21/02/2014
Les Inconséquents *
Nous vivons un monde d’individualisme forcené avec le slogan proclamé : « A chacun sa m…. » A promouvoir ainsi le culte de sa petite personne, on ne veut pas voir les conséquences que cela peut entraîner. Et elles sont nombreuses, voire graves.
Prenons ce qui est dans la tête d’un élève procédant au bizutage. Assez loin de l’idée première qui voulait que ce rite habitue le nouveau à son nouvel environnement, c’est plutôt : « j’en ai bavé l’an passé, je lui en fait baver cette année ». Avec une bonne louche d’aggravation, qui se répercutera l’an prochain. C’est comme ça qu’on finit par de vraies tortures et, on l’a vu récemment, par un mort.
Par crainte de sa réputation et celle de sa structure, le chef d’établissement évacue ses problèmes internes en les nommant incidents ou incivilités. A force de ne pas vouloir voir, on apprend un jour qu’un jeune s’est suicidé, victime des brimades de ses « copains ».
On a le bel exemple officiel d’un Cameron fustigeant l’Europe, bien dans le sens du poil de ses compatriotes, mais obligé de se tourner vers cette Europe quand des inondations importantes ravagent son pays. Il ne fait que pratiquer un jeu très répandu dans la sphère politique.
En pensant à son élection ou à sa réélection, on promet, on promet, un stade, une patinoire, une réduction des impôts,…Quand les moyens manqueront pour réaliser, on fera d’autres promesses pour détourner l’attention.
Mais les citoyens, dont on a tant méprisé le pragmatisme, s’aperçoivent assez vite de la manœuvre. S’ensuit ce désintérêt de la chose publique, alimenté par la certitude d’un monde politique peu fiable. Et pour revenir au sujet Europe, il ne faudra pas s’étonner d’une abstention massive aux prochaines élections. Ce n’est pas un truc à en mourir, sinon peut-être de chagrin. Quel dommage quand même que le beau projet des premiers promoteurs soit dévoyé par ceux-là mêmes qui devaient le développer.
09:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2014
Après la pluie, le beau temps
Juché sur ton vélo, triomphant, et fier comme Artaban
Tu en jouissais ce matin-là et filait comme le vent.
Cet automobiliste impétueux, mais jaloux, mit fin à tes rêveries
T’envoyant, sans égards, brouter l’herbe des prairies.
Trois jours après, comateux, tu émerges dans plein de blanc
De blouses, de murs, de draps, mais Hourra ! t’es vivant !
Des semaines plus tard, aiguilles, tuyaux, tous machins enlevés
Tu t’en vas où il faut pour un peu te rafistoler
Tu retrouves des forces, ton épouse acharnée à t’aider
Tellement ! Que de beaux projets on se met à rêver
Las ! cet an 2013 est bien l’annus horribilis
A nouveau du plâtre, crâne fendu, divers soucis en pis
Peu importe ! la forme, comme jadis la croissance,
Avec les dents tu la croqueras en 2014, plein d’espérance
09:38 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2014
Tout le monde joue "petit bras"
Après les promesses du »grand soir » assez vite essoufflées, c’était, selon ses prophètes, les avancées du progrès technique qui allaient révolutionner nos vies en y installant une quasi béatitude. A voir les manifs, avec ou sans bonnets, et la consommation d’anxiolytiques, il est clair qu’on n’y est pas. La faute, semble-t-il, à des comportements racornis, bref, on joue « petit bras ».
Prenons par exemple la nouvelle star des medias : le pape François. Et de s’extasier qu’il mette des chaussures ordinaires, qu’il habite un logement normal et qu’il délaisse la papamobile. Avec une telle audience, il aurait pu tenter de lancer une révolution passablement attendue : le mariage des prêtres. Non, on s’en tient aux incartades bien connues et bien camouflées en toute hypocrisie.
Concernant l’audience, notre gouvernement laïc, à nous, a encore quelques points à gagner. Peut-être les aurait-t-il gagné en mettant en œuvre ces réformes annoncées pendant la campagne. Et bien non : on a refusé l’obstacle. Et ce n’est pas le changement des rythmes scolaires ou le mariage gay qui vont enthousiasmer les chômeurs.
Après tout, ne serait-ce pas nous qui sommes incohérents ? Grâce au dernier bon conseil en cours, on ne manque pas d’éteindre tous nos appareils en veille qui consomment de l’électricité. Mais on préfère ne pas regarder la consommation du chargeur des e-phones et tablettes dont on ne saurait se passer.
De même, la philosophie du moment nous vante la décroissance. Fort bien ! Mais a-t-on vu un des grands prêtres de la décroissance refuser de monter dans la voiture d’un automobiliste quand c’est le moyen de transport adéquat ? Hésite-t-il à consommer de l’e-Pad pour vérifier un mot de ses invectives ?
Resterait à se désespérer ? Non, la partie n’est pas finie. Mais au lieu d’attendre je ne sais quelle embellie, venue du ciel ou des éprouvettes, revenons au vieux bon sens qui nous disait il y a longtemps déjà : « Aide toi, le ciel t’aidera »
16:19 | Lien permanent | Commentaires (0)