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23/01/2019

Un journal, des journalistes, des "journaleux"?

J’ai envie aujourd’hui de dénoncer cette manie qui prolifère, celle de ranger des gens dans des cases et uniformisés alors sous l’article défini LES. C’était frappant à propos de cette multitude de citoyens, ainsi désignés, les gens des classes moyennes. En oubliant que, statistiquement, la classe moyenne couvre 6 ou 7 déciles de population. Donc forcément assez différents. Quant à généraliser en parlant de cet ensemble très hétérogène,  les français, on voit que le moment est plutôt mal choisi.

Pas très rigoureux, je vais justement tomber dans le travers dénoncé plus haut. Et parler d’une corporation mise en évidence ces temps-ci : les journalistes rangés dans un même sac, du moins pour les critiques. On leur reproche d’avoir sacrifié l’analyse au profit de l’immédiateté. Pour leurs lecteurs, passablement fans des réseaux sociaux, ils font monter la mayonnaise sur un mot, une phrase mis en exergue. Et puisqu’on vit dans l’image, ils piquent sur celle qui fera mouche. Les « gilets jaunes » ne leur doivent-ils pas quelque peu leur mise sur le devant de la scène ?

D’autres critiques plus sournoises en font les servants dévots des milliardaires qui ont investi dans les médias. Je crois ces magnats assez intelligents pour laisser aller son chemin un titre qui s’est forgé une image depuis des décennies.

On leur prête aussi des revenus plantureux. Mes sources confirmées leur laissent en tous cas la fameuse niche fiscale qu’on peut leur envier. Mais sur les 600 niches encore en place, ce n’est pas forcément la 1ère à faire sauter. Et d’ailleurs, ne méritent-ils pas un bonus ces forçats des news prêts à sauter sur le Nagra à la moindre séquence explosive ou à se lever aux aurores pour assurer le journal à l’heure où les autres partent au boulot.

Reproches fondés ou non, je trouve insupportable dans un pays affiché démocratique qu’ils soient injuriés sur de douteux  motifs. Quelques excités, sous couvert de la révolution jaune, ont é té jusqu’à en tabasser plusieurs, de toutes obédiences d’ailleurs. Est-ce que ce « peuple » ne supporte plus la réalité des faits ? Préfèrerait-il vivre chez Erdogan chez qui il n’y aura bientôt plus de journalistes ?

Il y avait chez mes proches 2 journalistes. Ils ont quitté le métier, donnant à penser qu’ils ne croulaient pas sous des liasses d’euros et qu’ils ne se prélassaient pas dans leur petit jardin d’Eden. Et d’ailleurs, dans les métiers préférés des français, la profession accroche péniblement le top 10 à la dernière place, après les cuisiniers, les vétérinaires. C’est dire ! Et malgré ce brouillamini, surexposé en ce moment, j’espère qu’on aura toujours de ces forçats de la vraie nouvelle, pesée, vérifiée, pour qu’on croie encore mériter notre démocratie.

11:11 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

09/01/2019

Bonne année

Pour certains le rituel des vœux au début janvier a des allures de ringardise. Je lui trouve, quant à moi, bien des mérites. En effet, même si nos proches ne doutent pas de notre affection, l’exprimer à cette occasion en donne une certaine ponctuation. Quant aux moins proches, distiller pour eux quelques bouffées d’empathie est toujours mieux que larguer des bombes d’égoïsme et d’intolérance.

Je vais en retrouver demain quelques-uns sur les pistes de fond. Le groupe accueillera sans doute des nouveaux dont la silhouette sera plus proche de l’auguste vieillard que celle d’un altier Apollon. Quoi qu’il en soit, même ahanant au sommet de la côte, chacun se dira : « mon année supplémentaire ne m’empêche pas de glisser, heureux, avec les copains ».

