08/10/2021
Encore besoin de soins
Après la semaine dernière qui pouvait être qualifiée de « sportive », celle-ci était clairement « médicale ». Dès lundi, on commençait par les yeux, avec ce verdict : pas de changement. Ce qui repousse une possible cécité à plus tard, aussi l’angoisse qui plane. Visitant récemment une dame aveugle, on l’entendait dire qu’elle se satisfaisait des souvenirs de ce qu’elle avait vu. Je me vois assez mal dans une telle sérénité !
C’est aussi le détour annuel à l’hôpital pour cette maladie qui avance à très petits pas et qui a le bon goût de me laisser libre de mes activités sans restrictions aujourd’hui.
Pour les oreilles, on attend le retour de l’appareil révisé qui doit me laisser hors du camp des sourds. Les malheureux qu’on dit renfermés sur eux-mêmes, leurs soucis et d’éventuels grimoires. Une bonne nouvelle : continuer à participer à la communauté des vivants.
Quoique ! Je ne suis pas sûr de devoir m’en réjouir au vu de ce que nous offre l’actualité. Marseille est sous les eaux et la boue, après le Gard qui a suivi la Moselle, évènements très imputables au dérèglement climatique. Une très grande majorité de citoyens sont d’accord pour qu’on fasse quelque chose. Et sentent qu’il ne suffit pas de réduire la viande et rouler à vélo : il faut des corrections politiques que pourrait nous offrir la prochaine élection.
Malheureusement, c’est quasi la même grande majorité qui ne veut pas rejouer le match et revoir les 2 finalistes de 2017, en espérant des challengers. On n’en voit guère surgir des anciens partis de droite ou de gauche fracturés. Et le champion de la primaire des Verts, que les tragiques évènements récents devrait booster, est contesté dans son camp. Probable conséquence : une abstention massive. Comme si ce peuple fatigué n’avait plus le courage de sa survie.
S’en tenir à ces tristes projections ? Il n’y a qu’à dire que ces pensées sont les réflexions d’un vieux grognon sans grande portée et espérer que ce peuple glorieux, qui en a vu d’autres, nous surprendra, par sa vigueur et sa détermination en mars 2022 !
16:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)
02/10/2021
"L'archipel français" (J.Fourquet)
La semaine qui vient de s’écouler aérait l’esprit positivement puisque sportive. C’était en effet les réunions de projection sur la saison prochaine du ski de fond et du vélo. Evidemment, tant qu’on n’a pas la neige d’un côté, et que de l’autre, l’automne freine le vélo, se projeter en pensée sur ces activités fait toujours plaisir en attendant.
C’est aussi le réconfort de se sentir en harmonie avec des copains réunis sur des mêmes habitudes de discipline, de courtoisie, d‘entraide, largement traitées par-dessous la jambe aujourd’hui. Quand notre environnement nous fait savoir plus ou moins subtilement qu’on n’est pas « in » (dans notre langage, pas dans le coup), c’est réconfortant, au milieu des criailleries en cours, de retrouver quelques échos qui nous vont bien.
On ne se fait pas « voler dans les plumes » parce qu’on trouve inélégant un jean doté de plus de trous que de tissu. Qu’on préconise vivement le casque à vélo et que des trottinettes nous frôlent à 30 à l’heure sur les trottoirs sans casque. Pour nous, cyclistes, ne pas passer pour des demeurés, arrêtés au feu, quand une envolée de deux-roues franchit le rouge sans un regard.
Sans pour autant adhérer à une guerre des générations, je m’inquiète un peu, dans ces prémices de campagne présidentielle, de l’atmosphère en camps retranchés des ilots repérés par J.Fourquet dans « L’archipel français ». Depuis que la candidate à la primaire des Verts s’est fait une place en affichant sa radicalité, tout le monde en rajoute une couche. Et d’envoyer des scuds depuis sa tranchée sur la tranchée d’en-face.
Un espoir dans cette confrontation qui vire au combat : 100 personnalités aussi différentes que Berger, Canfin, Piolle, Roux de Bézieux, Thuram, s’engagent à débattre sans s’écharper sur une centaine de propositions. N’avons-nous pas un nombre considérable de préoccupations pour notre pays et ses habitants que nous partageons tous ?
09:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2021
Dans le bruit et la fureur
Ce blog ne se permet d’aborder la politique qu’en ce qu’elle suscite une réflexion philosophique, ou du moins citoyenne. C’est le cas avec cet évènement plein « de bruit et de fureur » : l’annulation d’un contrat de sous-marins par l’Australie.
Les politiques font mousser l’émotion populaire en trépignant, criant à la trahison, comme des gamins en cour de récréation à qui on a piqué des billes. Ils feraient mieux d’expliquer, même déçus, que ces contrats prévoient des clauses de retrait et qu’il n’est pas extravagant que le partenaire use d’une possibilité prévue au contrat.
Cela pourrait être surtout l’occasion d’une autre réflexion. Dans notre bilan commercial à l’export, l’armement occupe une place prépondérante. Puisque ces ventes subissent des aléas, et ce n’est pas la 1ère fois, ne pourrait-on pas promouvoir d’autres produits à exporter, et pas seulement du luxe d’ailleurs ?
Lors de la dernière élection américaine, les français étaient pour J.Biden quasiment à 100%, d’où sans doute l’amertume particulière ressentie à propos de ce dédit. Sauf que ce sont les américains qui ont élu J.Biden (pas tous comme on l’a vu) et que ce n’est pas étonnant alors qu’il place les intérêts nationaux au-dessus de toute autre considération.
A cette occasion, on ne se prive pas de traiter B.Johnson aussi de traitre. Certes, pendant le Brexit et après, ce 1er ministre s’est montré assez « ficelle » comme on dit chez nous. Mais ça m’embêterait qu’on condamne ainsi les anglais généralement plutôt courtois. J’ai le souvenir de John, chargé d’essayer d’angliciser un peu les français de ma boite américaine. En plus de son amour du hockey, tel un canadien, du vin français, tel un sommelier royal, il montrait un vrai fair-play en toutes occasions.
Parmi tous ces vilains dirigeants, A.Merkel est adulée par ses concitoyens, elle est leur « mutti » ! Par sa frugalité de vie, son appartement entre tram et train, ce qui parle aussi aux français, nourris aux fastes quasi royaux pour le moindre évènement. Sans doute surtout parce qu’elle a su franchir des écueils délicats avec l’adhésion de courants politiques différents et toujours aussi de son Parlement. Puisse le nouveau, ou la nouvelle chancelier(e) inspirer aux prochains présidents français ce mode de gouvernance pour les écueils qui les attendent !
15:37 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)


