09/12/2017
Et moi, et moi, et moi, (en corse dialectal)
Nous avions jusqu’alors un préjugé favorable à l’égard de la Corse. Un lieu où, durant plusieurs étés, nous avions « fait de la montagne » à la mer. Un relief que nous avons dévoré, avec mon épouse, pour nos 1ères vacances à vélo. Et voilà qu’une majorité de corses nous dit qu’elle préfère rester entre soi, indépendants.
Quand on se demande ce qui a bien pu se passer dans la tête de ces votants, on pense aux anglais du Brexit. Des tribuns populaciers ont réussi à leur faire croire qu’ils pouvaient avoir le beurre et l’argent du beurre. Avant qu’ils ne commencent à découvrir qu’ils garderont peut-être un peu de beurre (rance vu les délais des négociations). Quant à l’argent… !
Dans ces bouffées d’individualisme nationaliste, on peut comprendre que les catalans, se sentant une certaine richesse, aient envie, très égoïstement, de se la garder pour eux seuls. Mais à part leurs plages et leur soleil, de quelle richesse les corses peuvent-ils bien se prévaloir ?
En plus, depuis qu’on traque le mélanome, les citadines fans de bronzage ont tendance à se méfier du soleil. D’ailleurs, les vacanciers ont pris goût aux destinations lointaines et les préfèrent aux plages à 3 heures de bateau (quand il n’y a pas grève).
On a oublié aussi de préciser aux naïfs criant leur « victoire » que les contribuables français n’auraient plus trop envie de leur servir une TVA spéciale à 2,10 % pour leurs boissons, non alcoolisées certes, et leurs produits alimentaires, mais y compris le caviar. Moi, avec ma TVA française, je me dispense de caviar !
Probablement que l’état français bloquerait aux nouvelles frontières ces corses courageux qui viennent peupler nos commissariats et nos douanes, du coup réinitialisées. Par contre, on continuera d’importer les gens du milieu corse qui ne voudraient pas se priver du gâteau français.
Ils seront bien dépités les malins qui se rêvaient vautrés sur la plage, le pastis payé par le « revenu universel », et qui se le verront confisquer en passant la frontière à Marseille.
P.S. On s’attendait peut-être à ce que je parle des morts de la semaine, celle de Jean d’Ormesson et celle de Johnny, 1000 fois plus bruyante. Pour ce dernier, les hommages dithyrambiques (demande d’Obsèques nationales, Johnny aussi grand que De Gaulle) en disent beaucoup sur la déraison qui a envahi la plupart des têtes.
10:22 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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