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23/03/2017

La sarco-quoi?

Malgré une puissante détermination, j’ai bien vu, au cours de ma courte saison de ski de fond comme à la 1ère sortie-vélo avec les copains, que le rendement n’y était pas, que ça manquait de jus.

C’est dû, paraît-il, à la fonte des muscles liée à l’âge et cela porte un nom savant : la sarcopénie. De pouvoir nommer mon mal ne me fait pas même  une belle jambe ! Celle-ci en effet, privée des galbes musculeux qui en faisaient le charme,  apparaît plutôt « raplapla ».

Par contre, parmi les congénères occupés à leurs décomptes de pilules du matin et du soir, je ne ferai plus figure de l’alien hors du coup. Avant qu’ils aient consulté les dictionnaires, je ferai partie du club de ceux  « qui en ont à dire sur les soucis de santé », plus conforme à mon statut d’octogénaire. 

Attention aux homonymes : ne pas le confondre avec cet autre mal qui sévissait il y a peu encore : le « Sarko-pénible ». Bien que le porteur du virus ait un peu reculé dernièrement, on voit que c’était verbalement transmissible. A écouter quelques candidats de la présidentielle, il semble qu’en mutant le virus n’ait rien perdu de sa verdeur.

Pour m’en soustraire, avec les quelques muscles qui me restent, un vélo pomponné et des pédales mises aux normes foisiniennes, j’ai bien l’intention d’abattre quelques kilomètres. Devant les copains, revenus de leurs recherches dans les dictionnaires, j’aurai quelques raids à afficher  à les faire pâlir d’envie. 

10:21 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

16/03/2017

"Les copains d'abord"

Auréolé de toutes ses victoires et records de la saison, Martin Fourcade est rentré à la maison. La modestie de mes prestations m’aurait rendu impudent de vouloir en faire plus. J’ai donc rangé mes skis. Avec quelques murmures des copains du club qui veulent skier jusqu’à la fin-mars.

Je ne les boude pas ni le club, au contraire. Pensant à la richesse de prestations, à nous retraités, qu’il nous offre. Ainsi la semaine dernière, nous lutions contre des tempêtes de neige à Bessans et cette semaine nous commençons à transpirer sur les vélos.

Une offre qui est aussi découverte sans cesse renouvelée. Depuis 40 ans, je croyais avoir exploré le moindre chemin cyclable du Dauphiné. Presque chaque sortie avec eux me fait découvrir un raccourci, une échappatoire à la grande route. Quand ce n’est pas une astuce de réglage de dérailleur qui m’avait échappé.

Découverte aussi des personnes. Au gré des conversations durant un pique-nique, tel métier apparaît ou tel lieu où nous nous sommes trouvés ensemble sans le savoir. Ces coïncidences ne sont que les prémisses d’une fraternité autrement plus riche. Quand le mauvais sort nous a jeté sur un lit d’hôpital, ils sont là les copains.

Pour finir, un symbole ! Pour terminer en beauté le ski de fond, cette copine s’était lancée dans les 10 kilomètres de la « Foulée Blanche » à 90 ans. Escortée, tel un triomphe romain, d’une bande de gamins de 70 ans. Trois ans après, elle continue de traverser Grenoble dans tous les sens à vélo. La preuve qu’on n’a pas usurpé les 2 dernières lettres de notre logo : « toujours actifs » 

09:40 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

25/02/2017

Il est bon d'être ancien et mauvais d'être vieux (V.Hugo)

Notre époque n’est pas avare de paradoxes. Celui  qui me titille, et il est vrai que je me sens « impacté » comme on dit aujourd’hui, concerne les personnes âgées. Au moment où médecine, sport, nourriture amplifient le groupe qu’on appelait 3ème âge, sans qu’on cherche délibérément à les faire disparaître, on ne peut pas dire qu’on les traite en citoyens ordinaires.

Et cela commence à l’endroit où l’âge nous emmène plus souvent : l’hôpital. Un minuscule exemple. Le chirurgien qui a réparé ma cheville, très savamment il est vrai, m’a d’abord dit de façon entendue, bien qu’assez enveloppée, qu’à mon âge, j’allais embarquer mes broches et plaques dans la tombe. Trois mois après, il faut que j’indique la gêne causée pour mes activités d’encore jeune-vieux, et là : « pas de problème, je vous les enlève dans un an »

Il n’y a pas que le monde médical pour vous rappeler que vous avez dépassé la date de péremption. La politique s’y entend aussi. A la primaire de la droite, ses « amis » Fillon et Sarkozy ont lourdement taclé Juppé sur son âge. A l’inverse, la capacité présidentielle de Macron semble largement due à sa relative jeunesse.

J’avais admis que mon art d’être grand-père ne valait pas celui de Victor Hugo. Du point de vue littéraire évidemment. Mais ayant appris à faire  tenir à skis et à vélo presque  tous mes petits-enfants, je m’étais vu un peu de capacité dans ces domaines. Mais comme je m’enferre dans le ringard ski de fond quand ils en sont au snowboard, que j’ai aussi commis quelques chûtes à vélo récemment, mon référentiel-sport est assez  discrédité.

Les magazines aussi se fichent de nous. « Pleine vie » est la référence des vieux même quand on les appelle séniors. Que place systématiquement l’éditeur en page de couverture : une jeunesse de 30 ans au plus ! Bien qu’on se prive alors de la vue appétissante d’une sexagénaire encore affriolante, cela doit participer à la manie des slogans en cours, « la vieillesse heureuse », « ma silhouette assumée » dont les vieux, justement assumés, se moquent comme d’une guigne.

09:12 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)