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03/02/2022

"Que diable allait-il faire dans cette galère" (Les fourberies de Scapin)

Je me suis laissé un peu égarer dans un séjour de ski de fond. Egaré parce que ce genre de plaisanterie n’est plus tout à fait de mon âge. Et je le ressens bien quand les copains énumèrent leurs exploits au diner.  Sans amertume quand même, cela me rappelle les folles randonnées que ce sport m’a offert.

En écoutant ce jeune retraité, fier de ses 30 kms du jour, mon cerveau fait scintiller ma case- mémoire et les 76 kms de la « Transju » ou les 79 kms de la « Vasaloppet » qui rappellent que je n’étais pas radin en kms lors de mon arrivée dans les montagnes. Sans compter bien sûr tous les tours de piste réalisés un peu partout où on trouvait de la neige. Non sans la petite pointe de mélancolie au souvenir des exploits passés.

C’était aussi, toute vanité oubliée, l’époque où on jouait facilement le fier coq dans sa   basse-cour. En démontrant « le patineur 1-temps » que les costauds d’aujourd’hui n’essaient même plus. Pas que coq évidement puisque toutes ces personnes, hommes ou femmes, nous réjouissaient de leur bonne humeur et par tous les temps. Car la neige était déjà lunatique avant qu’on ne parle du réchauffement climatique.

Aujourd’hui, les virevoltes du champion de l’avant-avant- dernière averse ont fait place à un tranquillet pas classique, bien heureux de pouvoir suivre la troupe. Mais on retrouve aussi ce qu’on va nommer « le privilège de l’âge ». Ces dames qui m’entourent sont très attentives vis-à-vis du vieux monsieur qui les accompagne. « Maurice, passe à droite, là c’est glacé ». En haut de la côte, somme toute assez débonnaire : « ça va, Maurice, pas trop dur » ? Et aussi : « Regarde, Maurice, cette pierre plate pour le pique-nique », comme si les séants vieillissants chipotaient sur la planéité des pierres. Privé des attentions habituelles de mon épouse, occupée à de grandes restaurations à la maison pour des petits-enfants et leurs marmailles, je pouvais survivre.

Et ces attentions se poursuivent à ski, à pied, assis. Si je n’en étais pas sûr, je vois bien que le fier coq de tout à l’heure a laissé pas mal de plumes dans la mêlée. Ce qui rapporte en prime une leçon d’humilité.  Vraiment  pas la peine d’essayer de faire la roue devant un parterre de belles énamourées : ça tomberait sûrement à plat !

11:28 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)

20/01/2022

Cher Covid

L’adjectif cher est pris dans les 2 sens. Au sens de coût d’abord si l’on songe aux tonnes de vaccins et de tests qui ont plombé les comptes de la sécu. Cher aussi au sens d’un produit familier, comme un membre de la famille.

Dans ce dernier sens, j’ai d’abord trouvé quelques charmes à ce virus. Dans les pires moments du confinement, il avait ranimé des solidarités. Nos voisins ou nos jeunes se faisaient une obligation d’apporter les courses à ces 2 vieux tellement fragiles.

Le virus avait aussi donné une nouvelle vie à la famille repliée dans son réduit et prompte ainsi  à reprendre le goût des petits plats cuisinés chez soi. Au salon, on retrouvait l’agrément des jeux de société avec les enfants.

Avec le temps, ce virus  commence à alourdir la vie quotidienne. D’abord à cause du vaccin tellement attendu, puis arrivé avec ses complications. Quel labo propose le meilleur ? Combien de doses et dans quels délais ? Tellement inconnu que les protocoles évoluent sans cesse, surtout quand on veut ménager l’économie et l’ouverture des classes. On connait un ministre empêtré et taxé par « Le Canard » de « nager à Ibiza et ramer à Paris » !

On peut trouver des circonstances atténuantes aux malheureux décideurs tellement la protection de la population entraine de contraintes et complique la vie ordinaire. Ai-je le droit d’entrer dans ce bar, d’aller voir ce spectacle ? Dois-je garder le masque sur le télésiège et l’enlever pour skier ?

Une sorte de grand bazar où prolifèrent les débats assez peu sereins, parfois jusqu’à l’injure. Se régalent dans ces drôles de baragouin les chefs de partis en perdition, les malheureux scotchés au fond des sondages et tous ceux qu’on n’écoute guère d’habitude. Tout ce méli-mélo de phrases contradictoires, de tons péremptoires évoquent une nouvelle Tour de Babel. Il manquera l’intervention de Dieu pour renvoyer chacun dans ses buts.

18:54 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)

13/01/2022

Petit glossaire d'incivilités

On sait que les vœux du nouvel an et les bonnes résolutions ne sont pas toujours suivies d’effet à 100%. Mais l’insaisissable Covid a, semble-t-il, réduit encore plus le taux de réalisation cette année. Pour preuve, mes 1ères sorties du début janvier m’ont fourni en quelques heures un large catalogue d’incivilités.

Cela commence à  la bibliothèque. Quand on s’y rend, heureux d’y être autorisé, on pénètre en silence, avec respect, comme dans un temple sacré. Sauf pour ce monsieur qui tempête parce qu’on lui réclame son passe et qui débite en hurlant sa liberté, sa bonne santé et autres fadaises.

A côté de la bibli, se trouve la poste souvent visitée en même temps. A ma place, en file indienne avec quelques clients, je suis surpris par cet homme qui dépasse tout le monde pour se planter au guichet. Chacun pense que cette précipitation est justifiée par un simple renseignement. Que nenni ! Le monsieur indélicat s’est installé et traite son affaire, comme le seigneur piétinait les cultures des manants, fort de son importance.

Le trottoir qui mène à ces lieux ne va pas faire baisser mon animosité vis-à-vis des chiens et de leurs maitres. L’animal a déposé son étron gluant au milieu du trottoir. Mais pour signer le sommet de son « j’m’en foutisme » il a fait ça à 2 pas à peine de la canisette qui lui tendait son sable ad-hoc.

Un problème de circulation mal résolu. Quand une voiture bénéficiant du vert, mais tournant à gauche, doit attendre que le piéton, aussi à son vert, traverse le passage. Ce matin, ce chauffeur, sans doute partisan sournois de l’extinction rapide des vieux et jaloux que certains en aient réchappé, m’a obligé à un vif saut arrière sur le trottoir pour éviter d’être écharpé.

Celui-ci, à la déchetterie, n’est pas en auto mais en camion. Pour s’épargner les manœuvres obligées, il s’est mis en travers des couloirs balisés en bloquant les autres clients. Lesquels auraient assez de patience pour un dépôt rapide. Ce qui n’est pas le but de l’impudent qui a entamé une conversation tranquille avec l’employé. Il n’est pas sûr que les regards désapprobateurs des autres clients apprennent au mal-élevé un minimum de vie en société !

Ces exemples sont le fruit d’une collecte de 2 petites journées. Si la collecte avait porté sur une semaine ou un mois, on en aurait eu des pages, tellement notre monde compte de malfaisants. Mon épouse, malgré le chauffeur qu’elle invitait à se garer mieux et qui avait répondu par des injures, s’obstine à prêcher le bien-vivre. Je ne m’y aventurerai pas. Non à cause des injures, j’en ai eu mon paquet, mais à cause d’une phrase, sans doute de Cavanna : « Ne discute pas avec des cons, ça peut être contagieux » !

 

16:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)