Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/06/2021

Nom d'un chien !

Dans mon dernier post, on voyait que je ne nourrissais pas une affection démesurée à l’égard  des chiens. Emu par les reproches véhéments de tous les amoureux des bêtes, je suis prêt à donner quelques raisons de cette vindicte.

La 1ère bonne raison c’est que les chiens aboient. Les chats miaulent, les chevaux hennissent dans une sorte d’éclat de rire, les oiseaux nous régalent d’ une large palette de chants plus ou moins harmonieux, les chiens aboient. C’est rauque et disgracieux et agaçant venant des petits modèles.

Malheureusement on y a droit à notre corps défendant. Si on parcourt la rue d’un bourg non urbain, un présumé « havre de paix », on peut parier que devant 8 maisons sur 10, un chien va aboyer. On peut constater alors que ce que l’électronique ne réussit pas toujours, la synchronisation, chez eux, cela marche formidablement. L’un commence, et progressivement tous les instrumentistes participent au concert.

Le chien n’est pas toujours devant sa maison, il est aussi sur le trottoir. On le sort justement  « pour faire ses besoins ». Dans nos cités tellement surveillées, policées, on tolère assez bien que les crottes colorent nos trottoirs et l’herbe des parcs. Gare à la maman qui laisse son bambin vagabonder dans l’herbe tentatrice. Elle risque de récolter des pleurs et un objectif de lavage à court terme.

Comme preuve de mon objectivité sur ce sujet sensible, on remarquera que je n’ai même pas mentionné le chien en qualité d’ennemi sournois du cycliste. La liste de ses méfaits remplirait plusieurs posts.

On me dit qu’il existe des chiens bien élevés. J’ai d’ailleurs rencontré ces border-collies capables de driver un troupeau grâce à 2 ou 3 signes du berger. Les chiens de chasseurs, obéissant au doigt et à l’œil, mériteraient aussi ma tolérance. C’est vrai que bon mal an, on dénombre autour de 20 chasseurs tués dans l’exercice de leur loisir favori, on ne déplore pas la mort de chiens de chasse.

11:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

05/05/2021

Sots de puces

Comme je m’inquiétais de ne pas voir arriver le vélo que j’avais commandé, j’ai eu cette réponse que je croyais dépassée : - comme quand la SNCF n’a pas pu vous prévenir du train supprimé, dit-elle, à cause de l’ordinateur- le constructeur a eu un bug informatique dans ses stocks et ne retrouve plus ses vélos. L’heureux temps où on comptait ses produits avec un  papier et un crayon… et ses yeux !

Cette modernité chancelante ne fait que renforcer à mes yeux les vertus du simplissime et toujours jeune vélo. Lorsque Michaux, en 1860, a accroché des pédales à l’antique draisienne, dans son architecture et son principe de fonctionnement, le vélo était achevé. Même l’enfant de 4 ans le comprenait au 1er coup d’œil.

Certes, en un peu plus d’un siècle et demi, il a connu des améliorations. Je me souviens : après mes 1ers vélos à dérailleur, j’étais ébahi des 7 vitesses de mon V.T.T. Mon Routens de la retraite en avait 9 et mes V.A.E. le vendu et l’autre à venir en ont 10. C’est toujours le même engin. Il faut un minimum de vitesse pour garder l’équilibre sur les roues et appuyer sur les pédales pour les propulser. Même l’électrique marche comme ça : on appuie juste un peu moins.

Le Michaux de l’informatique s’appelle Moreno, l’inventeur de la carte à puce. Au développement extraordinaire avec de fameux progrès. Par exemple, quand les impôts m’envoient un document pré-rempli où je lis mes recettes et mes charges, où je n’ai plus qu’à signer – électroniquement- ils m’épargnent une corvée qui me prenait des heures du temps du papier.

Bien content aussi de trouver, grâce au G.P.S., la boutique au fond d’une impasse dans une commune éloignée. Moins ravi quand voulant rechercher mon produit 2 jours après, Monsieur Google me prévient que j’étais à cette boutique mardi à 13H27 !

Mon gendre ricane en croyant m’apprendre qu’on peut payer ses courses par smartphone. Mais je vais le laisser coi en lui apprenant que déjà, quelque part, on peut sortir du magasin avec ses courses sans même sortir le smartphone de sa poche.

Tout en perplexité entre la simplicité du vélo et les arcanes imprévisibles de l’informatique, j’entre dans ma pharmacie habituelle. De l’autre côté du plexiglas séparateur, une jeune femme gendarme, bien posée sur ses rangers, le ceinturon bardé de bidules que n’a pas la ceinture de mon pantalon. Sans attention excessive, je vois qu’au-dessus de son paquet de médicaments, il y a une très courante boite de paracétamol. Allons ! Tant que nous sommes protégés par des humains, avec leurs bons jours et leurs tracas quotidiens, nous pouvons vivre dans un monde encore compréhensible !

15:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

28/04/2021

Quoi qu'il m'en coûte

C’est bien beau de dénoncer les excès du consumérisme des grandes structures. Comme le faisait remarquer un commentaire de mon dernier post,  dans la perspective de sauver le monde, c’est déjà bien de commencer par des petits pas individuels. Ce qui m’a incité à m’interroger : quel consommateur suis-je dans ma maison.

A ce propos, j’ai remarqué que la plupart des amis de notre âge avaient renoncé à leur maison pour un appartement. Pour l’instant nous gardons la notre. On pourrait dire qu’on veut éviter à nos enfants et petits- enfants le tintouin d’un déménagement. Plus honnêtement, il vaut mieux dire qu’on n’a pas bien le courage de chercher le dit-appartement. Et d’ailleurs, n’occupant que le rez de chaussée de la maison, nous sommes quasi en appartement.

Pas vraiment puisque la maison s’agrémente d’une pelouse. Qui n’évoque en rien les jardins bien peignés de Valencay ou Chenonceaux. Mais que l’on doit tondre en reprenant la formule affichée au bord des routes : « fauchage raisonné ». Dans le sens que pour sortir la tondeuse, la raison doit titiller vivement la benoite mollesse qui nous étreint sous le soleil, et plus encore sous la pluie. Cela préfigure la probable embauche d’un pro venant périodiquement s’acquitter de cette corvée.

Une embauche qui ne compensera pas la défection de notre actuelle employée au ménage. Elle a préféré les joies de la grossesse à celles du ménage. L’arrivée de la petite fille prévue va probablement prolonger les joies de la maternité quelque temps. En vertu du slogan à la mode qui incite à réaliser le travail localement, il y a de bonnes chances que nos bras assurent la relève des chiffons et de l’aspirateur.

Un endroit où on consomme peu dans ce jardin, c’est notre cerisier. Cet arbre, pourtant impressionnant par son volume, est particulièrement modeste dans ses prestations. Il a des excuses : le gel cette année lui a coupé son élan. Comme l’an passé, les quelques cerises rescapées feront le bonheur des nombreux oiseaux qu’on abrite. Ils montrent ainsi le manque total de reconnaissance pour les monceaux de grains qu’on leur a distribué tout l’hiver.

A quelques centaines de mètres de la boulangerie, c’est le vélo qui devrait m’y conduire. Refusant d’exposer mes beaux coursiers aux tentations, c’est à pied que je vais acheter mon pain. Agrémenté souvent d’un croissant, malgré le faible effort. Ce qui fait de moi un consommateur aux convictions émollientes.

   

16:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)