23/12/2014
Noel, c'est pas un cadeau! se plaignent certains
Et pourtant c’est vraiment Noël qui évoque le mieux l’idée de cadeaux. D’ailleurs comment y échapper en parcourant les allées de nos temples de la consommation marchande. Certains s’y emploient dès Novembre ou début Décembre. Pour espacer l’effort, ou la ponction au porte-monnaie ?
Pour quelques-uns, le péché de gourmandise qui sera pas mal titillé à cette époque est surpassé par le péché d’orgueil. En offrant le cadeau le plus gros, le plus beau, on se fait d’abord plaisir, en espérant recueillir gloire et reconnaissance. Je connais un papa divorcé, interdit bancaire, qui a acheté un quad électrique pour sa fille de 3 ans juste pour se glorifier aux yeux de sa fille par rapport à l’ex-épouse. Pauvre gamine, quel départ, même en quad !
Heureusement le cadeau, ce n’est pas cela. C’est l’occasion de montrer à ses proches qu’ils sont présents à notre esprit, qu’on les reconnait en choisissant le cadeau qui leur fera plaisir. On peut se tromper, il est vrai. C’est quand même impardonnable de retrouver un paquet de cadeaux sur « Le Bon Coin » la 1ère semaine de Janvier ! Le méchant chromo de la tante Aurélie est vraiment moche, mais on le garde car c’est la tante Aurélie. C’est ça le respect.
Et pourquoi les cadeaux à Noël ? Et pourquoi pas ? C’est juste une tradition qui s’est posée là. De même qu’on a décidé qu’on réveillonnait la nuit du 1er janvier pour se souhaiter une bonne année. De même qu’on fait défiler le 14 juillet l’école polytechnique, nos plus belles troupes, et parfois des troupes un peu exotiques pour ranimer la ferveur du pays.
Et donc, pour ceux qu’on aime, on n’est pas obligé de limiter sa générosité à Noël !
09:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2014
Les Héritiers
Quel prurit cinématographique nous a gagné, nous qui tournons à 1, voire 2 films par an, d’en voir deux dans le même mois. Je ne commenterai pas « Samba », pourtant très beau pour m’arrêter sur le dernier vu : « Les Héritiers ».Pour la bonne raison qu’il me paraît un quasi hymne à l’amour dédié aux bons serviteurs de l’Education Nationale, les enseignants. Justement parce que ce n’est pas ainsi qu’on les décore habituellement.
Dès les premières scènes, peut-être un peu outrées, mais aussi les suivantes, on voit bien que ce n’est pas un métier de tout repos que de retenir l’attention de jeunes qui se veulent pourtant presque adultes. Et on peut comprendre que pour exercer ce métier on ne se bouscule pas au portillon. Et pas seulement à Créteil.
Mais le vrai message, et le film part d’une histoire vraie, est que chacun a un potentiel qu’il faut savoir trouver et exalter, derrière des masques qui peuvent faire peur. Cela suppose un vrai courage de donner confiance à des personnages qui n’y croient pas eux-mêmes. Formatés qu’ils sont par leur milieu, la cité et surtout par tout ce qui est véhiculé par l’entourage, les docus pleurnichards mais « vendeurs ».
On se prend à rêver : si l’enthousiasme de cette prof d’histoire pouvait susciter des vocations de jeunes décidés à renverser les idées reçues ! Des vocations suffisamment abondantes pour que l’Education Nationale, au lieu de racler les fonds de tiroir, puisse enfin choisir les plus compétents et les plus motivés pour assumer ce très beau sacerdoce.
09:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/12/2014
A quoi pensent nos édiles ?
On voit bien que Noël puise ses racines dans l’Antiquité païenne. Particulièrement par cette débauche offerte à nos yeux de produits ou de décors censés somptueux. Quant au décor, le top 5 du mauvais goût est détenu par ces fanfreluches lumineuses accrochées à nos rues.
Mais ma commune a réussi à faire pire encore : il s’agit d’une structure protéiforme, très pointue, qui rappelle au plus près la forme du suppositoire. Tout fiers de leur trouvaille, nos édiles ont multiplié les exemplaires de ce drôle d’accessoire paramédical en divers lieux d’exposition de la ville.
Quand un pseudo-artiste a tenté à Paris d’exhiber un objet qui tenait plus à la scatologie qu’à l’art, des voix se sont élevées aussitôt pour qu’on retire la chose. Ce qui fut fait. Les parisiens doivent avoir raison de traiter les provinciaux de ploucs puisqu’on s’accommode de cette agression rétinienne.
Œuvre tellement rare qu’on l’a dûment protégée d’un rempart de barrières solides. Peut-être aussi de crainte qu’un éventuel amoureux de l’art brut n’en vint à l’utiliser au sens très concrètement médical. Bien qu’en fait, même les rondeurs mafflues des monstres de Nikki de Saint-Phalle auraient de la peine à engloutir le dit médicament.
Toute exposition devant inexorablement cesser, ma commune me permet de prolonger mon plaisir en illuminant l’œuvre la nuit. C’est une variante de la double peine surtout pour les conducteurs éblouis qui s’en vont emboutir le conducteur d’en face.
17:16 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)


