bien plus simple, Pour mes dernières années de cycliste, j'ai juste envie de me régaler sur une belle (et bonne) machine, Peut-être de m'offrir encore grâce à lui, le malin petit plaisir de dépasser quelques jeunes jambes fringantes qui ont fait l'erreur de démarrer avec un trop grand développement,

 

14:46 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

14/02/2014

Après la pluie, le beau temps

Juché sur ton vélo, triomphant, et fier comme Artaban

 

Tu en jouissais ce matin-là et filait comme le vent.

 

Cet automobiliste impétueux, mais jaloux, mit fin à tes rêveries

 

T’envoyant, sans égards, brouter l’herbe des prairies.

 

Trois jours après, comateux, tu émerges dans plein de blanc

 

De blouses, de murs, de draps, mais Hourra ! t’es vivant !

 

Des semaines plus tard, aiguilles, tuyaux, tous machins enlevés

 

Tu t’en vas où il faut pour un peu te rafistoler

 

Tu retrouves des forces, ton épouse acharnée à t’aider

 

Tellement ! Que de beaux projets on se met à rêver

 

Las ! cet an 2013 est bien l’annus horribilis

 

A nouveau du plâtre, crâne fendu, divers soucis en pis

 

Peu importe ! la forme, comme jadis la croissance,

 

Avec les dents tu la croqueras en 2014, plein d’espérance

 

09:38 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

21/11/2013

Symphonie en euphorie mineure

 

On sait qu’écrire à contre courant de l’air ambiant ne me cause pas de furieux boutons. Et les dithyrambes presque assourdissants à propos de la victoire de l’équipe de France de foot m’en donne l’occasion. On sait aussi que mes émotions sportives penchent plus vers le vélo ou le ski de fond que vers le foot. Ce n’est toutefois par chauvinisme que j’écris mais, je l’espère, en vieux sage « plein d’âge et de raison ».

 

De quoi s’agit-il en effet ? On demande à 11 jeunes garçons d’être assez adroits de leurs pieds pour pousser le ballon dans le but adverse. On connaît des métiers plus pénibles et, qu’on sache, plutôt moins payés. Si le jeu, car c’est un jeu, se solde par une victoire, très bien ! congratulons-nous, sourions-nous le temps…d’une soirée, et le lendemain revenons aux choses sérieuses.

 

Comment ! pas sérieux le foot ? s’écriront les aficionados. Quelques heures à peine avant le match, ces garçons étaient voués aux gémonies, peu motivés, pas accrocheurs, pas solidaires. Et par la grâce d’une victoire, maintenant portés aux nues. Une humeur aussi inconstante qu’un caprice de météo, est-ce bien sérieux ?

 

Là dessus, même notre Président se fend d’une parabole où on entend qu’il suffit d’y croire pour que l’objectif se réalise. Même le Conseil des ministres en fut tout enjoué, dirent-ils ! Je sais qu’un malade qui a bon moral s’exonère un peu de ses ennuis. Mais quand le mal est incurable, même le super moral ne le guérit pas.

 

Je vais arrêter de mettre des bémols à la vaste symphonie car je risque d’être pris à mon propre piège. Si dans quelques semaines à Sotchi, les frères Fourcade nous régalaient d’une victoire, je risque de bondir devant ma télé comme un supporter de foot. Du moins, pour ma défense, je sais ce que crapahuter dans une sale neige veut dire. Et ces garçons, s’ils gagnent, ne brandiront pas des millions aux yeux de ceux qui n’en ont pas.

 

10:15 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)