De l’hiver passant au printemps, comment ne pas songer à toutes les confréries du vélo, aux randonneurs chenus, aux acrobates du VTT, aux dévots de la belle mécanique. Qu’ils osent enfiler leur gilet jaune, même maintenant sacralisé, avec pour seule revendication d’être bien vus des autos toujours plus ou moins en maraude de gibier cycliste.

Pour les gilets, ceux des ronds-points, on peut souhaiter, et à nous tous, une démocratie  plus vaillante. Si cela devait advenir sous la forme d’un referendum d’initiative citoyenne, j’espère de bons contreforts. Le peuple de droite et le peuple de gauche se sont bien exprimés en 2017 aux primaires. Quand on voit ensuite le résultat de chaque champion, on s’interroge sur ce que  le peuple voulait vraiment dire.

Sortant de notre pré-carré français, je souhaiterais assez qu’à la place de la malheureuse Californie, ce soit le golf privé de monsieur Trump qui subisse une mega-inondation. Pendant que ça sèche, il pourrait constater que le chef du plus puissant pays du monde ne peut pas commander au ciel.

Là, mon vœu est plutôt un rêve. Revenons sur terre. Et souhaitons que, derrière ce numérique triomphant qu’on nous promet, puisse se glisser des zestes d’humanité à l’égard des handicapés, des vieux abandonnés, des enfants de mères aux abois. Si on progresse un peu dans ce registre, alors 2019 sera une bonne année.

16:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

26/12/2018

Où est passé l'esprit de Noël ?

C’est le moment où jamais de se demander ce qu’est Noël et où est passé l’esprit de Noël. Au début, chrétienne, la légende est jolie. Un bébé à naître, quasi SDF, ne peut être hébergé que chez des aussi pauvres, dans une étable, « entre le bœuf et l’âne gris » Un bien beau message de fraternité !

Depuis un certain temps, le petit Jésus a laissé la place au Père Noel et au déferlement des cadeaux obligés. C’est un tsunami de consommation. Mais pourquoi malgré tout faudrait-il bouder ce moment où on cherche à faire plaisir aux enfants et à tous ceux qui le sont restés un peu. Pour peu qu’on déballe ces merveilles après la dinde et la bûche, avec un « Stille Nacht » en fond sonore.

Il faut emmagasiner goulument ces instants de paix et de chaleur intime avant de replonger dans le monde quotidien de l’égoïsme et de l’individualisme forcené. L’épisode récent des « gilets jaunes » en est un exutoire momentané et une parfaite illustration.

Quand celui-ci brule un poste de péage au prétexte de s’en prendre « aux gros qui ne payent pas », il s’offre pour lui tout seul le plaisir simplet de l’enfant pyromane. Vinci ou un autre ne manquera pas d’augmenter ses tarifs ou d’obtenir prolongation de son bail, ou les 2. Et c’est justement tous les « petits » qui vont payer.

Cet autre qui démolit un radar est aussi stupide. Bien sûr que l’engin rapporte de l’argent à l’Etat. Mais faut-il oublier que si il y a radar, il y a une faute du conducteur en tort et qui s’insurge. Comment ! je ne peux pas faire ce que je veux, on me limite à 80 km/h, Qu’est-ce que j’ai à faire de morts en moins puisque cela gêne ma « liberté » !

N’oublions pas que toute cette jaune histoire a commencé avec la bagnole, archétype du « j’m’en foutisme ». Je me flatte d’avoir traversé des dizaines de pays à vélo et je dois  constater  que le notre de pays est le champion des conducteurs mal élevés.

C’est pourquoi il faut se saisir de la moindre étincelle de fraternité. Ainsi celle de ces jeunes,  partis secourir les habitants d’une tour en feu. Et particulièrement ce garçon qui a descendu sur son dos un invalide sur 8 étages. Je ne sais pas si cela mérite la légion d’honneur comme l’a suggéré un internaute. Ce qui est sûr, cette action  permet de croire encore que notre société n’est pas totalement condamnée à la fureur égoïste. Joyeux Noël !

17:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)