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08/09/2017

Jeux de mots

Le petit pays qui a vu la naissance de mon épouse a la curieuse manie d’affubler chacun d’un surnom. Mais pas de surnom courant du type « coco » pour Corinne ou « cricri » pour Christian. C’est plus spécial, étonnant même, comme cette paire de frères qui ont écopé de : « le Rat blanc » et « le rat noir », ou « le kiko » avec cet incontournable article qui définit chacun comme si on le montrait du doigt.

Il est probable que les politiques ont rarement fait un détour par ce village. Ils se sont toutefois décorés de surnoms étonnants eux aussi et pas dépourvus de malignité. Tel ce violent « Bécassine » pour S.Royal ou le « Flanby » de son ex-compagnon. Et le coquin « Montebourde » pour l’ancien ministre de l’industrie. Tout le monde ne peut pas mériter du plus flambant « Le Tigre- le père la victoire » !

Les gens que je fréquente (dans les revues et sur les ondes), les sportifs, donnent volontiers dans l’emphase. On connait davantage « l’Aigle de Tolède » que Bahamontès, ou « le Cannibale » pour Merckx. On fait plus référence à sa rouerie quand Hinaut  écope du « Blaireau ».

Inutile en fait de recourir à ces grandes légendes. Comme dans le petit pays cité plus haut, c’est à chaque endroit, dans chaque milieu qu’on utilise le surnom. Qui n’a pas rencontré quelque part le « coquinou » ou même le « peau d’fesse ». Ou d’entendre à propos des fronts très dégarnis le courant « crâne d’œuf ». Ce qui est plus flatteur que ce dont était affublé un adjudant de mon service militaire au crâne particulièrement lisse : « bout de bite ».

Comme on a pu le voir certains exemples feraient un peu désordre dans les couloirs de l’Académie Française. Ils montrent en tous cas  qu’à l’instar des caricaturistes, leurs créateurs savent repérer le point remarquable de leur victime et le mettre en valeur dans le surnom. Faute de postuler à l’Académie, ils mériteraient peut-être d’être des  surdoués du surnom ?

09:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

11/08/2017

"quand l'heure de la retraite sonne" (J.Ferrat)

J’aimerais traiter aujourd’hui d’un sujet qui m’est cher : le retraité. Lui redonner des couleurs, d’une certaine manière le réhabiliter. Lui qui est victime au pire d’indifférence et plus souvent d’acrimonie.

Il partage déjà une double peine : retraité et souvent vieux. On a beau décorer ce dernier de divers ersazts : sénior, ancien, ils masquent mal la sorte de morgue dans laquelle on les tient, l’un et l’autre.

Une légende classe volontiers le retraité parmi les riches. Ce qui est excessif. Ce n’est pas avec une modeste retraite, épisodiquement revalorisée par maigres touchettes qu’il peut prétendre à la fortune. En réalité, s’il parait aisé, c’est qu’il dépense moins. Souvent dispensé de loyer, il économise maintenant sa carte de transport. Et ceux qui allaient au travail à vélo s’égaient  maintenant avec leur machine sur des chemins buissonniers.

C’est encore cette même légende qui en fait des contribuables évidents. Faute de s’en prendre à un salaire disparu, on mord dans leur CSG qu’on croit florissante. En outre même râleurs, isolés, ils ne bousculent pas les gouvernements.

On ne rend pas suffisamment grâce à ces acteurs économiques de 1ère importance. Déjà, en laissant leur place, ils créent un emploi.  En outre, qui d’autre, dans les jours de semaine, irait remplir les cars de joyeux lurons partant notamment vers de bruyantes ripailles.

On ne devrait pas discriminer le retraité. Beaucoup en rêvent déjà dans leur vie professionnelle. Certains même anticipent le statut et observent quelque retrait dans leur activité. Des mauvaises langues ne manqueront pas de citer à ce propos les fonctionnaires. Pour moi qui fréquente assez souvent les hôpitaux, que deviendrais-je si on me privait des soins attentifs et permanents des aide-soignantes et infirmières qui m’y dorlotent.

09:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

23/06/2017

Le bruit en fait pas de bien; le bien ne fait pas de bruit (F. de Sales)

Je comprends l’engouement croissant qui se manifeste vis-à-vis de tous ceux qui écrivent ou prêchent en direct en faveur de la méditation. C’est sûrement un heureux regain de l’attention à porter à soi, à son esprit, voire à la spiritualité. Je crois que c’est surtout l’occasion d’un retour au silence tellement nous sommes envahis par le bruit. Aujourd’hui la vie c’est le bruit.

Dans les endroits où on pourrait facilement s’en passer, une salle de sport, le tram, on est accompagné par un bruit de fond, en l’occurrence, la radio que personne n’écoute ! Les fanas emportent leur bruit avec eux, dans l’auto. Si du moins, ils gardaient leurs décibels pour eux, mais ils en font profiter tous les échos. Ma fenêtre proche d’un feu rouge m’en gargarise à chaque instant.

Bien sûr, la télé ne saurait rester à l’écart. Un reportage, une interview sont diffusés sur un fond de musique !?! On n’entend bien ni l’un ni l’autre. Peut-être parce qu’ils ne sont pas très fiers de ce qu’ils diffusent. Cela va bien avec la manie télé d’ « enrichir » toute image, même grave, d’interviews de gens qui justement n’ont rien à dire.

Les élections récentes m’en ont offert un florilège : un propos de campagne, un commentaire de résultats : il faut causer, tenir la parole même si elle n’apporte rien. On a beaucoup entendu « refonder », « reconstruire », mais à ces verbes positifs pas de complément d’objet direct. Pour éviter sans doute de répondre à la question suivante : comment ?

Quand je suis saturé de bruits, je prends mon vélo. Totalement concentré sur le souci de l’itinéraire, celui de la trajectoire et celui du braquet, c’est une sorte de méditation itinérante. Tellement que je perçois à peine le cri lancé par un garçon. Puis, quelques minutes plus tard, ça me revient : il a crié : « Vas-y Poupou » !

Je comprends l’engouement croissant qui se manifeste vis-à-vis de tous ceux qui écrivent ou prêchent en direct en faveur de la méditation. C’est sûrement un heureux regain de l’attention à porter à soi, à son esprit, voire à la spiritualité. Je crois que c’est surtout l’occasion d’un retour au silence tellement nous sommes envahis par le bruit. Aujourd’hui la vie c’est le bruit.

Dans les endroits où on pourrait facilement s’en passer, une salle de sport, le tram, on est accompagné par un bruit de fond, en l’occurrence, la radio que personne n’écoute ! Les fanas emportent leur bruit avec eux, dans l’auto. Si du moins, ils gardaient leurs décibels pour eux, mais ils en font profiter tous les échos. Ma fenêtre proche d’un feu rouge m’en gargarise à chaque instant.

Bien sûr, la télé ne saurait rester à l’écart. Un reportage, une interview sont diffusés sur un fond de musique !?! On n’entend bien ni l’un ni l’autre. Peut-être parce qu’ils ne sont pas très fiers de ce qu’ils diffusent. Cela va bien avec la manie télé d’ « enrichir » toute image, même grave, d’interviews de gens qui justement n’ont rien à dire.

Les élections récentes m’en ont offert un florilège : un propos de campagne, un commentaire de résultats : il faut causer, tenir la parole même si elle n’apporte rien. On a beaucoup entendu « refonder », « reconstruire », mais à ces verbes positifs pas de complément d’objet direct. Pour éviter sans doute de répondre à la question suivante : comment ?

Quand je suis saturé de bruits, je prends mon vélo. Totalement concentré sur le souci de l’itinéraire, celui de la trajectoire et celui du braquet, c’est une sorte de méditation itinérante. Tellement que je perçois à peine le cri lancé par un garçon. Puis, quelques minutes plus tard, ça me revient : il a crié : « Vas-y Poupou » !

11:29 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)