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14/04/2014

Rien à cirer

 

C'est peu de dire que nous vivons dans un monde où règne un individualisme forcené, avec la ritournelle obligée : « J'en ai rien à foutre », On vient de le constater encore dans notre dernier viron en camping-car, On y a vu des voitures brûler le stop 10 mètres devant nous, pour ne pas se retrouver derrière l' engin, D'autres franchissent la ligne jaune pour nous dépasser, sans attendre la ligne pointillée pourtant toute proche,

 

Et même moi, cycliste convaincu, voire militant, obligé de voir certains de mes confrères rouler comme si les autres n'existaient pas, Au moment de m'engager sur la chaussée, autorisé par un feu vert, je dois piler avec tous mes impedimenta projetés dans l'habitacle, Mon cycliste n'en a cure : il passe, dans la tête la maintenant habituelle décontraction : « rien à fiche de tes tracas ! »

 

Le même dédain affiché par des jeunes quand une tête chenue s'avise de leur signaler un risque, de tabac ou d'alcool par exemple, ou simplement proposer un remède à leurs maux, de tête, de coeur : « rien à cirer de tes conseils de vieille baderne » !

 

On vient de voir certaine déculottée infligée à nos politiques, Le peuple, comme on dit, rend sa monnaie de sa pièce à l'élu ou au candidat, En effet, on lui a promis des choses impossibles, en le sachant, avec parfois perçu en cette fameuse voix off : « j'en ai rien à fiche de promettre la lune pourvu que je sois élu ! »

 

Il ne faut pas s'étonner alors de l'aura flatteuse qui entoure celui ou celle qui a un réel souci des autres, Veinard de ce point de vue, j'ai épousé une vraie lionne de l'empathie, Il n'y a pas un gamin africain, un intouchable indien, voire une bestiole malheureuse en zoo qui échappe à sa sollicitude, Imaginez alors, si jamais je suis un peu patraque, à quels soins attentifs n'ai-je pas droit ! Certains la décorent, non sans ironie, de « mère juive », Et bien, j'en ai rien à faire de leur ironie : j'aime bien être une sorte de fils de cette mère juive,

 

15:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

07/04/2014

Beau comme un camion

 

Nul ne l'ignore, nous possedons un camping-car, On ne l'ignore pas puisqu'on le décrie, un gros machin qui pollue et autres joyeusetés, mais quelque part on nous l'envie aussi, C'est mal connaître notre calvaire que d'exploiter le dit engin,

 

Et cela commence par le début : l'achat, Sous prétexte qu'il y a 2 morceaux, le camion et la cellule, on doit payer chacun et au total, ça fait cher, Et, avec le vieux poncif qui veut qu'un retraité, le client habituel de ces choses, est forcément un riche poussah,on appuie sur la facture,

 

Certes l'intérieur est assez bien organisé, du moins quand on a compris comment ça marche, Parce qu'il ne faut pas compter sur la notice pour avoir des explications, En fait si : on nous met en garde à plusieurs reprises sur le fait qu'il faut bien vidanger l'eau en hiver, mais on ne dit pas où sont tous les robinets pour la retenir une fois ouverte, Quant à vouloir chauffer, on gagne tu temps à mettre en route un brasero dehors,

 

Et toutes ces merveilles installées, quand on arrive à les utiliser, font qu'on se sent, dixit le constructeur, comme chez soi, A une grosse nuance près : l'espace, Le maître mot devient alors : se glisser, Se glisser dans la « salle de bains » (un petit m2), se glisser derrière la table du repas,

 

Le discret verbe « se glisser » convient bien aussi quand il s'agit pour le camion de rouler, Trop gros pour les petites routes blanches de la « Michelin », trop lent pour les hordes vacancières, il tâche de se glisser hors des grosses circulations vers les buts qui lui assurent le calme,

 

Peut-être commencez vous à me plaindre de posseder un tel engin, Ravalez vos larmes : j'en suis ravi, Qui peut se vanter d'avoir sa résidence secondaire à roulettes, prête à vous emmener sur l'heure où vous voulez, vous fait découvrir au hasard des échappées loin des nationales le village coquet ou la vallée esseulée, Tout bien pesé, je garde mon camion !

 

16:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

21/03/2014

On papote, on vapote, on radote

 

En France, disait-on, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées C'est aussi en France, semble-t-il, qu'on a un certain talent pour déglinguer les bonnes idées, On en a l'illustration avec la cigarette électronique, un développement fulgurant (1,5 millions de vapoteurs en France),Un succès étonnant, C'en était trop ! Aussitôt le choeur habituel des patentés du dénigrement d'entamer leur lamento,

 

Certes, on n'a pas d'études scientifiques pour démontrer l'inocuité de l'e-cigarette, et pour cause, trop récente, On est sûrs, par contre qu'on peut imputer 70 000 morts par an au tabac,C'est donc un peu ridicule d' inventer des méfaits potentiels, Ou pire, comme « 60 millions de consommateurs » de présumer des substances cancérogènes,

 

Les vrais scientifiques qui se sont penchés sur la question ont analysé les fameux liquides mis en cause, Pour nous dire que ses composants, propylene glicol, glicerol, sont aussi employés en alimentation, et à ce titre, largement surveillés et dépourvus de toute nocivité ,

 

On ferait mieux de regarder que 97 % des pratiquants sont des anciens fumeurs de tabac, Que même, grâce à ce substitut, 15 % arrêtent complètement de fumer, De tels bénéfices ne devraient même pas se discuter,

 

Mais le fameux principe de précaution a encore frappé, Marisol Touraine a décidé de procéder aux mêmes interdictions que pour la vraie cigarette, Ce qui revient, à terme, à placer la cigarette électronique sous la coupe des puissantes compagnies du tabac, avec toutes les dérives qu'on leur connaît, D'autres, plus progressifs, arguant de son absence de nocivité, la classeraient dans les médicaments, à l'image des patchs et autres substituts, Avec les labos, on tomberait de Carrybe en Sylla,

 

Loin de ces chicaneries, saluons plutôt ces sortes de héros précurseurs, entamant avec leurs simples moyens la montagne ds 70 000 morts,

 

08:39 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)