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07/04/2014

Beau comme un camion

 

Nul ne l'ignore, nous possedons un camping-car, On ne l'ignore pas puisqu'on le décrie, un gros machin qui pollue et autres joyeusetés, mais quelque part on nous l'envie aussi, C'est mal connaître notre calvaire que d'exploiter le dit engin,

 

Et cela commence par le début : l'achat, Sous prétexte qu'il y a 2 morceaux, le camion et la cellule, on doit payer chacun et au total, ça fait cher, Et, avec le vieux poncif qui veut qu'un retraité, le client habituel de ces choses, est forcément un riche poussah,on appuie sur la facture,

 

Certes l'intérieur est assez bien organisé, du moins quand on a compris comment ça marche, Parce qu'il ne faut pas compter sur la notice pour avoir des explications, En fait si : on nous met en garde à plusieurs reprises sur le fait qu'il faut bien vidanger l'eau en hiver, mais on ne dit pas où sont tous les robinets pour la retenir une fois ouverte, Quant à vouloir chauffer, on gagne tu temps à mettre en route un brasero dehors,

 

Et toutes ces merveilles installées, quand on arrive à les utiliser, font qu'on se sent, dixit le constructeur, comme chez soi, A une grosse nuance près : l'espace, Le maître mot devient alors : se glisser, Se glisser dans la « salle de bains » (un petit m2), se glisser derrière la table du repas,

 

Le discret verbe « se glisser » convient bien aussi quand il s'agit pour le camion de rouler, Trop gros pour les petites routes blanches de la « Michelin », trop lent pour les hordes vacancières, il tâche de se glisser hors des grosses circulations vers les buts qui lui assurent le calme,

 

Peut-être commencez vous à me plaindre de posseder un tel engin, Ravalez vos larmes : j'en suis ravi, Qui peut se vanter d'avoir sa résidence secondaire à roulettes, prête à vous emmener sur l'heure où vous voulez, vous fait découvrir au hasard des échappées loin des nationales le village coquet ou la vallée esseulée, Tout bien pesé, je garde mon camion !

 

16:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

21/03/2014

On papote, on vapote, on radote

 

En France, disait-on, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées C'est aussi en France, semble-t-il, qu'on a un certain talent pour déglinguer les bonnes idées, On en a l'illustration avec la cigarette électronique, un développement fulgurant (1,5 millions de vapoteurs en France),Un succès étonnant, C'en était trop ! Aussitôt le choeur habituel des patentés du dénigrement d'entamer leur lamento,

 

Certes, on n'a pas d'études scientifiques pour démontrer l'inocuité de l'e-cigarette, et pour cause, trop récente, On est sûrs, par contre qu'on peut imputer 70 000 morts par an au tabac,C'est donc un peu ridicule d' inventer des méfaits potentiels, Ou pire, comme « 60 millions de consommateurs » de présumer des substances cancérogènes,

 

Les vrais scientifiques qui se sont penchés sur la question ont analysé les fameux liquides mis en cause, Pour nous dire que ses composants, propylene glicol, glicerol, sont aussi employés en alimentation, et à ce titre, largement surveillés et dépourvus de toute nocivité ,

 

On ferait mieux de regarder que 97 % des pratiquants sont des anciens fumeurs de tabac, Que même, grâce à ce substitut, 15 % arrêtent complètement de fumer, De tels bénéfices ne devraient même pas se discuter,

 

Mais le fameux principe de précaution a encore frappé, Marisol Touraine a décidé de procéder aux mêmes interdictions que pour la vraie cigarette, Ce qui revient, à terme, à placer la cigarette électronique sous la coupe des puissantes compagnies du tabac, avec toutes les dérives qu'on leur connaît, D'autres, plus progressifs, arguant de son absence de nocivité, la classeraient dans les médicaments, à l'image des patchs et autres substituts, Avec les labos, on tomberait de Carrybe en Sylla,

 

Loin de ces chicaneries, saluons plutôt ces sortes de héros précurseurs, entamant avec leurs simples moyens la montagne ds 70 000 morts,

 

08:39 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

15/03/2014

On se chouterait à la vitamine C si cela avait été illégal

 

C’est peu de dire qu’une grande partie de nos concitoyens est plutôt d’humeur morose. Est-ce que cela peut expliquer une certaine montée des addictions ?

 

Pour ce qui est de l’alcool, le fléau ne date pas d’hier et ne semble pas en voie d’extinction, au contraire. On commence à mesurer les énormes dommages de santé, de mortalité, financiers qu’on peut lui imputer. On a bien essayé de limiter ses dégâts, telle qu’en son temps la loi Evin. Mais l’imagination fertile des pinardiers réussit toujours à slalomer avec le droit pour continuer à distiller ses poisons, et, hélas, à des populations de plus en plus jeunes.

 

Quant aux drogues, leur envahissement est plus récent. Sûr que lorsqu’on travaillait 47h30 par semaine, la fatigue suffisait pour s’affaler. Il restait aussi moins de temps pour s’ausculter et traquer ses malaises. Dans ma jeunesse, la drogue était réservée à quelques intellos baroudeurs ou des gens assez riches et pas mal désoeuvrés. Aujourd’hui on est souvent désoeuvré, mais pas riches. Les ravages sont moins flamboyants mais aussi sévères qu’à l’époque de Rimbaud ou Baudelaire.

 

Pour réduire une part des problèmes liés à l’addiction, on propose de libéraliser le cannabis. Cela paraît une solution de court terme. Comme dans toute addiction, il faudra augmenter les doses et passer à des drogues plus dures pour obtenir la même satisfaction. Et accès libre ne veut pas dire gratuit ! On continuerait probablement d’assister à des braquages de buralistes pour se procurer les quelques euros nécessaires.

 

Quand on regarde de par notre monde ces populations extrêmement pauvres, on voit qu’elles n’ont ni l’argent, ni le temps de s’occuper d’autres chose que de leur survie. Résoudrons-nous ces fléaux en remettant au boulot tout le monde 50 heures par semaine ?

 

16:57 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)