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02/09/2022

Changement de pied

Divers échos laisseraient entendre que l’intitulé de mon blog est quelque peu usurpé tant la teneur des textes manque parfois de douceur. Même mon épouse, qui supporte assez vaillamment mes défauts depuis de nombreuses décennies, estime que je suis parfois plus « râleur-papy » que smoothy-papy. Ajoutant que râler est un truc de « vieux machin ». Machin, je ne sais pas trop, mais vieux, je ne le sais que trop bien.

Il me faut donc, comme on dit chez les cyclistes, changer de braquet, bref de méthode. Désormais ne comptez plus sur moi pour dénoncer ceux qui vident leurs cendriers sur le parking ou ceux qui abandonnent les masques sur le trottoir ou l’entrée de notre maison. Plus un mot sur les chauffards à 80 km/H en ville, avec une des conséquences, la progression de plus de 20% de cyclistes tués cette année.

Je me garderai de râler, au-delà des effectifs défaillants, sur le manque d’organisation de l’Education Nationale ou des hôpitaux publics. Je n’incriminerai pas, à ce propos, ceux qui vouent les journalistes aux gémonies (tous vendus comme on sait) et préfèrent prendre leur information sur les réseaux sociaux et nier, par exemple, l’efficacité des vaccins et promouvoir la soupe du Docteur Raoult.

Aussi smoothy que possible, je vais plutôt vous offrir un pronostic. Dans un blog d’au moins un an, j’avais  prévu, pour les dernières élections, une inévitable et massive abstention et un éparpillement des voix dans tous les coins. Plus malin que les sondeurs, je m’étais gardé d’affecter des pourcentages aux divers groupes.

Je fais un nouveau pronostic pour 2027. Aujourd’hui, car si loin, je ne suis pas sûr d’être en mesure d’en parler, peut-être consigné dans un de ces établissements dédiés aux gens dont le cerveau, usé d’avoir trop servi, ne marche plus très bien. Si la perte de sens d’aujourd’hui poursuit sa déliquescence, (décidemment râleur-papy pas mort) je dis aux tenants du duel attendu, Le Pen - Melenchon, de se méfier d’un outsider possible : genre champion d’un groupe animaliste, tant les bestioles qui nous entourent, domestiques ou non, ont pris de la place dans nos préoccupations.    

 

17:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

23/07/2022

Cafouillages télévisuels

Je l’avoue : je suis encore assez vieux-jeu pour regarder la télé, habitude ringarde aux yeux des jeunes équipes « écolo-responsables ». Si ce n’est pour la richesse des programmes (?), en bon épicier, je cherche à amortir les 138 € de la redevance. Même si je peux suspecter que mes sous servent aussi à arrondir les revenus de quelques stars de l’écran.

Je ne me lancerai pas dans une critique des méfaits ou des bavures que nous vaut le fameux écran, ce qui sortirait des limites d’un blog. Je me limiterai à   quelques sujets d’étonnement. Le 1er, c’est la manière de tout envelopper, météo, débat, infos, de la marque grâce à quoi on regarde. Cette pub floutée a été inventée lors de la soi-disant interdiction de pub après 20H30. En matière télévisuelle, les règles ont été jetées aux orties depuis longtemps.

Je m’étonne aussi que le gouvernement tâte de la pub pour nous informer. Et pourquoi non si cela nous parle mieux. Ainsi du rappel des fameux gestes barrières. Pourtant dans une récente incursion en région parisienne, j’ai utilisé les divers moyens de transport et constaté que les suggestions télévisuelles officielles avaient peu d’impact.

Je m’énerve aussi d’être prié de me mobiliser pour J.O. 24 quasi une cause nationale. Comme annoncé tous les 4 ans, ceux-ci seront propres, écolos et de budget restreint. Une annonce qui semble aussi fiable que Boris Johnson promettant monts et merveilles à l’advenue du Brexit.

Ce type d’évènement fait fleurir des paquets de présidents divers et l’entente est difficile. En bonne République, la France se doit d’une ouverture des jeux royale, prévue sur la Seine. Pour l’instant ça flotte ferme. Au vu du traitement de la sécurité au Stade de France récemment, on peut en effet se faire du souci.

On parle peu des athlètes, importants quand même. Préparés pendant 4 ans sous la férule d’entraineurs pas forcément aimables, ils jouent leur but ultime parfois en 10 secondes, ou 20 pour un 200 mètres. Et le président qui leur fixe un  quota de médailles ! Qu’est-ce qu’il en sait, le bougre ? On avait vu Sarkozy sur un vélo, ou courir, mais les suivants, et l’actuel ?

La télé dont la programmation est pleine d’humour fait suivre ces fiers objectifs de la pub « Roc-Eclair », la mort comme dans un fauteuil en quelque sorte. Je suis prêt à payer une redevance plus élevée pour un vrai mieux des programmes, mais de grâce, laissez-moi mourir à ma façon. 

15:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

14/07/2022

O temps suspend ton vol

Je ne vais pas bouleverser votre équilibre mental si je dis que le temps ressenti est influencé par l’état d’esprit du moment. C’est sûr que le temps s’écoule différemment selon qu’on attend le résultat d’un examen crucial ou qu’on rêvasse dans un fauteuil un jour de pluie, sans avoir trouvé d’occupation, en attendant l’heure du diner. Je viens de découvrir, dû à l’âge peut-être, que mon temps s’écoule très vite tout le temps.

Cela me rappelle  ce rêve inconfortable. Je tombe dans le vide, complètement crispé devant la chute  qui m’attend sans rien pouvoir faire avant de m’écraser. Ce qui finalement n’arrive pas parce que je me réveille encore tout angoissé.

Cette dégringolade irrépressible, je la vis souvent l’hiver quand, en haut d’une pente, mon ski dérape et que tout l’ensemble, bonhomme, skis, « débaroule »  sans freinage possible, muscles tétanisés, jusqu’en bas. Là, on ne rêve plus, et c’est la chute, aux conséquences pas toujours bénignes.

En réalité, sans images ni comparaisons, je vois le temps filer sans contrôle. Chaque début d’année, je porte sur le nouvel agenda les dates à ne pas manquer, le contrôle technique du C-car, la visite chez l’ophtalmo ou l’hématologue. Souvent notés pour l’automne, j’ai le temps de voir venir. Sauf que, ouvrant d’agenda, je découvre que tel rendez-vous, c’est demain.

L’agenda, même si on le doit à un colonel anglais, c’est quand même la providence du retraité. Les actifs ne comprennent pas pourquoi les retraités sont en pole-position avant l’ouverture du supermarché. « Ils n’ont rien à faire et ils nous encombrent » ! Erreur : ils ont beaucoup à faire mais ils prennent du  temps pour faire. Et l’agenda donne du temps pour se préparer. Normalement.

Parfois ça rate. Quand le garagiste s’étonne qu’on ne soit pas venu au contrôle prévu. En pire, quand l’ami s’inquiète de notre santé car on a manqué le rendez-vous avec lui avant-hier.

Je peux faire un dernier rêve sur ce point. Que la cohorte des gens qui savent, avec leur autorité  péremptoire habituelle, aient fixé l’échéance de mon clap de fin, et que moi, occupé par mes 1000 riens coutumiers, j’aie laissé passer la date !

 

09:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)