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13/12/2018

Et pendant ce temps....

Comme souvent lorsque l’atmosphère est chargée ou morose, j’avais pensé dialoguer un peu avec ma copine des montagnes, Léocadie. Mais l’actualité récente ne peut pas laisser indifférent et on ne peut pas sortir sa petite chronique comme s’il ne s’était rien passé les 4 derniers  samedis et ce qu’ils nous disent.

C’est effectivement confus de décrypter ce qu’ils nous disent. Dans un 1er temps, avec un peu tout le monde, on est pris d’une certaine sympathie. Tous ces gens qui, après la bagnole, ont des soucis de fin de mois à faire valloir et se rendent spontanément dans la rue pour les dire. On reconnait là une sorte de satisfaction d’avoir obtenu son diplôme de citoyenneté : « J’ai manifesté »

Dans le second temps, on est invité à  comprendre. Une façon plus ferme de crier sa colère et même de se laisser aller à en découdre avec l’autorité et ses symboles pourrait encore à la rigueur se justifier. En référence peut-être aux diverses révolutions de notre histoire : « on est obligé d’être violent pour se faire entendre ».

Dans le dernier temps je ne comprends plus du tout. La violence pour la violence et le mortifère « on va casser du flic ». C’est dejà assez stupide de participer au record du nombre de voitures brûlées la nuit de la Saint-Sylvestre. Mais vouloir blesser, voire tuer, le flic, qui a choisi ce métier, non par une envie irrépressible de va-t-en-guerre mais par souci d’ordre et de protection des autres, n’est que libération d’instincts barbares, et sortir du champ de l’humanité civilisée.

Et pendant ce temps- là, la dégradation de la planète se poursuit sous les yeux des climatologues qui crient qu’on n’a plus un jour à perdre. L’initiative nécessaire ne peut guère venir du pouvoir d’en haut tant décrié. Pas non plus des occupants  des ronds-points et des péages qui laissent filer voitures et poids lourds à grands nuages de CO2.

 

 

10:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

06/12/2018

Chaque civilisation a les ordures qu'elle mérite (G.Duhamel)

Parmi les désagréments qui nous guettent,  et pas seulement les   retraités, se profile une augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. C’est vrai qu’il est choquant que le tonnage des ordures soit presque égal à celui de la nourriture. Or voici que la ville de Besançon a trouvé une ingénieuse parade. Dans cette ville on paye au poids ce qu’on rejette grâce à une technologie assez simple..

Cela ne m’étonne pas, venant de cette ville : c’est là qu’est né Victor Hugo, le créateur génial. Moins génialement, il est vrai, c’est aussi là que j’ai obtenu mon 1er bac ( de mon temps, on en passait 2)

A propos de déchets, je pense à la télé (un hasard?) Il serait intéressant qu’on ait un système semblable : on paye selon la satisfaction qu’on en a. On mesure bien l’audience, on pourrait aussi noter : 1, je suis satisfait, 2, je le suis à moitié, 3, je n’ai pas aimé. Et je paie les points et les demis en fonction d’un barème adéquat. Quant aux pubs incessantes pour les régimes minceur, c’est la télé qui me rembourserait sur l’argent  reçu pour cette fausse préoccupation générale.

Une bonne occasion d’aller contre ce qui constitue le paquetage soi-disant “normal” du citoyen d’aujourd’hui. Par exemple, je DOIS posséder un smartphone, mon auxiliaire de vie obligé. J’apprends qu’après le paiement de la carte bleue par contact, le super progrès sera de payer par smartphone !

L’engin servait déjà à allumer le chauffage à distance, à fermer les volets et, bien sûr, fliquer l’intérieur de la maison. Mais où va-t-on avec cette ambiance ? Tout est devenu dangereux, on est entouré de voleurs, d’agresseurs potentiels. Et quoi encore ?

Est-ce qu’on devra se réfugier dans des grottes comme l’homme de Neanderthal ou plus récemment au maquis pour vivre tranquillement ? Un souvenir assez récent de la grotte Chauvet me rappelle que nos anciens d’il y a 35000 ans étaient assez cool pour dessiner, tranquilles, des chevaux, des bisons, qui les entouraient.  

 

15:44 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

27/11/2018

Je râle, donc je suis

Tous les parents savent que les très petits, quand leur situation est inconfortable, crient, pleurent, parce qu’ils n’ont pas d’autres moyens de s’exprimer. On peut se demander si nos contemporains devenus adultes ont acquis ces moyens lorsqu’ils crient, vocifèrent, et se croient ainsi révolutionnaires.

Depuis 1789, la révolution est inscrite au patrimoine national. Cette icone ne saurait être galvaudée. On voit que le dérèglement climatique à l’œuvre à nos portes (demandez aux Audois !) n’arrive pas à galvaniser, ni même à rassembler les foules. On apprend que la moyenne d’âge des clients des Restaus du cœur est tombée à 27 ans sans que cela émeuve ceux qui n’y vont pas. A côté de cela, on peut justeùent s’interroger sur le fait que ce qui a jeté des milliers de gens dans les rues et  sur les routes soit pour la défense de la bagnole.

Ce même peuple abusé adopte le diktat économique : il faut consommer ! Car consommer dope la croissance et  celle-ci crée des emplois. Ces nouveaux salariés espérés, ils vont consommer quoi ? Surtout des produits importés. Ne retenons pas les cerises sur des tables à Noel (ce  devrait être un délit). Mais sans sourciller les familles se dotent d’ordinateurs, de tablettes, de smartphones. Mac ou P.C. c’est en France qu’on les fait ? C’est ainsi qu’on appauvrit le pays (70 milliards de déficit commercial)

Voila un beau thème de réflexion économique pour une nouvelle gauche. Mais pas moins de 4 micro-partis sont plus occupés, dans une bataille d’egos plus que d’idées, à se partager le dépeçage du P.S. Pendant ce temps, Marine Le Pen, en ne prenant pas trop position, se laisse statufier en madone du petit peuple.

Au vu de tout cela, on peut comprendre ceux qui réclament une révolution. Mais celles qui ont réussi avaient un objectif puissant et visant un mieux-être pour tous. Je ne suis pas sûr que la bagnole pas chère pour tous soit une bonne réponse.  

16:08 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)