Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/12/2020

Agent double

Terré dans mon gîte, égrenant quelques souvenirs de notre déjà lointaine (et très courte) sortie en camping-car, je faisais défiler des portraits des conducteurs de ces engins, y compris de celui qui n’a pas répondu à notre salut. Plutôt des hommes, souvent âgés et dans le genre « popu », pas très loin de ceux que moquaient les copains de Jablanka : « pastis, pétanque et Tour de France ». Et je me disais que je n’étais pas très loin d’en être, sauf le pastis et modérément la pétanque. Pas non plus le chien qui accompagne souvent ces messieurs.

Heureusement avec le vélo qui ne quitte jamais « le cul du camion », je fais aussi partie de ceux qui privilégient ce mode de déplacement. Et ça ne m’est pas venu du Covid : mes trajets vers mon usine des années 70 se faisaient à la pédale. Même quand il pleuvait. Une sorte d’écolo avant que ne déferle la mode.

Cumulant le statut de vieux conservateur et celui de jeune( ?) écolo, je ne suis pas loin, comme on aime à le dire aujourd’hui, de « cocher toutes les cases ». Hormis le fait de me retrouver l’objet d’un Q.C.M., je serais assez prêt à me ranger dans les 2 confréries de camping-cariste et de cycliste convaincu.

Camping-cariste d’abord avec cette impression de jouer au boy-scout en subsistant chichement. Avec tout de même un brin de confort. Rien de tel que ce genre de pause pour laisser à la maison les soucis habituels. Quant à louanger une nouvelle fois le vélo, je risque de lasser, même si je ne me lasse pas d’en faire.

A ceux qui se poseraient la question de mon vrai personnage, traditionnel ou  écolo, je les renvoie à une simple image : un camping-car harnaché d’un vélo, prêt à être enfourché. Et qui le sera !

18:05 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2020

L'obstination est le parent pauvre de le volonté

Nous savons depuis des décennies que notre société sécrète diverses maladies, individualisme, violence, cupidité, intolérance. La pandémie a évidemment exacerbé ces défauts. Mais celui qui tient la corde, c’est la rigidité, l’aveuglement, l’obstination à tenir son cap personnel sans aucun égard pour les autres.  

Une démonstration s’en fait couramment : 3 jeunettes, en pleine discussion, viennent à ma rencontre sur le trottoir. Trop prises par le débat, lestées d’un smartphone, leur bloc ne saurait se séparer et c’est donc papy qui hérite du goudron.

Un « spécial-Covid » met en scène un de ceux qu’on traite de psycho-rigide. Fort de la croix dans la case 6 de l’attestation pour une heure, (dans les règles antérieures) qui l’autorise à emmener Médor polluer nos pelouses, il tire obstinément sur la laisse. Il ne veut pas perdre les dernières minutes autorisées, quitte à ce que Médor, pas athlète de haut-niveau pour un sou, crie grâce. Quand on nous donne un droit, il faut le prendre jusqu’au bout !

Sur un autre trottoir, un moufflet, de 5 ans au plus, pousse son ballon au pied assez librement. Evidemment, une poussée plus forte emmène le ballon sur la route, pile sous la voiture qui arrivait. Le « futur Mozart » ou le « futur Einstein », ( j’ai pas pu lire dans le cerveau de la mère) tente sans succès de récupérer son jouet sous la voiture arrêtée. Et la mère d’agonir d’injures le pauvre conducteur, la cause de la récréation interrompue du futur génie.

Donnez un zeste de pouvoir à une petite autorité, retranchée derrière son Plexiglas (déjà avant le Covid). Elle ne manquera pas de le faire sentir par un renvoi, un refus. Tout citoyen, éconduit pour une virgule oubliée, trouvera de quoi signifier à cette occasion qu’il est un peu là. Même si, à camper chacun dans son « Fort-Knox », front buté, mâchoire serrée, on se fait aujourd’hui, comme aux Etats-Unis, deux moitiés de France irréconciliables.

 

09:20 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

09/12/2020

Droles de drames

Empruntant ce titre à un vieux film de Marcel Carné, j’ai mis les drames au pluriel. En effet, sur la surface de notre pays, on voit éclater plein de bulles qui sont autant de drames, amplifiés par les medias. Deux sont encore en course cette semaine : les stations de ski et le remplissage des églises. Sans aucun lien entre eux. Si un paroissien glisse jusqu’à chuter en sortant de la messe, c’est, espérons-le, involontaire. Et, rares sont les skieurs qui terminent leur schuss devant le porche de l’église !

On peut admette qu’une « jauge » de 30 personnes dans une cathédrale fasse un peu mesquin, mais qui définira les tailles des églises et donc la jauge ? En fait c’est Noel avec la bouffée de paroissiens supplémentaires attendue  que regrettent les clercs. Ils devraient se souvenir qu’un certain nombre de fêtards ne cherchent qu’à ne pas manquer le « Minuit Chrétiens » entonné par le baryton local. Sitôt cette obole au folklore religieux expédié, on court vers le réveillon qui attend, autrement plus ragaillardissant.

Les clercs qui ne maitrisent pas tous les codes de la « com » devraient faire contre mauvaise fortune bon cœur. C’est-à-dire attribuer au virus la désaffection désolante des offices. Leur langage souvent un tantinet « jésuite » leur donne pourtant d’habitude un certain don pour les formules appropriées.

Je vois bien que les cohortes d’intermittents de tout poil qui ne bosseront  peut-être qu’à mi-janvier dans les stations de ski peuvent être frustrés. Mais que les skieurs (et j’en suis un) perdent quelques semaines de leur sport ne méritent pas des manifs à faire pleurer la population sur leur triste sort. Finalement ils ne sont  que 10% à s’offrir des vacances de neige. Et  sur ce faible pourcentage, une petite partie seulement pratique le ski. L’autre n’utilise les télésièges que pour se rendre au restaurant d’altitude, y déguster une fondue ou boire des liquides euphorisants !

Pour une majorité de français, soucieux de protéger chacun du virus, ces geignards font l’effet d’enfants gâtés. Quand on a beaucoup, on se plaint de ne pas avoir davantage. Hubert Vedrine le pointait déjà : « Plus un pays est heureux, plus peut être extrème le comportement de ses éléments déviants »  Ce que va illustrer un vaccin, pas encore arrivé, dont on commence à chipoter sur les éventuels 1ers servis. Doléances labellisées par quelques stars venues de n’importe où, télé, chanson, évidemment hors courses sur le sujet. Les « idiots-utiles » dont notre « information » raffole depuis quelque temps.

15:30 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)