02/06/2017
Quelques raidards dans ce raid cycliste
Les phrases de mes derniers posts tournaient autour du mot âge et de son qualificatif obligé : vieux. Ce devait être une sorte de glissade sémantique. Car, contrairement au refus de réalité d’un vulgaire D.Trump, je ne nierai pas que le cap des 80 a été effacé depuis quelque temps. Mais cela ne présage nullement une vieillesse plus ou moins avancée. La preuve en est donnée par ce raid à vélo entrepris avec mes partenaires habituels : fils et petite fille.
Certes j’avoue volontiers que j’ai préféré les descentes aux montées, les pistes ombragées au bord d’une rivière au goudron surchauffé par le cagnard. On a même subi quelques avanies inédites. Telle cette hôtelière qui avait donné notre chambre réservée à d’autres, nous obligeant à une prolongation d’étape, déjà rugueuse, pour trouver où dormir.
Un peu fourbus, le lendemain, c’est la S.N.C.F. toujours mutique, qui nous fait prendre un train qui ne s’arrête pas dans la ville inscrite sur notre billet. Là, autant que sur la route, j’ai pu suivre mes jeunes compagnons. Ce qui me fait citer la 1ère partie d’un vers de Brassens : « l’âge ne fait rien à l’affaire ».
Si toutefois je ne croyais pas à ma relative jeunesse, il me suffit de penser à ma proche rencontre avec mes anciens camarades de classe. La rumeur qui précède leur venue nous les dépeint dans une allure pas vraiment fringante.
Aussi bien, ma petite fille fourbit déjà les armes du raid de l’an prochain. Ne se pourrait-il pas que, bardé de consignes propitiatoires, je fasse partie du voyage ?
17:10 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
22/05/2017
Retour chez soi
Je me suis rendu cette semaine dans le Jura, objet de mon dernier post. Retrouvant là et la chaleur de ses habitants et la beauté de ses paysages.
Et d’abord de ma ville, Dole, dont l’histoire est curieuse et parfois glorieuse. En effet, ce n’est qu’au second siège par Louis XIV qu’elle céda. Pour la punir, le roi lui retire Parlement et Université (de 1423) pour les transférer à la nouvelle capitale du Comté : Besançon.
Il en subsiste quelques beaux hôtels destinés aux dignitaires, souvent clercs-parlementaires de la couronne d’Espagne, aujourd’hui occupés par des notables ou des institutions.
Le Jura peu connu pour sa gastronomie couvre le monde du fameux Comté. Au-delà de son goût, son origine séduit : les producteurs de lait s’assemblent en coopérative, la « fruitière » pour labéliser et vendre leur produit. C’est quand même mieux que de réclamer, avec bonnets rouges ou non, de nous faire acheter du porc dont le lisier pollue les plages
La taille du domaine viticole et le climat ne facilitent pas la réputation de ce terroir. Les jurassiens s’en moquent puisque Henri IV et François 1er ne juraient que par son « vin jaune ».
Second plus petit département de France, le Jura s’énorgueillit de peu de grands hommes. On assemble Pasteur avec Edgar Faure ou Jacques Duhamel. Mon grand homme, ce serait plutôt le curé de Frontenay, riche d’histoires. Dont celle de Lacuzon, résistant aux troupes françaises, justifiant le fameux : « Comtois, rend-toi, nenni ma foi ! »
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13/05/2017
un mélivélo de Melimomo
J’ai envie de vous parler du Tour de France 2017. A ceux qui lèveraient un sourcil méprisant sur ce thème réputé médiocre, je dirai simplement que le vélo et le Tour ont été célébrés par plein d’auteurs, Paul Fournel, Jean-Noël Blanc, ou avant eux René Fallet, Louis Nucera ou Alfred Jarry. La liste en est très longue.
J’entends ronchonner derrière moi : quoi ! parler de ces athlètes dopés ! Je ne ferai pas l’autruche en niant que les bidons ne sont pas toujours remplis à l’eau de source. J’invite toutefois les critiques à se taper 120 ou 130 kms à vélo, pas même pentus, avant de s’affaler devant un match de tennis ou de rugby. Avec ces athlètes pas sanctionnés, puisque pas pris, pas pris puisque pas contrôlés.
Mais pourquoi spécialement 2017 ? Parce qu’il nous fait enfin l’honneur de passer par le Jura et d’y consacrer une étape, et pas une ridicule. Ce que les alpins d’ici nomment avec commisération « moyenne montagne » fera quand même 4600 mètres de dénivelée.
Les organisateurs me font une gracieuseté en plaçant le départ à Dole, la ville de mes parents et de mon enfance. Mais pas seulement ! C’était aussi le point de départ de fameuses randonnées cyclistes à travers cette moyenne montagne, et même chez nos voisins suisses. Avec un souvenir spécial. Entourés de copains, je montais le Col de la Susten, 28 kms. AU km 11, mon cable de dérailleur casse. Je redescends, trouve un cable et remonte les 28 kms avec la détermination de la jeunesse.
En haut du Col, 2 copains qui s’étaient laissés emmener dans une camionnette, pour se faire pardonner ce lâchage, m’ont offert un produit que je découvrais pour la 1ère fois de ma vie : un yaourt ! Je m’en souviens : un yaourt au citron.
Après tout cela, comment ne pourrais-je pas être fan du vélo et de mon Jura ?
09:12 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)