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29/07/2019

Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée (Musset)

Dans ces moments assez troublés, il y a comme un regain de sagesse. Qui s’exprime par toute une collection de philosophies. On a même de la philosophie gesticulatoire ! A ce point-là je peux me permettre de me lancer dans la philosophie de la porte.

Cette idée de la porte me vient de façon frappante puisqu’elle m’est littéralement tombée dessus. En 40 ans d’assez loyaux services, ponctués de rabots, de vis, de changements de pièces, elle a rempli vaille que vaille son office : isoler la partie habitation du garage surchauffé ou surgelé selon les saisons.

Mais là, au sens initial, elle est sortie de ses gonds. Ce qui m’a permis d’apprendre qu’il s’agit de paumelles. Une fois encore  on ressort tournevis et consorts. Mais la structure ne veut plus supporter de nouvelles rechanges. Avec mon petit fils qui a la vista d’un chef de chantier, on doit constater qu’elle est définitivement fatiguée.

Ce déclin progressif me parle. Dans ma déjà longue vie, j’ai connu pas mal de vicissitudes, des casses qui se réparent, des pièces qui remplacent les anciennes. Du sommet de la tête jusqu’aux chevilles, j’en compte un certain nombre. Mais il y aura un moment où la carcasse ne pourra plus accepter de réparations et s’éteindra doucement.

Dans notre garage sous canicule, on ne pouvait rester sans porte : nous achetons donc une remplaçante. Chez les portes aussi, il peut y avoir des conflits de générations : la nouvelle ne veut pas rentrer dans le cadre de l’ancienne. Malgré nos mesures précises dignes d’un moine chartiste, c’est non. Et on ressort les tournevis et les rabots jusqu’à ce que la récalcitrante veuille bien remplir son office.   

Philosophiquement c’est la réponse au déclin du doyen évoqué plus haut. J’ai assez d’enfants, de petits enfants et même d’arrière petits-enfants pour que la lignée continue de tracer son sillon. Pas forcément de la même manière, mais sûrement dans le même sens.

Ainsi, vendredi soir, quand la nouvelle porte a bien voulu tomber dans ses nouveaux gonds (pardon ses paumelles), l’horizon s’est éclairci : l’avenir reste ouvert.

16:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

05/07/2019

Des drôles d'idées pas drôles

J’envoie volontiers à tous les échos quelques ukases qui sentent un peu le  « facho » mais que j’aimerais partager avec vous. Car derrière ces idées un peu « beauf », il y a souvent quelques soupçons de bon sens. Dans cette panoplie bien fournie, j’en sors particulièrement deux.

J’aimerais tout d’abord préconiser un CAP de parents. Ayant franchi toutes les étapes de ce parcours, j’en connais les difficultés. Justement, parent débutant, on sait que si on  rate une opération avec le bébé, il n’y a pas de pièces de rechange, ce qui invite à la plus grande prudence. La nouvelle génération, qui donne souvent l’impression de savoir tout de naissance, ne s’embarrasse pas de telles restrictions et jette gaillardement aux orties les conseils qui, forcément, datent. D’ailleurs pourquoi consulter un pédiatre quand on a les réseaux sociaux !

Pour les automobilistes, je ne proposerai pas un CAP, le permis de conduire étant censé garantir une certaine capacité à la conduite. Au vu de ce que je constate, je préconiserais plutôt un test d’intelligence, corrigé avec bienveillance, ne demandons pas la lune !

Dans les multiples incartades produites par les automobilistes, l’exemple de leur façon de se comporter  avec les cyclistes sera suffisant. Très classique, ce super-rigide qui veut et dépasser et respecter la ligne jaune, n’a d’autre ressource que de pousser le vélo vers le fossé.

Plus stupide, dans la même configuration mais avec une voiture en sens inverse, le conducteur ne va quand même pas risquer de froisser sa tôle brillante et impeccable et se fera moins mal en froissant le vélo. Si celui-ci n’a pas anticipé en se jetant sur le bas-côté.

J’entends vos murmures : encore des examens à passer. J’ai aussi la solution. Il suffit de faire de la place en supprimant le brevet. Il servait un peu d’échauffement en pensant au bac, tellement changé qu’on ne s’y prépare plus par ce moyen. En outre, avec des épreuves forcément réparties au gré des besoins, on ne craint pas les reports pour cause de canicule.

Mon gros souci avec ces nouveaux examens, même bienvenus à mon sens, c’est qu’ils ne seront repris par aucun parti en place. On comprend que ce ne soit pas une demande pressante des électeurs et on n’a plus de ces politiques hardis prêts à houspiller la bronca de ceux-ci.

10:49 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/06/2019

On l'a fait !

Ce mardi quand chacun a regagné ses pénates et que les notres se sont bien dégarnies, on a avoué un certain soulagement. On avait eu l’important projet de réunir la famille pour nos 60 ans de mariage. Et au fur et à mesure que l’échéance se rapprochait, on avait une angoisse qui grandissait. Est-ce que notre projet serait couronné de succès ? Fait de petits soucis, parfois très prosaïques, est-ce qu’on a commandé assez de vin, comment arranger les tables, qui finissent par en faire un gros.

En réalité, l’angoisse du pas assez fait place maintenant à l’angoisse du trop : que va-t-on faire de ces réserves de nourriture, de ces bouteilles inemployées ? Du moins ces soucis-là sont plus faciles à gérer et s’effacent devant le constat d‘une fête finalement réussie.

Une chose nous a particulièrement impressionnés : l’abondance de cadeaux reçus.  Malgré l’invitation, peut-être trop timide, de venir les mains vides, chacun est arrivé les mains pleines. Comme s’ils venaient vraiment assister à un nouveau mariage.

Surtout la richesse de ces cadeaux signifiait que chacun, y compris les plus jeunes, n’était pas dans le formalisme, dans le convenu, mais marquait ainsi son affection. En nous remplissant d’émotion.

Après une petite hésitation en direction d’un éventuel restaurant, on avait choisi de se retrouver à la maison. Une belle occasion de réchauffer des liens dans des « entre-deux », de se remémorer d’anciennes histoires, de redécouvrir  60 ans de cette saga familiale plus ou moins heureuse ou mouvementée. Ce que retraçait le diaporama de notre fille avec l’apport de plusieurs contributeurs.

Au moment où nos yeux sont obligés de se tourner de temps à autre vers la fin de l’histoire, on pourra se dire qu’on n’est pas passé là pour rien.

15:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)