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02/03/2016

"j'ai pas vu le temps passer"

L’arthrose, et pour ce qui m’en reste, les cheveux blancs m’ont rangé chez les seniors inexorablement. Et fait classer par quelques-uns, qui le deviendront aussi, « vieux con ». Ce parallèle assez habituel est une vilaine commodité parce que des vrais, et l’exemple des dernières élections le montre, on n’en trouve pas plus chez les vieux que dans  les autres échantillons.

C’est vrai qu’il peut y avoir dans cette population quelques specimen atteints d’un « jeunisme » outrancier. Des mamies défilant, jupette ultra courte, sur des haut-talons extravagants. Des papys, crinière rajeunie de teinture, chemise ouverte sur un poitrail velu, à faire pâlir un bonobo. Et les bonobos, ça parle !

D’autres détracteurs nous imaginent  libérés du travail, seulement occupés à se faire dorer sur la plage. Erreur encore ! Les anciens trouvent qu’ils ont assez de rides comme ça pour ne pas s’en créer davantage. Et, assez sages pour écouter leur médecin, ne courent pas après le mélanome.

Libérés du travail, on a tout notre temps pour récupérer des soucis. Sur un mode dépassé, on dit merci et au revoir, on ne grille pas les feux rouges, et on se préoccupe des autres, y compris de notre large parentèle. Parmi celle-ci, suffisamment adultes pour ne pas confondre l’empathie avec la tutelle, les enfants et petits-enfants tâchent d’assumer eux-mêmes la plupart de leurs difficultés.

C’est pourquoi, « bien vieux au soir à la chandelle », on peut profiter du  présent dans la foulée d’une vie bien remplie. Pour conforter notre sérénité, sorte de cerise sur le gâteau, on  peut fréquenter à loisir les Spinoza, André, Lenoir, Gibran, chantres, pas seulement du bonheur, de « la puissance de la joie ».

 

11:16 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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