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09/01/2019

Bonne année

Pour certains le rituel des vœux au début janvier a des allures de ringardise. Je lui trouve, quant à moi, bien des mérites. En effet, même si nos proches ne doutent pas de notre affection, l’exprimer à cette occasion en donne une certaine ponctuation. Quant aux moins proches, distiller pour eux quelques bouffées d’empathie est toujours mieux que larguer des bombes d’égoïsme et d’intolérance.

Je vais en retrouver demain quelques-uns sur les pistes de fond. Le groupe accueillera sans doute des nouveaux dont la silhouette sera plus proche de l’auguste vieillard que celle d’un altier Apollon. Quoi qu’il en soit, même ahanant au sommet de la côte, chacun se dira : « mon année supplémentaire ne m’empêche pas de glisser, heureux, avec les copains ».

De l’hiver passant au printemps, comment ne pas songer à toutes les confréries du vélo, aux randonneurs chenus, aux acrobates du VTT, aux dévots de la belle mécanique. Qu’ils osent enfiler leur gilet jaune, même maintenant sacralisé, avec pour seule revendication d’être bien vus des autos toujours plus ou moins en maraude de gibier cycliste.

Pour les gilets, ceux des ronds-points, on peut souhaiter, et à nous tous, une démocratie  plus vaillante. Si cela devait advenir sous la forme d’un referendum d’initiative citoyenne, j’espère de bons contreforts. Le peuple de droite et le peuple de gauche se sont bien exprimés en 2017 aux primaires. Quand on voit ensuite le résultat de chaque champion, on s’interroge sur ce que  le peuple voulait vraiment dire.

Sortant de notre pré-carré français, je souhaiterais assez qu’à la place de la malheureuse Californie, ce soit le golf privé de monsieur Trump qui subisse une mega-inondation. Pendant que ça sèche, il pourrait constater que le chef du plus puissant pays du monde ne peut pas commander au ciel.

Là, mon vœu est plutôt un rêve. Revenons sur terre. Et souhaitons que, derrière ce numérique triomphant qu’on nous promet, puisse se glisser des zestes d’humanité à l’égard des handicapés, des vieux abandonnés, des enfants de mères aux abois. Si on progresse un peu dans ce registre, alors 2019 sera une bonne année.

16:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

26/12/2018

Où est passé l'esprit de Noël ?

C’est le moment où jamais de se demander ce qu’est Noël et où est passé l’esprit de Noël. Au début, chrétienne, la légende est jolie. Un bébé à naître, quasi SDF, ne peut être hébergé que chez des aussi pauvres, dans une étable, « entre le bœuf et l’âne gris » Un bien beau message de fraternité !

Depuis un certain temps, le petit Jésus a laissé la place au Père Noel et au déferlement des cadeaux obligés. C’est un tsunami de consommation. Mais pourquoi malgré tout faudrait-il bouder ce moment où on cherche à faire plaisir aux enfants et à tous ceux qui le sont restés un peu. Pour peu qu’on déballe ces merveilles après la dinde et la bûche, avec un « Stille Nacht » en fond sonore.

Il faut emmagasiner goulument ces instants de paix et de chaleur intime avant de replonger dans le monde quotidien de l’égoïsme et de l’individualisme forcené. L’épisode récent des « gilets jaunes » en est un exutoire momentané et une parfaite illustration.

Quand celui-ci brule un poste de péage au prétexte de s’en prendre « aux gros qui ne payent pas », il s’offre pour lui tout seul le plaisir simplet de l’enfant pyromane. Vinci ou un autre ne manquera pas d’augmenter ses tarifs ou d’obtenir prolongation de son bail, ou les 2. Et c’est justement tous les « petits » qui vont payer.

Cet autre qui démolit un radar est aussi stupide. Bien sûr que l’engin rapporte de l’argent à l’Etat. Mais faut-il oublier que si il y a radar, il y a une faute du conducteur en tort et qui s’insurge. Comment ! je ne peux pas faire ce que je veux, on me limite à 80 km/h, Qu’est-ce que j’ai à faire de morts en moins puisque cela gêne ma « liberté » !

N’oublions pas que toute cette jaune histoire a commencé avec la bagnole, archétype du « j’m’en foutisme ». Je me flatte d’avoir traversé des dizaines de pays à vélo et je dois  constater  que le notre de pays est le champion des conducteurs mal élevés.

C’est pourquoi il faut se saisir de la moindre étincelle de fraternité. Ainsi celle de ces jeunes,  partis secourir les habitants d’une tour en feu. Et particulièrement ce garçon qui a descendu sur son dos un invalide sur 8 étages. Je ne sais pas si cela mérite la légion d’honneur comme l’a suggéré un internaute. Ce qui est sûr, cette action  permet de croire encore que notre société n’est pas totalement condamnée à la fureur égoïste. Joyeux Noël !

17:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

19/12/2018

Une journée de rêve

Je ne voudrais pas vous priver de partager avec moi la journée de rêve que nous  venons de vivre. Une journée où l’horizon encore chargé hier brusquement s’éclaircit, où les problèmes hier insolubles se résolvent.

Nous étions notamment privés de téléphone fixe depuis 7 semaines malgré des appels pressants à tous les étages de Bouygues. Un peu comme la panne d’auto qui disparait juste quand on arrive au garage, nous venions d’envoyer une lettre recommandée au grand manitou de Bouygues pour crier notre désarroi. Avant même qu’il ouvre son courrier, nous étions réparés par les moyens ordinaires.

Mon épouse partait ce jour rencontrer un ponte à l’hôpital pour envisager avec lui la prothèse la mieux adaptée pour son genou. Archi-prête quant à elle, elle avait déjà imaginé la survie de son mari pendant son séjour hospitalier, jusqu’aux repas livrés. Et bonne nouvelle : le ponte déconseille la prothèse !

Au moment où ma petite-fille commençait à se remettre de son violent cambriolage et surtout acceptait de faire le deuil de son chat disparu le même jour, voici que celui-ci réintègre le foyer. Cela ne répare pas la porte-fenêtre fracassée mais ça met du chaud au cœur de retrouver le chat prodigue. 

Emporté par de si brillants augures, je pensais que c’était le bon moment de chercher le leader, si difficile à accepter, pour organiser les gilets jaunes, voire pour remplacer Macron au cas où. Et voila qu’avec un bel ensemble, les 2 ex, Sarkozy et Hollande, font savoir qu’ils sont prêts pour un recours. Depuis que le ridicule ne tue plus, pourquoi pas des candidats qui ont été virés. Si justement, cela faisait émerger ce magicien qui nous sortirait du chaos.

Les américains n’attendent pas leur messie politique, ils l’ont déjà. En effet D.Trump prépare déjà 2020 et malgré les casseroles qu’il traîne, sa drôle de gouvernance par Twitter, il ne doute pas d’être réélu. Puisque les Etats-Unis n’ont besoin de rien, cet homme qui a réponse à tout ferait bien d’apporter son soutien à la maudite T.May pour l’aider à sortir nos amis anglais  de l’ornière du Brexit.

16:22 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)