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05/07/2019

Des drôles d'idées pas drôles

J’envoie volontiers à tous les échos quelques ukases qui sentent un peu le  « facho » mais que j’aimerais partager avec vous. Car derrière ces idées un peu « beauf », il y a souvent quelques soupçons de bon sens. Dans cette panoplie bien fournie, j’en sors particulièrement deux.

J’aimerais tout d’abord préconiser un CAP de parents. Ayant franchi toutes les étapes de ce parcours, j’en connais les difficultés. Justement, parent débutant, on sait que si on  rate une opération avec le bébé, il n’y a pas de pièces de rechange, ce qui invite à la plus grande prudence. La nouvelle génération, qui donne souvent l’impression de savoir tout de naissance, ne s’embarrasse pas de telles restrictions et jette gaillardement aux orties les conseils qui, forcément, datent. D’ailleurs pourquoi consulter un pédiatre quand on a les réseaux sociaux !

Pour les automobilistes, je ne proposerai pas un CAP, le permis de conduire étant censé garantir une certaine capacité à la conduite. Au vu de ce que je constate, je préconiserais plutôt un test d’intelligence, corrigé avec bienveillance, ne demandons pas la lune !

Dans les multiples incartades produites par les automobilistes, l’exemple de leur façon de se comporter  avec les cyclistes sera suffisant. Très classique, ce super-rigide qui veut et dépasser et respecter la ligne jaune, n’a d’autre ressource que de pousser le vélo vers le fossé.

Plus stupide, dans la même configuration mais avec une voiture en sens inverse, le conducteur ne va quand même pas risquer de froisser sa tôle brillante et impeccable et se fera moins mal en froissant le vélo. Si celui-ci n’a pas anticipé en se jetant sur le bas-côté.

J’entends vos murmures : encore des examens à passer. J’ai aussi la solution. Il suffit de faire de la place en supprimant le brevet. Il servait un peu d’échauffement en pensant au bac, tellement changé qu’on ne s’y prépare plus par ce moyen. En outre, avec des épreuves forcément réparties au gré des besoins, on ne craint pas les reports pour cause de canicule.

Mon gros souci avec ces nouveaux examens, même bienvenus à mon sens, c’est qu’ils ne seront repris par aucun parti en place. On comprend que ce ne soit pas une demande pressante des électeurs et on n’a plus de ces politiques hardis prêts à houspiller la bronca de ceux-ci.

10:49 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/06/2019

On l'a fait !

Ce mardi quand chacun a regagné ses pénates et que les notres se sont bien dégarnies, on a avoué un certain soulagement. On avait eu l’important projet de réunir la famille pour nos 60 ans de mariage. Et au fur et à mesure que l’échéance se rapprochait, on avait une angoisse qui grandissait. Est-ce que notre projet serait couronné de succès ? Fait de petits soucis, parfois très prosaïques, est-ce qu’on a commandé assez de vin, comment arranger les tables, qui finissent par en faire un gros.

En réalité, l’angoisse du pas assez fait place maintenant à l’angoisse du trop : que va-t-on faire de ces réserves de nourriture, de ces bouteilles inemployées ? Du moins ces soucis-là sont plus faciles à gérer et s’effacent devant le constat d‘une fête finalement réussie.

Une chose nous a particulièrement impressionnés : l’abondance de cadeaux reçus.  Malgré l’invitation, peut-être trop timide, de venir les mains vides, chacun est arrivé les mains pleines. Comme s’ils venaient vraiment assister à un nouveau mariage.

Surtout la richesse de ces cadeaux signifiait que chacun, y compris les plus jeunes, n’était pas dans le formalisme, dans le convenu, mais marquait ainsi son affection. En nous remplissant d’émotion.

Après une petite hésitation en direction d’un éventuel restaurant, on avait choisi de se retrouver à la maison. Une belle occasion de réchauffer des liens dans des « entre-deux », de se remémorer d’anciennes histoires, de redécouvrir  60 ans de cette saga familiale plus ou moins heureuse ou mouvementée. Ce que retraçait le diaporama de notre fille avec l’apport de plusieurs contributeurs.

Au moment où nos yeux sont obligés de se tourner de temps à autre vers la fin de l’histoire, on pourra se dire qu’on n’est pas passé là pour rien.

15:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

06/06/2019

Les européennes du bout de ma lorgnette

Il faut une belle dose d’inconséquence pour se lancer dans une analyse de ces élections après qu’une foule de commentateurs avisés l’ont déjà faite. Mais dans ce monde où chacun s’octroie le droit d’exprimer n’importe quoi sur les réseaux que mon fils appelle a-sociaux, pourquoi me priverais-je de dire ce qui m’est venu à l’esprit lundi dernier au  vu des résultats. Au risque de redites.

Et par exemple avec ce taux de participation inattendu. En n’oubliant pas qu’il est du en bonne partie à l’apport des jeunes qu’insupportaient les bricolages d’antan. Pour cette fois, il leur fallait dire : on n’a pas besoin d’être 500 millions pour repousser les migrants mais il faut toute cette force pour s’attaquer aux dérives du climat.

Ce qui explique la poussée des « Verts » en Allemagne et chez  nous. D’où l’espoir suscité par Jadot. Un peu mitigé quand on voit à quelle vitesse les partis se sont « verdis ». Pour être dans le coup ? Certes le chantier est immense. Mais c’est une chance : on peut commencer à tirer une maille sans tout détricoter. Avant d’interdire les vols intérieurs, on peut sûrement trouver quelque chose qui ne bouscule pas la foule, qui ne coûte guère, et qu’on peut commencer tout de suite.

Le score obtenu par le parti animaliste, proche de celui du P.C., m’a un peu surpris. La « lutte finale » n’est plus pour davantage de justice sociale mais pour apporter aux Médor et  autres bêtes plus de confort. D’ailleurs, le plus surprenant est donné par les décodeurs patentés, affirmant que c’est la photo du chien sur le bulletin qui a apporté un supplément de voix ! Mes idées sur la démocratie ont sûrement vieilli, mais décider de l’avenir de l’Europe pour 5 ans sur une photo de chien, ça m’interpelle !

Ne serait-ce pas la photo du sourire carnassier de Marine Le Pen qui lui a valu tant de voix ? En tous cas elle engrange. Je remarque que les principales villes de la ceinture grenobloise qui votaient communiste depuis la Libération l’ont largement portée en tête. Décidemment « la lutte finale » n’est plus ce qu’elle était !

Après leurs scores, LR et LFI ont de quoi interroger leurs chefs. Cela pourrait être un signal positif : dans ces partis, mais chez les autres aussi, on renoncerait au combat des « ego » pour se consacrer au combat des idées.

Puisque nous sommes en Europe, jetons un œil-effaré- sur nos voisins, anglais par exemple. Avant de nous quitter (en octobre ?) ils envoient en Europe, à une écrasante majorité, un Farage qui a quelques mois pour la vomir à loisir. Cet immense décalage m’évoque un petit décalage domestique : notre récent cambriolage. Après tout il n’a fallu qu’ un ¼ d’heure à nos voleurs pour réussir leur mauvais coup.

 

 

 

 

 

 

 

 

11:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)