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04/03/2021

Impressions de post-Covid

J’avais l’intention de parler de mes sensations lorsqu’on a éprouvé ce fameux Covid. Il n’a pas attenté à ma vie mais, quelque temps, l’a bien déglinguée. Pour  éclairer cet après, je me suis tourné vers tous les post-quelque chose.

IL y a déjà le postpartum où le ventre maternel doit se sentir libéré des kilos qui l’alourdissaient. Je n’insisterai pas sur ce point, n’ayant par nécessité des sensations que par oui-dire. Par contre, j’ai une vraie sympathie pour le postprandial. Quand un bon repas nous a mis dans une humeur heureuse et nous invite à une bonne sieste.

C’est justement un des gains les plus nets du post-Covid, d’avoir retrouvé l’appétit. Fini les 2 tranches de mandarine qu’on mettait des heures à avaler. Maintenant je mastique avec entrain tout ce qui arrive dans mon assiette. Et par bonheur, la cuisinière a décidé qu’on n’allait y mettre que du bon.

En dégustant ces bons aliments, je me dis que j’ai eu de la chance d’échapper à l’hôpital, le lot de quelques malheureux confrères. J’ai surtout évité une des séquelles répandues chez les anciens covidés : le virus qui traîne et supprime le goût, tellement précieux, pendant des semaines.

En fait, j’ai eu un virus qui m’a asséné un grand coup et qui a groupé ses malfaisances sur 2 semaines. Avec ce solde de tout compte, je reviens à la vie normale en m’étonnant à chaque instant de pouvoir réaliser des actes simples : préparer un jus d’orange, le petit déjeuner du matin. Il reste à marquer le clap de fin. Depuis un mois on n’a pas pris une seule goutte de vin, non par vertu, mais juste pas envie. Et alors, comme on se l’était promis, on a débouché ce dimanche une bouteille de jura dont on a dégusté chaque molécule. Je suis redevenu un vivant normal.

Le sort qui m’échoit maintenant : comme tous ceux qui ont échappé à un grand massacre, devenir un ancien combattant du Covid. Je n’aurai pas grand-chose à raconter. Tout à la joie d’être revenu parmi les vivants,  je serai impavide face aux oreilles narquoises qui bouderont mes péripéties covidiennes.

09:22 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (1)

24/02/2021

Gouverner, c'est avoir plusieurs fers au feu

Il sera question dans ce post de la cause animale et je préfère avouer d’avance une objectivité pas très pure. En effet,  si je comprends assez  bien ceux qui aiment leurs animaux, autant je m’énerve de ceux (et de celles) qui en deviennent bêtes au point d’y sacrifier études, projets  et budget. Laissons à un autre débat les couples qui préfèrent avoir un chien qu’un bébé.

La cause animale, c’est ce projet de loi qui va rendre à toutes les bêtes leur autonomie et leur pureté. Là encore, je suis assez bien lorsqu’on veut civiliser les abattoirs et même qu’on réduise leur importance en restreignant la viande.

La grande victoire sera d’arrêter d’exhiber les animaux dans les cirques. C’est vrai que quelques-uns d’entre eux faisaient vraiment pitié. Le projet ne dit pas ce qu’on va faire de ces animaux exclus des cirques. Pour les chevaux et autres dits domestiques, ils iront dans un autre esclavage, mais du moins légal. Par contre, que faire des lions, des éléphants ? Il est entendu qu’ils ne sont plus en état de reprendre la vie sauvage. Les mettre dans un parc animalier ? Quelle différence avec avant ? Devant l’abondance, on risque de les euthanasier. Belle sortie !

La discussion serait passionnante s’il n’y avait d’autres sujets urgents. Par exemple un certain enfermement de mineurs. On ne va pas tout compliquer et décider que lorsqu’on prend la décision de retirer les enfants à leurs parents, c’est vraiment la meilleure possible !

