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11/08/2017

"quand l'heure de la retraite sonne" (J.Ferrat)

J’aimerais traiter aujourd’hui d’un sujet qui m’est cher : le retraité. Lui redonner des couleurs, d’une certaine manière le réhabiliter. Lui qui est victime au pire d’indifférence et plus souvent d’acrimonie.

Il partage déjà une double peine : retraité et souvent vieux. On a beau décorer ce dernier de divers ersazts : sénior, ancien, ils masquent mal la sorte de morgue dans laquelle on les tient, l’un et l’autre.

Une légende classe volontiers le retraité parmi les riches. Ce qui est excessif. Ce n’est pas avec une modeste retraite, épisodiquement revalorisée par maigres touchettes qu’il peut prétendre à la fortune. En réalité, s’il parait aisé, c’est qu’il dépense moins. Souvent dispensé de loyer, il économise maintenant sa carte de transport. Et ceux qui allaient au travail à vélo s’égaient  maintenant avec leur machine sur des chemins buissonniers.

C’est encore cette même légende qui en fait des contribuables évidents. Faute de s’en prendre à un salaire disparu, on mord dans leur CSG qu’on croit florissante. En outre même râleurs, isolés, ils ne bousculent pas les gouvernements.

On ne rend pas suffisamment grâce à ces acteurs économiques de 1ère importance. Déjà, en laissant leur place, ils créent un emploi.  En outre, qui d’autre, dans les jours de semaine, irait remplir les cars de joyeux lurons partant notamment vers de bruyantes ripailles.

On ne devrait pas discriminer le retraité. Beaucoup en rêvent déjà dans leur vie professionnelle. Certains même anticipent le statut et observent quelque retrait dans leur activité. Des mauvaises langues ne manqueront pas de citer à ce propos les fonctionnaires. Pour moi qui fréquente assez souvent les hôpitaux, que deviendrais-je si on me privait des soins attentifs et permanents des aide-soignantes et infirmières qui m’y dorlotent.

09:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

23/06/2017

Le bruit en fait pas de bien; le bien ne fait pas de bruit (F. de Sales)

Je comprends l’engouement croissant qui se manifeste vis-à-vis de tous ceux qui écrivent ou prêchent en direct en faveur de la méditation. C’est sûrement un heureux regain de l’attention à porter à soi, à son esprit, voire à la spiritualité. Je crois que c’est surtout l’occasion d’un retour au silence tellement nous sommes envahis par le bruit. Aujourd’hui la vie c’est le bruit.

Dans les endroits où on pourrait facilement s’en passer, une salle de sport, le tram, on est accompagné par un bruit de fond, en l’occurrence, la radio que personne n’écoute ! Les fanas emportent leur bruit avec eux, dans l’auto. Si du moins, ils gardaient leurs décibels pour eux, mais ils en font profiter tous les échos. Ma fenêtre proche d’un feu rouge m’en gargarise à chaque instant.

Bien sûr, la télé ne saurait rester à l’écart. Un reportage, une interview sont diffusés sur un fond de musique !?! On n’entend bien ni l’un ni l’autre. Peut-être parce qu’ils ne sont pas très fiers de ce qu’ils diffusent. Cela va bien avec la manie télé d’ « enrichir » toute image, même grave, d’interviews de gens qui justement n’ont rien à dire.

Les élections récentes m’en ont offert un florilège : un propos de campagne, un commentaire de résultats : il faut causer, tenir la parole même si elle n’apporte rien. On a beaucoup entendu « refonder », « reconstruire », mais à ces verbes positifs pas de complément d’objet direct. Pour éviter sans doute de répondre à la question suivante : comment ?

Quand je suis saturé de bruits, je prends mon vélo. Totalement concentré sur le souci de l’itinéraire, celui de la trajectoire et celui du braquet, c’est une sorte de méditation itinérante. Tellement que je perçois à peine le cri lancé par un garçon. Puis, quelques minutes plus tard, ça me revient : il a crié : « Vas-y Poupou » !

Je comprends l’engouement croissant qui se manifeste vis-à-vis de tous ceux qui écrivent ou prêchent en direct en faveur de la méditation. C’est sûrement un heureux regain de l’attention à porter à soi, à son esprit, voire à la spiritualité. Je crois que c’est surtout l’occasion d’un retour au silence tellement nous sommes envahis par le bruit. Aujourd’hui la vie c’est le bruit.

Dans les endroits où on pourrait facilement s’en passer, une salle de sport, le tram, on est accompagné par un bruit de fond, en l’occurrence, la radio que personne n’écoute ! Les fanas emportent leur bruit avec eux, dans l’auto. Si du moins, ils gardaient leurs décibels pour eux, mais ils en font profiter tous les échos. Ma fenêtre proche d’un feu rouge m’en gargarise à chaque instant.

