20/01/2016
Bonne année, mais oui!
Si les vœux de bonne année s’étendent, selon le rituel, jusqu’à fin janvier, c’est qu’il y a vraiment abondance en la matière. On les a en avalanches, par cartes virtuelles, cartes papier, avec photos, sans, par mails plus ou moins originaux. Une telle masse de vœux devrait nous garantir une année particulièrement heureuse !
C’est vrai que sous ces bruits de bottes, de bombes, d’explosions, on a peine à croire qu’on va vivre bien. Heureusement, pour rester zen, on a plein de bons souvenirs. Il suffit de feuilleter ses albums photos, de consulter le disque dur du P.C. ou même de titiller son temporal gauche. C’est pour ça que je mets un casque à vélo pour ne rien laisser échapper de ma mémoire en cas de chute du mauvais côté.
Et tant pis si l’année nous apporte la nouvelle d’une maladie à issue fatale. Aussi bien, on y va vers l’issue fatale, la maladie éventuelle n’en est qu’un prétexte. L’essentiel n’est-il pas d’avoir bien rempli sa vie. Dans mon club de retraités, chaque année apporte son lot de départs. Je suis toujours frappé d’entendre le conjoint survivant, une veuve souvent, nous dire : « Du moins, il a vécu jusqu’au bout ce qui lui faisait plaisir »
Alors, je vous souhaite une bonne année, bien dense et bien remplie, autant que celles d’avant et celles d’après !
09:33 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
17/09/2015
Cher pilulier
Support dévoué d’un tas de têtes blanches
Abonnés des pilules, de peur qu’ils ne calanchent
Obscur secours des mémoires défaillantes
Dans leur nuit, tu es l’étoile brillante
Noir ou blanc, bien loin des fioritures
Sous lesquelles on cache, honteuse forfaiture,
Un contenu essentiel : les médicaments
Ta discrétion les replace à leur vrai rang
Tellement discret : tu laisses le patient étourdi
Avaler mardi soir ce qui était prévu samedi
Probable que ce cafouillage déclenche des maux
Qui vaudront à tes cases quelques produits nouveaux
Quand une bien jolie personne répartit dans tes cases
Du bleu ou du rouge, c’est le patient qui va frôler l’extase
Parfois des ingrats s’en prennent à ton bidule
Tu te dis : « Et pourtant, je leur dore la pilule » !
09:39 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
19/08/2015
Chère canicule
Voici revenu le 15 août et ses orages, autant dire le temps normal. La canicule est donc passée et j’ai survécu. Je suis obligé de le signaler, car cette canicule-là n’a pas déclenché le cortège des mises en garde habituelles. A mon avis, le principe de précaution se meurt. On n’a pas entendu les consignes péremptoires dictant de mettre aux abris ces choses fragiles, les vieux.
Je le vois bien : ma Mairie ne m’a pas livré d’eau. Elle ne m’a même pas téléphoné pour s’assurer que j’étais vivant. Elle sait pourtant que je viens d’abandonner mes 80 premiers printemps et fais donc partie des monuments anciens à préserver.
Il est vrai que ce temps de canicule était très accaparé par une crise autrement sérieuse que quelques vieux possiblement passés de vie à trépas : la filière porcine, elle aussi se meurt. Comme le disent les joyeux drilles déversant leur lisier devant les préfectures : « que fait le gouvernement ? ».
Au lieu de fixer un prix dont les acheteurs ne veulent pas, il pourrait, tel Henri IV et la fameuse poule au pot, imposer à chaque ménagère de préparer le dimanche ce qui était la recette préférée de ma mère : les endives au jambon. Assez facilement d’ailleurs car, autant qu’il m’en souvienne, enfant, c’était justement le jambon qui faisait « passer » les endives.
Mais revenons, si j’ose dire, à nos moutons. On nous promet un avenir aux canicules de plus en plus fréquentes. Le gouvernement, pas mieux armé pour ça que pour le prix du porc, ne nous prépare-t-il pas, subrepticement, un message à la Pilate : « Vous vous êtes débrouillés avec celle-ci, vous vous débrouillerez avec les suivantes ! »
09:35 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)