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14/06/2019

On l'a fait !

Ce mardi quand chacun a regagné ses pénates et que les notres se sont bien dégarnies, on a avoué un certain soulagement. On avait eu l’important projet de réunir la famille pour nos 60 ans de mariage. Et au fur et à mesure que l’échéance se rapprochait, on avait une angoisse qui grandissait. Est-ce que notre projet serait couronné de succès ? Fait de petits soucis, parfois très prosaïques, est-ce qu’on a commandé assez de vin, comment arranger les tables, qui finissent par en faire un gros.

En réalité, l’angoisse du pas assez fait place maintenant à l’angoisse du trop : que va-t-on faire de ces réserves de nourriture, de ces bouteilles inemployées ? Du moins ces soucis-là sont plus faciles à gérer et s’effacent devant le constat d‘une fête finalement réussie.

Une chose nous a particulièrement impressionnés : l’abondance de cadeaux reçus.  Malgré l’invitation, peut-être trop timide, de venir les mains vides, chacun est arrivé les mains pleines. Comme s’ils venaient vraiment assister à un nouveau mariage.

Surtout la richesse de ces cadeaux signifiait que chacun, y compris les plus jeunes, n’était pas dans le formalisme, dans le convenu, mais marquait ainsi son affection. En nous remplissant d’émotion.

Après une petite hésitation en direction d’un éventuel restaurant, on avait choisi de se retrouver à la maison. Une belle occasion de réchauffer des liens dans des « entre-deux », de se remémorer d’anciennes histoires, de redécouvrir  60 ans de cette saga familiale plus ou moins heureuse ou mouvementée. Ce que retraçait le diaporama de notre fille avec l’apport de plusieurs contributeurs.

Au moment où nos yeux sont obligés de se tourner de temps à autre vers la fin de l’histoire, on pourra se dire qu’on n’est pas passé là pour rien.

15:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

06/06/2019

Les européennes du bout de ma lorgnette

Il faut une belle dose d’inconséquence pour se lancer dans une analyse de ces élections après qu’une foule de commentateurs avisés l’ont déjà faite. Mais dans ce monde où chacun s’octroie le droit d’exprimer n’importe quoi sur les réseaux que mon fils appelle a-sociaux, pourquoi me priverais-je de dire ce qui m’est venu à l’esprit lundi dernier au  vu des résultats. Au risque de redites.

Et par exemple avec ce taux de participation inattendu. En n’oubliant pas qu’il est du en bonne partie à l’apport des jeunes qu’insupportaient les bricolages d’antan. Pour cette fois, il leur fallait dire : on n’a pas besoin d’être 500 millions pour repousser les migrants mais il faut toute cette force pour s’attaquer aux dérives du climat.

Ce qui explique la poussée des « Verts » en Allemagne et chez  nous. D’où l’espoir suscité par Jadot. Un peu mitigé quand on voit à quelle vitesse les partis se sont « verdis ». Pour être dans le coup ? Certes le chantier est immense. Mais c’est une chance : on peut commencer à tirer une maille sans tout détricoter. Avant d’interdire les vols intérieurs, on peut sûrement trouver quelque chose qui ne bouscule pas la foule, qui ne coûte guère, et qu’on peut commencer tout de suite.

Le score obtenu par le parti animaliste, proche de celui du P.C., m’a un peu surpris. La « lutte finale » n’est plus pour davantage de justice sociale mais pour apporter aux Médor et  autres bêtes plus de confort. D’ailleurs, le plus surprenant est donné par les décodeurs patentés, affirmant que c’est la photo du chien sur le bulletin qui a apporté un supplément de voix ! Mes idées sur la démocratie ont sûrement vieilli, mais décider de l’avenir de l’Europe pour 5 ans sur une photo de chien, ça m’interpelle !

Ne serait-ce pas la photo du sourire carnassier de Marine Le Pen qui lui a valu tant de voix ? En tous cas elle engrange. Je remarque que les principales villes de la ceinture grenobloise qui votaient communiste depuis la Libération l’ont largement portée en tête. Décidemment « la lutte finale » n’est plus ce qu’elle était !

Après leurs scores, LR et LFI ont de quoi interroger leurs chefs. Cela pourrait être un signal positif : dans ces partis, mais chez les autres aussi, on renoncerait au combat des « ego » pour se consacrer au combat des idées.

Puisque nous sommes en Europe, jetons un œil-effaré- sur nos voisins, anglais par exemple. Avant de nous quitter (en octobre ?) ils envoient en Europe, à une écrasante majorité, un Farage qui a quelques mois pour la vomir à loisir. Cet immense décalage m’évoque un petit décalage domestique : notre récent cambriolage. Après tout il n’a fallu qu’ un ¼ d’heure à nos voleurs pour réussir leur mauvais coup.

 

 

 

 

 

 

 

 

11:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

30/05/2019

Les petits ruisseaux font les grandes rivières

Parmi les expressions qui fleurissent dans les discours des politiques, la démocratie participative tient une bonne place même s’ils n’ont pas vu venir certaines  déclinaisons plutôt abruptes. Dans l’Algérie en ce moment par exemple, on voit que le peuple ne se laisse plus conduire où ses leaders veulent l’emmener et même que c’est parfois lui qui oblige ceux-ci à prendre des chemins refusés jusqu’alors. Des individus, au départ isolés, qui se retrouvent ensemble sur un objectif commun, finissent par l’imposer.

C’est ainsi que certains de nos concitoyens ont décidé de réduire la viande, de bouder les plats industriels et plus simplement de se fournir en légumes dans une des milliers d’AMAP présentes sur le territoire. Ensuite assez logiquement, des communes, des collectivités territoriales ont décidé d’exiger dans les cantines scolaires un pourcentage de bio et de produits locaux.

Sur un sujet assez grave, faute de lois aujourd’hui, des personnes décidées à mourir dignement  partent pour cela dans des pays qui le permettent ou trouvent des arrangements plus discrets sur notre sol. Les politiques toujours prompts à sauter dans le dernier train qui passe ne manqueront pas de légiférer un jour.

Par contre, ils avaient un vrai train de retard sur les mobilités alternatives. Dans les tracts de campagne, il y avait souvent l’idée mais ils se sont fait doubler par les constructeurs. Ce qui nous donne des vélos, des gyroroues, des trottinettes, tout un panel d’engins roulants, souvent électriques, qui zigzaguent  dangereusement entre piétons et voitures faute d’avoir prévu une norme constructeur et un minimum de règles de circulation.

Que les citoyens avancent  sans attendre  les leaders ne garantit pas qu’ils vont dans le bon sens. On le voit quand certains qui se prétendent les seuls représentants du peuple n’ont pour tout dessein européen que la haine des migrants. En revanche, le score flatteur des écologistes, boosté par la participation des jeunes dans le droit fil de leur marche, devrait inciter les politiques à inscrire dans des actes leur souci très récemment affiché de la planète.

10:31 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)