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24/04/2019

"La démocratie, c'est le pouvoir des poux de manger les lions" (Clémenceau)

Parmi les choses positives qu’ont pu révéler les gilets jaunes, il y a la remise en grâce des fameux corps intermédiaires, et particulièrement les maires, en tant que fidèles servants d’un lien social et citoyen de qualité.  Ce prestige retrouvé masque mal les soucis qu’encourent ces élus. Et ils sont tellement occupés qu’ils n’ont guère le temps pour le dire de courir les plateaux T.V. squattés par les bavards habituels.

Et des soucis, ils en ont. On leur demande d’arbitrer entre les emplois espérés d’une future grande surface et la mort probable du centre-ville. Et les tenants d’un camp s’en prendront à lui plutôt qu’à l’autre camp. Et de la même façon, lui sera imputée la fermeture d’une classe de l’école plutôt qu’attaquer le « mammouth » de l’éducation nationale.

Pour se remettre des grosses misères, il lui reste la gestion des crottes sur les trottoirs ou des ordures à côté des bacs ad-hoc. Ou encore pour éviter le tribunal, tâcher de convaincre le récent possesseur parisien d’une résidence à la campagne que le coq a le droit, lui aussi, de chanter sa joie de vivre, dès le matin, même le samedi. On comprend le pourcentage élevé (33%) de ces élus qui veulent laisser l’écharpe la prochaine fois.

Du moins dans les petites communes. A Paris au contraire, l’abondance de candidats dans le seul parti LREM, avec ce programme fluet : «  tout sauf Hidalgo », ferait croire à une grosse gâterie. Tous ces frétillants prêts à servir la cité pourraient se souvenir que depuis Chirac, le coup du Président à suivre ne marche plus. Pas même pour redorer un blason flétri : ce que se dit Erdogan qui a vu s’échapper Istanboul et Ankara malgré une pub très partisane.

Encore les gilets jaunes pour nous dire, en gros (très gros !), qu’il y a une autre France à côté de Paris. Et pour les 2/3 de candidats en lice malgré tout pour 2020, ils peuvent se dire que dans la trilogie en honneur dans nos campagnes, le curé a disparu, l’instituteur risque de disparaitre, lui le maire, demeure le pilier fiché dans la glaise pour encore pas mal de décennies.

10:46 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Bravo ! Dernière nouvelle : voilà qu'ici, à Vassieux, il y aurait qd même un candidat à la mairie, notre Joël lui-même !

Écrit par : Marc | 24/04/2019

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