20/01/2021
Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés (La Fontaine)
Nous vivons depuis un an sous la menace d’un virus, non seulement qui tue beaucoup de gens, pas seulement âgés, mais qui embrouille aussi l’esprit de chacun. On pense avec envie à la formule : « la télé rend fou », où on peut justement arrêter le supplice en appuyant sur le bouton « Stop ». On est dans la position très peu euphorique de la guêpe emprisonnée dans un bocal et qui se jette contre les parois sans espoir de se libérer.
Ceux qui détestent Macron ont là une bonne occasion, faute de pouvoir s’en prendre au virus, de couvrir d’anathèmes son gouvernement pour la gestion de la pandémie. Et ça fait du bien sur le moment, ça défoule et cela alimente l’espoir de le déloger en 2022. Parmi eux, beaucoup venus de la gauche savent que pour cela, il faudrait être présent au 2ème tour. Et les divers courants ne manquent pas d’incantations pour l’union mais peu font quelques pas en direction de sa réalisation.
La pandémie a illustré un fait. Depuis le souci de l’hygiène qu’elle a inculqué, on a moins connu de maladies de l’hiver et même une quasi disparition de la grippe. Voila un argument propre à booster le primat de l’écologie. Pour agir, il faut le pouvoir et les obligations décrites plus haut. Avec le cortège d’accords, de compromis, voire de bricolages auxquels ce mouvement est rétif.
En attendant, chacun peut conduire son petit chemin vers un meilleur respect de la nature, légumes près chez soi, usage du recyclage, promotion du vélo, etc…En croyant que les petits ruisseaux font les grandes rivières, on peut voir arriver une grande masse de convaincus, les éléments d’une révolution, poussant à accoucher d’une autre philosophie politique.
Avant la conversion de tous, le refoulement de tous les antis, il faudra beaucoup de temps. Après 8 ans de confinement pensionnaire, complétés de 2 ans de service militaire, avec mon épouse au parcours similaire, notre jeunesse nous a appris la patience. C’était alors une vertu. Le retour à des mœurs plus simples peut-il lui redonner des couleurs ?
15:43 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
14/01/2021
"Car vous ne savez ni le jour, ni l'heure" (Mt 15-13)
Nous étions partis pour une année 2021 plutôt heureuse. Il y a un sérieux accroc à cet optimisme dû à la perte d’un ami très cher, Gérard. Nous nous étions trouvés à Vaux, au séminaire qui nous a hébergé 8 années. Dans ce lieu, pas seulement « confit en dévotions » mais surtout confit en règlements, en strictes habitudes, nous, les dolois, étions une force, pas tellement en tant qu’urbains, mais parce que nous formions un groupe amical aussi en dehors de Vaux.
Parmi nos faits d’armes, le sabotage réussi jusqu’à l’abrogation, du « Prix de sagesse », le pseudo-vote très cadré pour désigner le plus « sage » d’entre les élèves. De façon plus positive, on a fait évoluer « la Route » : pendant les vacances d‘été, la classe se retrouvait à pied pour randonner sur quelques villages jurassiens. Dès la 4ème, on s’est retrouvé à vélo et plus loin que notre Jura, une semaine chez l’abbé Pierre, Chartres, Le Puy, entre autres.
Après le bac, ni Gérard, ni moi, n’avons intégré le grand séminaire. Grâce à son appui, à celui de ses parents sur les miens, il était possible d’aller à la fac sans dépenser trop. Nous sommes donc pions dans un lycée privé à Dijon. On se suivra aussi à Paris pour la dernière année d’études.
Après l’armée, et l’Algérie pour chacun, le 1er boulot est à Paris. Pour mon épouse et moi, l’installation de nos amis à Colombes un an plus tôt est un recours bienvenu. Il se poursuivra quand nos boulots nous disperseront dans le pays. Ce sera « table ouverte » à Orléans, Orange, pour ne pas oublier les séjours à Vallouise, puis à Pelvoux.
Dans ses trajets de conseiller bénévole vers Dijon, Vinay, Gérard ne manquera pas la halte traditionnelle à Grenoble. Pour le coup, c’est une fidélité plus affective que celle d’anciens dolois qui se perpétue. Le décès en 2020 de 4 copains de classe m’avait un peu chamboulé, ne serait-ce que par la similitude d’âge. Avec Gérard, c’est beaucoup plus : il est de la famille. C’est le seul homme, à l’exception de ceux de la fratrie, que j’embrassais.
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08/01/2021
Premiers pas en délectation
On s’était promis une meilleure année 2021. Il semble que l’entame correspond à nos espérances. Tout d’abord, et malgré les terribles dangers parcourus, pauvre personne âgée labellisée « fragile », je ne suis pas mort. Malgré tous mes contacts avec des familiers, la grande source de contagion a-t-on dit, je n’ai pas eu un zeste de Covid !
L’autre bonne nouvelle, c’est l’arrivée d’un vaccin. Après diverses catégories de prioritaires, notre fragilité devrait permettre la bienheureuse injection au printemps ou à l’été, A nous alors les vagabondages dans tous les azimuths et les bises sur toutes les joues sans modération !
Avant même ce précieux avantage, nous les sans-bennes, avions l’avantage de parcourir les pistes à ski de fond. Certes, ce ne fut pas vraiment les grandes chevauchées du type 76 kms à la « Transjurassienne », ce que ne permettent plus les jambes du grand âge justement, surtout laminées à la diète de musculation en salle. Mais tout de même, assez content le papy, de remonter quelques raidards sans mettre les skis sur l’épaule.
Un fameux espoir nous vient aussi, en ce début d’année, de l’autre côté de l’Atlantique : le départ du trublion-président américain. Il a réussi, à faire des dernières 4 semaines encore plus insensées que les 4 ans de son règne. Mais si Biden n'a pas toutes les vertus, on peut espérer une gouvernance de cet énorme état plus convenable, surtout avec un Sénat mieux réparti.
Chez nous, on va vivre cette année les frémissements de l’avant-présidentielle. Même si on comptera plus de candidats que d’idées ( 7 supposés au seul P.S.), on débattra de celles-ci sans la pression du virus. Qui nous rappelle la réalité : on l’attrape ou bien pas . J’attends celui qui aura une bonne idée, par exemple pour l’hébergement des migrants, ou des pauvres dans les villes, et qui déclinera le plan sérieux pour la réaliser. Ce serait une fameuse bonne année !
09:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)