Bien sûr, la télé ne saurait rester à l’écart. Un reportage, une interview sont diffusés sur un fond de musique !?! On n’entend bien ni l’un ni l’autre. Peut-être parce qu’ils ne sont pas très fiers de ce qu’ils diffusent. Cela va bien avec la manie télé d’ « enrichir » toute image, même grave, d’interviews de gens qui justement n’ont rien à dire.

Les élections récentes m’en ont offert un florilège : un propos de campagne, un commentaire de résultats : il faut causer, tenir la parole même si elle n’apporte rien. On a beaucoup entendu « refonder », « reconstruire », mais à ces verbes positifs pas de complément d’objet direct. Pour éviter sans doute de répondre à la question suivante : comment ?

Quand je suis saturé de bruits, je prends mon vélo. Totalement concentré sur le souci de l’itinéraire, celui de la trajectoire et celui du braquet, c’est une sorte de méditation itinérante. Tellement que je perçois à peine le cri lancé par un garçon. Puis, quelques minutes plus tard, ça me revient : il a crié : « Vas-y Poupou » !

11:29 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

15/06/2017

"Je m'voyais déjà"...végétarien

En randonnée en camping-car, je n’étais pas vraiment en mesure de scruter l’actualité et la commenter. J’ai toutefois repéré cette semaine une journée de manifestation contre les violences faites aux animaux. S’il y en a qui ne souffrent guère de violences, ce sont les 15 millions de chats et chiens dont la France détient le record.

Des bêtes quasi maternées et pour une bonne part, par des maîtres qui en sont abêtis. L’idée qu’elles pourraient être sacrifiées en cas de famine les ferait hurler d’horreur. Quant à moi, un chien hurlant la nuit pendant des heures, cette éventualité ne me glacerait pas d’horreur.

Ma rancœur à leur égard (des bêtes, même si…) tient à d’autres raisons. Mon voisin (souvenez-vous : le même qui appelle ses chiens « mes bébés ») se vante par exemple de consacrer 2 kilos de viande de bœuf à son gros mastard. En multipliant ces kilos par les millions de semblables, on comprend que la planète peut se faire du souci, elle qui peine déjà à nourrir ses 7 milliards d’habitants.

Et finalement, suprême désastre, toute cette nourriture gâchée finit en crottes que n’épargnent pas toujours nos chaussures. Pour conjurer  le mauvais sort, on a coutume de dire que marcher sur une merde porte chance !

Drôle de chance qu’ont eue les confrères invités de ce curé nivernais à venir déguster un plat de sa composition. Ce n’est qu’après avoir reçu leurs félicitations de cet excellent lapin qu’il a avoué que c’était du chat. Où l’on voit qu’en gauloiserie les clercs en leurs cures le disputent aux salles de garde des carabins. Au fait, pourquoi les lapins et pas les chats ?

En randonnée en camping-car, je n’étais pas vraiment en mesure de scruter l’actualité et la commenter. J’ai toutefois repéré cette semaine une journée de manifestation contre les violences faites aux animaux. S’il y en a qui ne souffrent guère de violences, ce sont les 15 millions de chats et chiens dont la France détient le record.

Des bêtes quasi maternées et pour une bonne part, par des maîtres qui en sont abêtis. L’idée qu’elles pourraient être sacrifiées en cas de famine les ferait hurler d’horreur. Quant à moi, un chien hurlant la nuit pendant des heures, cette éventualité ne me glacerait pas d’horreur.

Ma rancœur à leur égard (des bêtes, même si…) tient à d’autres raisons. Mon voisin (souvenez-vous : le même qui appelle ses chiens « mes bébés ») se vante par exemple de consacrer 2 kilos de viande de bœuf à son gros mastard. En multipliant ces kilos par les millions de semblables, on comprend que la planète peut se faire du souci, elle qui peine déjà à nourrir ses 7 milliards d’habitants.

Et finalement, suprême désastre, toute cette nourriture gâchée finit en crottes que n’épargnent pas toujours nos chaussures. Pour conjurer  le mauvais sort, on a coutume de dire que marcher sur une merde porte chance !

Drôle de chance qu’ont eue les confrères invités de ce curé nivernais à venir déguster un plat de sa composition. Ce n’est qu’après avoir reçu leurs félicitations de cet excellent lapin qu’il a avoué que c’était du chat. Où l’on voit qu’en gauloiserie les clercs en leurs cures le disputent aux salles de garde des carabins. Au fait, pourquoi les lapins et pas les chats ?

11:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)