21/03/2019
"Que serais-je sans toi"
Je me suis souvent moqué ici même de mon assureur ou de mon banquier cherchant à m’engager dans une garantie-obsèques ou dépendance. J’aurais peut-être du réfléchir. Déjà, il y a quelques années quand un automobiliste pressé m’a envoyé dans le décor, obligeant, à tour de rôle, mon ami Bernard ou mon beau-frère Pierre à me pousser dans un fauteuil, tel un Bouteflika ramolli. Sans oublier mon épouse qui ajoute à ses soins attentifs et compétents sa bienveillance affectueuse.
Je viens d’avoir un rappel opportun lors de mon séjour de ski en Vanoise. Mes collègues voulant se jouer le célèbre « l’ai-je bien descendu » de Cécile Sorel, s’étaient groupé au bas d’une descente. M’obligeant à choisir plutôt la chute que le carambolage dans un jeu de quilles. Sauf que je rapporte de Lanslebourg, en plus du linge sale, d’un kilo de Beaufort, une épaule quelque peu endolorie.
Et me voici faisant appel à un fils venu d’Arles, (pas vraiment exprès) pour dévisser des vis pour atteindre la batterie du camping-car. Les quelques mètres carrés « habitables » sont déjà très réduits et on y abrite quand même une batterie ! Et encore, moi le coursier dédié à Intermarché, réduit à porter les sacs de mon épouse, de la main gauche, puisque maintenant c’est elle qui en revient.
Ma présumée inaltérable verdeur en prend un coup et m’oblige à une comparaison désagréable avec les fruits. Qui commencent verts, murissent et appétissants, s’offrent dans la plénitude de leur attrait, mais finissent à l’état de blet*. Il est alors temps de s’en occuper. Ce que fera, une fois de plus, pour moi devenu un peu blet, une épouse inépuisable dans ses attentions.
Blessé si bien entouré, je peux avoir une pensée pour tous ceux qui vivent seuls dans de tels moments. Le chat ou le chien qui les réconforte habituellement ne peut guère se déguiser en aide-soignant.
Blet : ramolli, flétri, mais pas gâté (par Wikipedia)
09:41 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
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