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11/11/2016

Y'a pas que les éléphants qui Trump-ent énormément

Et oui, il nous faut bien parler du séisme médiatique survenu cette semaine : l’élection de D.Trump. J’ai dit médiatique parce que le bouleversement est tombé d’abord sur les medias qui avaient d’un seul cœur adoubé H.Clinton.

Et c’est la 1ère leçon de l’évènement : les medias et les experts attitrés qu’ils abritent sur leurs plateaux se trompent énormément. Ce qui n’est pas vraiment étonnant. A fréquenter, à journées faites, les élites (c’est le mot consacré) politiques, ils perdent comme eux l’oreille du peuple, des gens ordinaires et deviennent des espèces « hors-sol ».

C’est justement ce que nous rappelle le nouvel élu américain. Parler au peuple, lui dire qu’on l’a entendu, même avec des gros mots, une once de vulgarité, qu’il ne dédaigne pas à l’occasion, c’est mieux obtenir sa confiance que les mirifiques promesses habituelles.

Que va faire maintenant ce Président incongru, devant qui il était de bon ton de se boucher le nez ? Je ne le sais pas et sans doute les américains non plus. (Ne demandez pas aux experts : ils se trompent souvent).

 Ce que je sais, c’est que Trump a exhumé l’ américain modèle-type.  L’homme, plutôt blanc, qui travaille, réussit, fait de l’argent (l’idéal absolu) et en prime, Dieu le bénit. Le corolaire du principe : si vous n’avez pas de travail, pas d’argent, c’est que vous ne le méritez pas. Probablement Dieu s’est dit que ça ne valait pas la peine de se pencher sur vous.

A quelques mois de notre propre élection, il y a là un beau sujet de méditation pour nos candidats tout vibrionnants. J’ai peur que 6 mois soient justes pour que, même convertis à plus de sincérité, ils entament une nécessaire conversion. On n’en prend guère le chemin. Exemple : Marine Le Pen se réjouit bruyamment de l’élection de quelqu’un non-politique, hors du « système ». Voudrait-elle nous faire croire, l’icône de la famille, qui patauge dans le marigot politicard depuis des décennies, qu’elle vient d’éclore, naïve et innocente, lors de la dernière averse !  

10:19 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

04/11/2016

Aller simple pour l'aire de repos

C’était un de ces repas où l’excellence des mets, ou le degré du vin, produisent des conversations enjouées en sirotant le café. Au détour de mon statut de papy, il me fut rappelé que j’étais maintenant le plus âgé de la famille, « au sommet de la pyramide », et même précisé gentiment par un convive : « le 1er à partir ». Pas  à Vancouver ou Bangkok, non, mais à partir tout court.

Les gros malins du jackpot funéraire  avaient du infiltrer un micro dans la pièce puisqu’à compter de ce jour, ils m’ont assailli de leurs propositions plus ou moins alléchantes. La télé elle-même a réussi, entre une marque de petits pois et le dernier parfum  Dior, à dresser le panégyrique  de ces chers bienfaiteurs « qui s’occupent de tout ».

Bien sûr, ils ne veulent pas ajouter au chagrin de nos enfants le grand bazar des formalités pratico-administratives qui malheureusement entourent le décès. Je croyais avoir prévu l’obstacle. J’avais décidé de me faire incinérer, dans un cercueil pas cher, vu son usage de type très C.D.D., et de jeter au vent mes cendres sur quelque col des environs.

Mais c’était dans mes 70,75 ans, au temps de ma jeunesse romantique. J’ai appris depuis qu’on n’a pas le droit de répandre des cendres sur le domaine public, pas plus d’ailleurs que dans le domaine privé, dans son jardin, ni de les garder à la maison. Alors l’urne, on la met où ?

Dans ce pays, on est aussi prompt à pondre une loi qu’un cow-boy à défourailler, à chaque éternuement des gazettes. Et je n’ai pas envie d’ajouter, chaque année, un codicille aux déjà longues directives écrites. Quitte à paraître imprévoyant, je m’en remets, le moment venu, à l’abri prévu par ma commune dans la petite niche de cet édicule joliment nommé colombarium. Moyennant quelque loyer bien sûr. La manière mesquine de voir cela : la commune récupère quelques euros sur le dos du défunt qui ne lui versera plus d’ impôts locaux. Je pense, quant à moi, que domicilié chez les colombes, symboles de paix, c’est un bel endroit pour goûter à la paix éternelle !

15:52 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3)

21/10/2016

Usque non ascendam *

On n’est pas obligé d’importer tous les défauts des américains. Un copiage semble pourtant avéré : de plus en plus de français sont en surpoids et ça commence tôt.

Cela nous donne ce pré-ado, nourri aux Mars et au soda, affublé maintenant d’une gynécomastie. Ce qui pourrait être un atout vers la parité, affichant les mêmes seins que ses condisciples-filles. Peu désireux de montrer ces « appas » il sera dispensé de gym et de piscine : et le cercle vicieux  s’installe.

A peine plus tard, il verra son torse se doter d’une autre rotondité au dessus de la ceinture. Ce qu’on dénomme souvent « estomac Kronenbourg » même si cette marque de bière n’en a pas été le matériau principal.

Avant même les anciennes Olympiades on savait le corps et l’esprit très imbriqués. Vont donc souvent avec une silhouette bedonnante de faibles éclats d’intelligence. Aussi bien, quand arrive le temps de la recherche du travail, les quelques molles tentatives aboutissent à  l’échec. Accepté par lui comme normal, car dans son seul sport pratiqué, le foot à la télé, après 3 matchs perdus, l’entraineur est viré. Vient donc la phrase-excuse : « On ne m’a rien proposé » !

Dommage bien sûr pour la communauté. Néanmoins munies d’un bulletin de vote, ces proies vont souvent alimenter les récriminations populistes. En réalité, le vrai regret,  c’est pour l’individu. Habillé en mollusque, il se prive de la joie qu’on éprouve en atteignant le col à vélo, et le vibrant : « je l’ai fait » !, Le plaisir simple, mais fort, d’un pas difficile en ski de fond, qu’on vient de réussir après beaucoup d’essais. Et surtout, réunis autour d’une table après l’effort, d’entendre que telle randonnée s’ouvre sur des paysages sublimes.

Ne désespérons pas toutefois : il y a des conversions inattendues. En entrant, même sur la pointe des pieds, dans la confrérie des sportifs, notre homme peut découvrir des copains, certes qui ignorent le classement du P.S.G. mais qui ont, et il a aussi, un cerveau,  et qu’on peut s’en servir.

* jusqu'où ne monterai-je pas.

10:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)