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16/08/2018

Optimisations diverses

La récente cousinade à Saint-Germain nous permettait, matin et soir, de défiler entre notre « dortoir » et le lieu des agapes. Nous étions impressionnés par l’importance des somptueuses demeures qui jalonnaient notre parcours. Un parfum de vraie richesse flottait là. Avec aussitôt un bip du cerveau rappelant la triste statistique : 1% des plus riches possèdent le ¼ de la richesse nationale.

On pense tout de suite aux dynasties du gratin du CAC 40 qui tangentent souvent le trop plein d’optimisation fiscale. Un peu tatillon, je calculais qu’1 pour cent fait tout de même quelques 660 000 personnes. A côté des Arnaud et consorts, il y a tout ce petit monde discret, riche aussi, qui peuple les rues de Saint-Germain. Et aussi les banlieues huppées à l’est de Grenoble que je traverse à vélo. (A Grenoble c’est à l’est, depuis Mandrin on ne fait rien comme à Paris)

Un monde cossu, terriblement discret, qui peaufine ses placements sans vagues et sans bruit. Une hypocrisie qui me rappelle ces agriculteurs nivernais possédant un avion pour épandre engrais et pesticides, mais qui prenaient une modeste voiture pour se rendre à la Chambre d’agriculture et geindre sur le sort des paysans.

Même mon vélo bien-aimé participe quelquefois à la mascarade. N’est-ce pas le monde bourgeois qui se pique de préférer à la voiture le vélo (dont ils taisent le prix). Les politiques, jamais en retard d’une optimisation d’image, essaient de nous faire croire que le vélo est leur véhicule préféré. Même C.Taubira, admirable par ailleurs, quittant son ministère, a enfourché un vélo, encadrée par un peloton de motards, telle César en son triomphe.

Et moi, assez riche pour payer quelque impôt, ni dans le 1%, ni même dans le 10 (ceux qui font 50% de la richesse), je roule à vélo, électrique souvent, pour mon plaisir, en tâchent d’éviter les motos et les voitures.

11:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07/08/2018

Ce jour là

Périodiquement mes proches proféraient cet ukase : tu ne devrais pas regarder la télé. Habitué à braver les ukases, j’ai regardé la télé et le menu du jour n’était pas loin de leur donner raison. Jugez-en plutôt.

Cela commençait avec les 2 énergumènes qui, en s’expliquant, à leur façon, ont démoli une partie du mobilier de l’aéroport  et retardé d’une ½ heure les départs des avions en partance. Le highlight : une bande de supportrices hurlant à l’injustice parce que le juge avait décidé de mettre les 2 rappeurs en prison préventive pour les calmer. Si le « dura lex sed lex” est un peu raide, on ne le fléchira pas avec des hurlements.

La 2ème « nouvelle » nous menait  au zoo de Beauval pour l’anniversaire du bébé panda.. Une autre troupe non moins hystérique martelait qu’il fallait être là à n’importe quel prix. A n’importe quel prix, c’est le mot mais tu dans le commentaire, entre le coût de l’avion spécial pour  le transport, le loyer payé à la Chine pour le prêt des bestioles.

Très inattendue, la nouvelle suivante : comme hier et comme demain, un  pic de pollution; Avec l’antienne habituelle, qu’on a du mettre sur disque, en pareil cas il faut boire et se faire du souci pour les personnes âgées.

Une vraie actualité :on y soulignait que c’était le départ et le retour des vacances avec 700kms de bouchon. Le support audio-visuel qu’est la télé, plus visuel qu’audio, s’attardait sur l’image de passagers  de voitures complètement déconfis. Tout en compatissant à leur malheur, comme on nous y invitait, je me  disais qu’au moins ils faisaient partie de la grosse moitié de français qui vont en vacances et qu’ils ont choisi ce jour et cette sorte de repos. Mais, c’est vrai, à l’aune de Paris, tout le monde part en vacances.

Devant cette déferlante de banalités, j’ai eu envie de mettre la télé en berne et de m’en tenir à mon « Canard » hebdomadaire et au « Monde » chaque matin sur la tablette. Mais, piètre citoyen, comment amortir l’investissement de ma redevance TV ?      

17:21 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

22/06/2018

Le fond de l'air estfrais

Je me suis retrouvé récemment dans la fâcheuse posture de l’âne de Buridan, à ne pas savoir de quel côté pencher mes pensées. A la recherche d’un banal savon dans mon Intermarché coutumier en plein réaménagement, je tombe en arrêt devant une femme vêtue d’une robe courte, très courte. Une tenue assez bienvenue à la plage, mais déconcertante en ce lieu.

D’où ma perplexité.  Cette dame (c’est une dame, car accompagnée d’une fillette) s’est vêtue comme cela, sans s’inquiéter des autres au risque de montrer sa culotte. Ou bien elle prend justement ce risque dans l’espoir de harponner un galant. Ou pire, elle provoque dans l’espoir de retourner une paire de baffes à l’imprudent qui aurait cru y voir une invite.

Mes lointaines études de psychologie, y compris un volet cognitivo-comportementaliste ne me permettent pas de répondre. Et je ne suis pas assez proche de Caroline de Haas pour lui demander d’éclairer ce comportement féminin.

Certes, j’aurais pu reprendre mes visites à Intermarché sans plus me préoccuper de cette vision. Mais les soubresauts chaotiques de la météo vont quand même nous amener à l’été. Et nous verrons ces dames revêtir alors des tenues bien moins couvrantes qu’une burqa. Et moi de replonger dans la perplexité : mes yeux sont-ils neutres ou voyeurs ?

Les naturistes ont trouvé la bonne réponse. On ne cherche ni à plaire ni à déplaire ; on ne plait qu’à la nature. L’ennuyeux c’est que depuis des siècles, pour toutes les activités courantes, on n’admet pas vraiment qu’on se présente tous nus. Mon dilemme reste entier et j’ai seulement une certitude.

Il y a peu j’aurais encore dit, en toute innocence à mon âge, à cette dame que sa robe était très seyante. Depuis, le fond de l’air a fraîchi et je ne m’y risquerai plus de crainte de prendre une paire de claques pour tentative de harcèlement.

 

08:42 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)