10/02/2015
Chère Léocadie (2)
Tu connais cette sorte d’inaltérable jeunesse qui me prend quand il s’agit de ski de fond. C’était avec mes copains seniors dans un séjour dans les Pyrénées, aux environs des pistes de Font-Romeu. Pardonne-moi chère alpine, ces montagnes me paraissent plus douces, plus accueillantes que les caillasses des Alpes. Tu vas me dire que sous la neige, on ne voit pas trop la différence entre les unes et les autres.
En réalité, au dela des paysages et du plaisir de skier, il y a celui de retrouver les copains du club. Un groupe où dominent les septua- et quelques octogénaires, et qui, à ski, ne se contentent pas de mettre un pied devant l’autre, à la pépère. De vrais honnêtes gaulois qui mangent et boivent correctement, comme tu le fais dans tes alpages, oubliant les ayatollahs du « ni-ni », sachant se préparer d’heureux jours.
Mais le meilleur de ces rencontres c’est de se ré-immerger dans la confrérie avec qui on sait partager les mêmes valeurs. L’amour du sport bien sûr, mais aussi une amitié simple, sans arrière-pensées. Un service à rendre, on se propose sans faire le compte de ceux qu’on a déjà faits. Un « esprit assoc » où l’on vit la fraternité sans y penser. Dans notre monde plutôt individualiste, on peut apparaître assez ringards, mais ce serait bien fatiguant de compter ce que nous faisons bénévolement pour la communauté.
Dans le fond tu as de la chance : vers chez toi, ne risquent d’apparaître que des gens comme nous, simples et rustiques. Te seront épargnés les « m’as-tu vu » des stations, baladant leur suffisance quant aux paysages et leur morgue vis-à-vis de ceux qui y habitent.
16:04 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
28/01/2015
On a beau avoir une santé de fer, on finit toujours par rouiller (J.Prévert)
Dussé-je avoir l’air de radoter, je trouve nos concitoyens très précautionneux, vite inquiets, vieux pour tout dire. En la matière, vous m’autorisez une certaine expertise. Ces comportements frileux ont érigé en dogme le fameux principe de précaution.
Je ne nie aucunement les réels dangers qui nous guettent et l’actualité récente nous le rappelle. Mais trop, c’est trop ! Dans mes années de gamin, quand on tombait et s’égratignait un peu, la maman soufflait très symboliquement sur la plaie et/ou nettoyait d’un peu d’eau. Aujourd’hui, les risques de tétanos, d’inflammation conduisant forcément à l’amputation conduisent le même pépin aux urgences !
Enrôlés sous la bannière du principe de précaution, on consulte avidement la météo avant d’entreprendre quoi que ce soit. Les météorologues, malins, ont bien compris le sens du vent et abondent dans les cartes de vigilance aux couleurs diverses.
C’est encore sous l’égide du même principe qu’on s’en remet à la « cellule de soutien psychologique ». Utile bien sûr pour les vrais proches d’un drame. Mais pour le beau-frère de l’épouse du cousin de la femme de ménage qui a vu l’horreur, c’est trop.
C’est dans le contenu de nos assiettes que s’épanouit à son paroxysme le principe. Chaque jour apporte son lot d’aliments à proscrire. Un article de « Science et Vie » recensait 10 aliments pointés pour leur dangerosité, en émettant de sérieux doutes (c’est une revue scientifique !) Après des siècles de pain à la farine de blé, on vient de découvrir qu’un quart des français serait allergique au gluten. Sans forcément le savoir, expliquent-ils. A ce rythme, pourquoi pas cent pour cent ? Le devenu célèbre aspartam caché dans les bonbons n’est pas forcément cancérigène mais, pire, serait responsable d’accouchements prématurés.
Au moins, comme les pré-pubères, les ménopausées, et tous les males, j’ai la chance de pouvoir suçer des bonbons sans m’exposer à une telle catastrophe !
08:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2015
Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre (Gandhi)
Tandis que Cécile Duflot peaufine sa stature de candidate à la prochaine présidentielle, en taclant, en arole et en livre, le gouvernement de F.Hollande, les écolos seraient bien avisés, oubliant un instant leurs chikayas personnelles, de faire des propositions écologiques, par exemple pour la conférence sur le climat à Paris cette fin d’année.
Sans chercher à s’en prendre à la Chine et aux U.S.A., trop occupés à prendre le leadership mondial pour s’inquiéter du climat, on pourrait brider un peu un monstre bien de chez nous d’anti-écologie : le Dakar. Ayant laissé des dizaines de morts en Afrique et des tonnes de CO2, il s’en va polluer un autre continent avec même encore plus de puissance nous dit-on.
En réalité, en matière d’écologie, on manque moins d’idées que de courage. Il suffit de quelques bretons coiffés de bonnets ridicules pour qu’on renonce à une taxe pourtant votée à l’unanimité, alourdissant du même coup nos impôts de quelques 800 millions de dédit à la société choisie pour la recueillir. Quand on n’est pas carrément dans le bafoullis : interdire les cheminées à Paris, puis y renoncer, alors qu’il y quand même moins de cheminées que de voitures diesel abreuvant les poumons des parisiens de leurs particules fines.
Il y a bien un truc à portée de main et gratuit : le vélo ! Une campagne télé, à la place de reportages sur ce fichu Dakar, pour inciter les gens à prendre leur vélo pour aller au boulot.(C’est l’hiver, et alors ? On s’équipe bien pour aller chercher des clopes ou faire pisser Mirza !) Et mieux encore : comme à Nantes, subventionner un achat de vélo pour en booster l’usage. Est-ce que le vélo est trop popu pour qu’on l’ignore dans les sphères officielles ?
14:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)