Qu’est-ce qu’on en fait ? Une partie sera dirigée vers les familles d’accueil. Ce ne sont pas forcément des Thénardier ! On voit même des mineurs devenus majeurs garder des liens affectifs avec leurs anciens parents accueillants. D’autres pourront intégrer une structure dédiée avec le soutien psychologique adéquat.

Mais il en reste (on me dit environ 600 en région parisienne), l’Aide Sociale à l’Enfance  les case à l’hôtel. Fini le soutien psychologique quotidien. Chacun dans sa chambre (sa cellule) et le patron de la structure, c’est le tôlier !

Je me demande si amuser la galerie avec les bêtes n’est pas un truc pour planquer sous le tapis des scandales comme celui-ci et d’autres sujets qui pourraient fâcher. Un exemple : dès le 1er jour d’ouverture des vaccins, par téléphone, par internet, plusieurs fois par jour, j’ai essayé de m’inscrire. Au bout de 15 jours, je n’avais pas de R.V., mais j’avais le Covid.

Je n’ai pas demandé une commission d’enquête, d’autant qu’une 1ère injection ne m’aurait pas forcément protégé. Mais j’aurais bien aimé que les députés se cassent un peu les dents sur l’organisation des vaccinations plutôt que sur les déboires des footeux de ligue 1 ou sur la marque des nouvelles cameras-piétons des policiers. Réflexion : verra-t-on un jour les 2/3 des députés et des sénateurs se faire harakiri pour changer la constitution et la répartition des pouvoirs ?

 

 

10:53 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

18/02/2021

Gare au Covid -saison2

Sans le vouloir on a tendance à se focaliser sur soi et les proches, notre cercle de confort, masquant un peu les autres. Quand on nous propose une  image d’une vieille dame en Ehpad dont la soignante tâche d’introduire la cuiller de yaourt, on a un regard compassionnel, mais par bonheur, c’est pas nous.

Que survienne un coup de Covid modèle XXL et la ligne d’horizon se brouille. Quand on a besoin d’une canne pour s’extraire du fauteuil, quand l’épouse prend le verre de la main du patient qui tremble et lui administre le yaourt à la petite cuiller, on se sent collègues avec la vieille dame et on se regarde différemment. Retour aux fondamentaux, disent les sportifs.

Déjà avec la formidable santé du jurassien. Se lever à 5H15 pour le décrassage par moins 10, c’est une jolie vignette dans l’histoire familiale. Ingurgiter sa part de Comté au goûter, c’est mieux que le Camembert. Cela ne fabrique  pas des surhommes ! 

Finalement, en regardant de plus loin, ce qu’étaient nos lourds soucis, de budget, de maison, de changement de lieux et de boulot, forme comme un léger friselis à la surface d’un lac de montagne. D’autant qu’on a fait dans ces moments la formidable découverte du vélo, qui permet d’aller loin, en autonomie, libres.

On débutera avec mon épouse à l’ile d’’Orléans au  Québec ou en Crète. Et on poursuivra avec mon fils de la côte ouest étasunnienne jusqu’en Mongolie. Egrenant chez tous ces gens rencontrés un chapelet de merci, de danke, de kossonom, de baitla.

Malade, on entend chaque enfant, chaque jour, venir aux nouvelles. Comme on sait qu’ils ne le font pas en pensant à la fable du « laboureur et ses enfants », on est réconforté.

Dieu et son ministre de la santé, regardant le cirque d’en bas, ont baissé le pouce pour certains, et pourquoi ? Pour moi, ils ont eu le pouce levé. Une chance à ne pas gaspiller. Pour faire, après la guérison, sinon des centaines de kms, mais des centaines d’heures vers les vrais gens, ceux qui vivent. L’apiculteur du Verdon et ses pots dans le garage, le boulanger campagnard et ses miches comme avant. Ce paysan tout fier d’avoir confectionné les rayons dans l’ancienne cabine téléphonique pour y accueillir les livres pour tous. 

16:47 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (2)