Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/11/2021

Un droit galvaudé

Nous assistons depuis plusieurs semaines à un tohu-bohu inaudible concernant la présidentielle, avec une avalanche de propositions (peu) et d’attaques ad hominem (beaucoup). Les futurs votants, baladés de news, fake ou true, valsent d’un sondage à l’autre.

On pouvait admettre jusqu’alors que dans les derniers jours on s’octroie quelques excès. A peine en pré-campagne, les candidats, présumés ou déclarés, font assauts de surenchère, avec un match à qui supprimera le plus de fonctionnaires ou au doublement du salaire d’une partie de ceux-ci. De quoi déboussoler les électeurs.

Ce qui revient à faire fi d’un droit chèrement acquis ; le droit de vote. Ces propos excessifs répandent la même poudre aux yeux que  les productions des services marketing dans les rayons du supermarché. Autrement dit, nous serions des sortes de « Mère Denis », prêts à gober n’importe quoi. (Pour « le plus blanc que blanc », ré-écouter Coluche)

Malheureusement, les réponses affligeantes de « français moyens » à certaines interviews donnent un peu raison à ces auteurs de n’importe quoi. Les questions sans réponse à des jeux radio ou télé, seule nourriture « culturelle » de certains, disent assez l’ignorance crasse de citoyens qui sont aussi votants.

On se dit que tout droit entrainant des devoirs, il devrait y avoir une obligation d’information politique pour voter. A qui ? par qui ? quand ? On voit par ailleurs qu’on peut exercer un des plus difficiles « métiers », celui de parents, sans formation ni diplôme. Du moins, dans ce domaine, la littérature ne manque pas. Par contre, quand on n’a pas mis le bon bulletin pour une présidentielle ou législative, il faut attendre 5 ans pour réparer.

L’école, déjà chargée de lourds programmes, à laquelle certains aimeraient en rajouter, vie sociale, religion, climat, ne peut guère prendre en charge une nouvelle discipline. Certes, on pourrait déjà alléger de leurs niaiseries les grilles  de programmes audio-visuels qui les encombrent. Comme eut dit le Général : « Vaste programme » !

 

17:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

28/10/2021

UNe autre sortie d'automne

Le Maire de Grenoble, qui avait interrompu son ouvrage pour la primaire verte, a poursuivi la création de pistes cyclables en ville qui sont une splendeur de pistes, de vraies autoroutes à vélo sans péage. Malgré cette munificence, je vais plutôt sur la piste campagnarde le long de l’Isère  qui a  mes faveurs.

Comme on peut s’y attendre sur une piste, jours ouvrables ou non, celle-ci ne désemplit pas. Tous les types de deux-roues s’y côtoient, depuis les jeunes marmailles, en passant par de fiers adultes filant comme le vent. Avec leurs montures, on a là un véritable musée du cycle roulant et vivant.

Sur cette piste à priori réservée aux vélos, on n’est pas obligé de présenter un passe-vélo. Ce qui attire un peu tout ce qui peut bouger. Outre les piétons et poussettes, un utilisateur inédit : le cheval. Se sentant sans doute incongru, il passe quand on n’est pas là. Mais il laisse une trace de son passage en forme de crottin largement répandu au milieu de la piste.

Pas inédits mais fidèles au poste, les chiens sont là. Malgré ma prévention avouée vis-à-vis d’eux, je serais prêt à les tolérer sur la piste au bout d’une laisse. Ce que délaisse un bon nombre de maîtres. Comme cette dame dont l’animal vient de flirter avec mes mollets, et à qui j’ose une remarque. A son chien bien élevé, je fais remarquer le grand nombre de pratiquants dont de jeunes enfants. Au nouveau déni, j’oppose le chien bien élevé qui a sauté à la gorge d’une dame de 70 ans et l’a tuée. Evidemment, son chien ne ferait pas une chose pareille.

Avant l’imparable « mon chien est assuré », conscient depuis longtemps qu’on perd sa salive et son temps à vouloir débattre contre la mauvaise foi, je reprends la route. Pour ne pas polluer le plaisir de la balade, mieux vaut brasser des idées positives. Dont  celle-ci : j’ai une certaine chance de me trouver là. Sans aller jusqu’à la référence à mes amis de Vaux disparus l’an dernier, je compte assez de copains du club qui ont dû laisser toute activité physique suite à une maladie ou un accident de santé.

En outre, la balade donne à s’émerveiller de cet environnement, de ces équipements que peuvent nous envier d’autres villes. Et tout cela dans un décor de montagnes en fond de tableau !

Il y a un autre équipement remarquable dans cette région. Ce sont les hôpitaux. Le vélo justement m’a donné l’occasion à plusieurs reprises d’en constater la compétence. Parmi ce grouillement d’usagers, à vélo ou à pied (avec chien), qui vagabondent librement, je dois me concentrer sur ma conduite si je ne veux pas risquer une visite supplémentaire !

10:43 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)

15/10/2021

Sorties d'automne

En octobre, les sorties-vélo de mon club brillent de leurs derniers feux. En effet, quand la température atteint 10° ou moins, ces « personnes fragiles », même emmitouflées comme des inuits, rescapées du covid, à grand coups de vaccins et autres précautions dûment respectées, ne peuvent risquer une « fluxion de poitrine », (ainsi qu’on nommait dans leur enfance une pneumonie).

Pour courtes et aplanies qu’elles soient, les sorties prévoient de fréquentes pauses. Car à cette saison, comme en été d’ailleurs, les retraités viennent autant causer que pédaler. Pas de politique, ni de religion, selon une règle non-écrite et parfois écrite des associations. Celle de ma salle de sport en revanche a un peu oublié la règle quand le virus a fait fleurir les discussions.

De quoi parlent-ils alors ces retraités cyclistes ? De leurs maux divers évidemment. Entre la prothèse de hanche de l’un, la cataracte de l’autre, à quoi s’ajoutent des poses de pacemaker ou des plaques au tibia, un étudiant en médecine, participant à une pause, réviserait ses cours d’anatomie.

Ces retraités, généralement pas « bac+5 », ni même bacheliers, m’étonnent par leurs connaissances. En tant que dauphinois, ils n’ignorent pas que leur province fut un des berceaux de la révolution. Comme tout le monde, (ou presque), ils savent que la famille Périer a accueilli les 3 ordres dans leur château de Vizille. Il y en a toujours un pour prolonger la généalogie jusqu’à Casimir Périer choisissant de délaisser ses jardins au profit de la politique.

En géographie, ils ne sont pas mal non plus. Dans le massif de Belledonne, ils montrent des plantes symptomatiques d’un sol granitique. En Vercors, après le cours sur le calcaire, en désignant une ammonite ils peuvent montrer que la mer recouvrait ce sol il y a quelques millions d’années.

Un bon nombre d’entre eux verseront bientôt vers le ski de fond. Les pauses seront plus fréquentes et moins bavardes, quand le souffle sera court, avec sans doute d’autres histoires à raconter. Enfouies sous la neige en effet, les ammonites ne seront plus prétexte à des retours en géologie !

09:16 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)