08/08/2014
Mes foutraques et moi
Foutraque : inutile de chercher dans un dictionnaire ! Vous vous en doutiez : c’est une sorte de fou. Mais pas le fou type simplet dont les manies ne gênent personne. Le foutraque est un vrai malade qui réussit, en plus, à em… le monde. Voici quelques exemples choisis de ma collection personnelle.
Mon voisin est un bon archétype du genre « moi, je m’en fous et je vous emm… » Inactif toute la semaine, ou vautré au bord de sa piscine, il choisit de tondre sa pelouse le dimanche. Outre que cette activité est interdite le dimanche, c’est aussi le jour où les voisins profitent de leur terrasse pour boire un coup en discutant de tout et de rien. Plaisant !
Près de chez moi, la voie importante et prioritaire est protégée des rues adjacentes par des « stop ». Une de ces rues est même pourvue de 2 stop. Peut-être pour contrer cette sorte de discrimination, ceux qui l’empruntent ont l’habitude de ne pas les respecter. Arrivant ce matin à ce carrefour, j’ai été surpris par une voiture qui me filait sous le nez en brûlant les 2 stop. Plus encore par les 3 voitures qui ont suivi comme des wagons accrochés à la locomotive. Mon véhicule, si ordinaire, fait-il si peur ?
Je me rends fréquemment à la bibliothèque qui a, c’est assez ordinaire, une porte. Moins ordinaire est le comportement de quelques mères de famille. Mon éducation, ancienne mais que voulez-vous on ne se refait pas, m’incite à tenir la porte à l’approche, même lointaine, d’une dame. Qui passe, fière comme Cléopâtre en son char, sans un regard pour le « portier », même si celui-ci doit attendre que l’enfant-roi, terminant son caprice, veuille bien profiter des avances de cet huis ouvert.
On traite souvent les gens d’âge de ringards. D’accord avec l’étiquette si cela veut dire que ma façon de fonctionner à l’ancienne ne correspond pas aux pratiques foutraques du moment où l’individualisme forcené n’est qu’égoïsme insultant.
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23/07/2014
Bientôt dans les octo...quelque chose
Tous les ans, en juillet revient mon anniversaire. Et cette année, il me fait tangenter le statut d'octogénaire, C'est une étape où il faut bien constater qu'il y a plus d'années de faites qu'il ne reste d'années à faire, Devant ce constat, pas vraiment enthousiasmant, deux attitudes sont possibles,
Celle de mes voisins, calfeutrés dans leur séjour, attendant une mort probablement pas tranquille telle qu’elle est racontée tout le jour par la télé à laquelle ils sont scotchés, Mais celle aussi de mes copains du club d'anciens (et très anciens, dans les 90 et au delà) qui préfèrent bouger, C'est en partie grâce à eux que je ne passe pas mon temps, comme ceux du 1er groupe, à m'interroger sur mes éventuels bobos présents ou à venir,
C'est pour ça, et je l'ai déjà raconté, que je me suis payé un nouveau vélo, Pourquoi, amoureux du vélo, ne pas jouir d’un super engin pour la prochaine décade ? De la même manière, nous venons de réserver un long voyage vers un pays asiatique et pas mal exotique, Ce qui fait lever quelques sourcils effarés autour de nous,
Et pourtant ! Sans héroïsme aucun, nous ne craignons guère les risques décrits, Otages par exemple, Belle occasion de prolonger les vacances ! En outre, tout le monde s'occuperait de nous, On aurait même probablement les honneurs de la télé,
On peut aussi mourir, Si on y réfléchit, être mort ici ou là doit nous laisser assez froid (sans jeu de mots) Sans compter que nos cendres épandues dans le Gange ou n'importe quel autre réceptacle épargnerait à nos enfants la visite annuelle au cimetière et les chrysanthèmes obligés,
Alors, en route, enthousiastes, vers la prochaine décade !
17:59 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2014
On ne rase pas toujours gratis
Avant même que les actuelles instances officielles ne s'y adonnent avec pugnacité jusqu'au fond de nos poches, la mode sévissait : celle de la tonte à ras, Elle affecte nombre de cranes masculins, Et pas seulement de jeunes dont la tignasse sacrifiée montre que la mise à zéro est bien affaire de goût et non de nécessité, On la trouve aussi sur des têtes qu'on eut dites autrefois chenues,
La mode va souvent aux extrêmes, C'est ainsi qu'après le crane on a rasé tout le corps, Ce qui était assez courant pour les aisselles féminines le devient chez les hommes, Plus aucun poil superflu même chez ceux qui n'ont pas à se dénuder comme les nageurs, Tout athlète, ou se voulant tel, adopte une silhouette aussi lisse que l'Apollon du Belvédère,
La tonte à tout va ne pouvait pas manquer de frapper, forcément, les herbes des pelouses, des bas côtés de route, Là aussi, la coupe à ras s'impose, Tellement que ces herbes pelées grillent mieux qu'au barbecue sous la canicule,
On assiste pourtant à un certain revirement , La grande majorité des têtes brésiliennes, exhibées en ce moment sont chevelues, Et pour le gazon, cela s'appelle le « fauchage raisonné », Les gamins arrivés dans les équipes de tonte, sans vocation exceptionnelle pour le jardinage, comprennent qu'il faut tondre raisonnablement, très raisonnablement, le peu étant l'ennemi du plus,
Si cela vous pousse à conclure que la paresse est plus prisée que le travail chez les jeunes, pensez à l'énorme travail accompli par ces jeunes têtes brésiliennes, mentionnées plus haut, capables d' exhiber ces sculptures pileuses dignes d'un musée des œuvres d'art capillaire,
18:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)