17/02/2022
Session de rattrapage pour les "gilets jaunes"
Pour moi qui ai redoublé mon 1er bac (à l’époque très ancienne où il y en avait 2 ; 4 matières à l’écrit, 6 à l’oral pour chacun), pas de doute : on est meilleur la 2ème année. Cela n’a pas marché comme ça pour la 2ème session des « gilets jaunes ». Certes, comme l’écrivent les bons auteurs, « il ne faut pas insulter l’avenir ». Mais malgré le tonitruant racolage sur les réseaux sociaux, il n’y avait pas foule sur les itinéraires préparés le dernier week-end.
Le plus clair de l’opération : ces manifestants surgis il y a quelques mois d’une relative augmentation du carburant ont consommé des hectolitres d’essence ou de diesel et envoyé des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. A défaut du gouvernement, la planète en a été sidérée.
Mais, me dit-on, il n’y avait pas que des « gilets jeunes » dans ces convois dits de la liberté. Entre nous, être obligés d’emprunter son slogan aux canadiens, c’est un peu « petit bras ». Les américains, il est vrai, ne sont pas chiches avec la liberté. Ils en collent partout de leur « freedom », la même que celle que Bush junior avait exportée en Irak avec le succès qu’on connait.
La liberté affichée des « convois de la liberté », anti-vacs et anti-passe est une liberté assez ébréchée, ça sent plutôt le caprice individuel. « Moi, je fais ce que je veux ; je ne veux pas m’intéresser aux soignants des unités de réanimation submergés de patients, non- !vaccinés à 80%, et qui empêchent qu’on soigne les autres malades ».
Ceux-là représentent un autre courant. Vaccinés, sans gilet jaune, sans gilet du tout, ils ont prévu une semaine de vivres pour un régiment qu’ils sont fiers de montrer. Comme il faut une bonne raison d’être là, ils sont anti-Macron. Ils se sont donné bien du mal : ils pouvaient rester chez eux pour manifester leur hostilité. Certes, mais avec qui alors boire le rouge et manger le saucisson.
On ne voit pas bien où ces convois les mènent tellement ces attelages sont hétéroclites. Comme eut dit le Baron dans un autre contexte : l’essentiel est de participer. Je vois pourtant quelque chose de positif dans cet embrouillamini : ces gens tellement divers réussissent à fonctionner ensemble avec une belle énergie. Dommage qu’elle ne s’exerce pas dans la bonne direction.
11:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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