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05/08/2017

"Panem et circenses"

Radios et télés viennent de décréter la liesse générale : Paris (la France ?) obtient les J.O. de 2024. J’ai plutôt envie de bouder cette liesse obligée parce que les arguments en leur faveur sont viciés (et vicieux).

Commençons par le budget réputé modeste : 6 milliards quand même. Comme nous, français, on est plus malins que les autres, on va les tenir les 6 milliards. Je ne vois pas bien pourquoi quand les londoniens, partis de 5 milliards ont fini à 15, pour ne pas parler de Rio ou de Pekin. Quand bien même on les tiendrait les 6 milliards, Paris (et la France) ont tant d’argent que cela à dépenser ?

L’autre argument-choc : on va créer des emplois. Probable en effet qu’on en crée pour les préparatifs, mais après ? On ne va pas garder des gens à continuer de préparer un évènement qui a eu lieu. Quant aux finances des collectivités, asséchées par l’évènement, elles n’auront plus, pour longtemps, de quoi créer quoi que ce soit.

Reste le formidable enthousiasme généralisé. Pour ceux qui trempent dedans, c’est probable. Mais une fois qu’on a assisté à la enième médaille de T.Riner et aux médailles manquées par les autres ( les français, imbattables dans les matchs amicaux, ont un coup de moins bien quand arrivent les épreuves internationales), le citoyen de base ne se lassera-t-il pas ?

C’était décidemment la semaine de la liesse généralisée. Radios et télés nous en ont remis une resucée pour un autre évènement de portée planétaire : Neymar arrive au P.S.G. moyennant 220 millions d’euros ! Par ces temps de disette, ce n’est plus seulement indécent (comme le sont souvent les facéties de ce foot pourri de fric), mais c’est révoltant.

Dans notre pays, où il y a encore beaucoup de gens qui ne sont pas sûrs de trouver leur pain d’ici la fin du mois, croit-on qu’on va leur faire manger ces jeux-là ?

Un peu hébété devant cette déferlante scandaleuse, je garde un petit espoir. Que nous arrive dans cette bouillasse d’immoralité un qu’on n’attendrait pas, une grande gueule : un Coluche ou l’abbé Pierre de 1953.

15:41 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

J'adhère complètement ! Quelle connerie ! ND des Landes, Bure, les JO : on n'est pas rendu à la décroissance...

Écrit par : Marc | 06/08/2017

Sûr que les petits ruisseaux de chacun peuvent nourrir une grosse rivière de décroissance, mais vu les monstruosités de l'époque dont les dérives de ce foot, difficile d'être optimiste!

Écrit par : Girot | 07/08/2017

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