04/05/2014
A mes vieilles amies
Dans mon club sportif de retraités, j’avais à peine remarqué que j’étais environné de femmes (l’âge de la séduction passé sans doute). Puis, par hasard, vint à mon esprit que notre association comptait 75 % de femmes. Une telle importance interpelle : pourquoi sont-elles là ? La réponse évidente ici : elles viennent pratiquer l’activité sportive qui leur va, offerte par l’association.
Ce qui induit une autre question : qui sont-elles ? Même si la culture de l’association fait silence sur la vie privée, on devine à certaines réponses, à certains silences, qu’une grande partie d’entre elles sont des femmes seules.
Et cette solitude peut provenir du divorce. Même si ces femmes sont nées et se sont mariées dans la 1ère moitié du XX ième siècle, elles n’ont pas échappé à ce souci dont quelques haussements d’épaule, quelques soupirs indiquent que la blessure est encore vivace.
L’autre cause de solitude n’est pas plus souriante. Les femmes paient, semble-t-il, leur avantage de vivre plus longtemps par la tristesse de voir disparaître leur compagnon. Des veuves qui pratiquent leur sport avec la détermination de tout un chacun. Mais on sent quelquefois qu’à la fin de la séance, le retour vers la maison ne déclenche pas une joie excessive.
On peut comprendre ! La solitude ne dispense pas des obligations communes, administratives par exemple. Et les préposées, derrière les guichets avec leurs propres soucis, ne se préoccupent pas du statut des « usagers » pour mettre de l’émollient dans les formulaires.
Même souci quand, à la maison, des bras masculins seraient bienvenus pour des travaux un peu rudes ou des dépannages difficiles.
Réfléchissant à cela, je me promettais de côtoyer dorénavant ces dames en apportant quelque tendresse (dénuée d’arrières pensées à mon âge). Mais plutôt de proposer mon aide lorsque des bras « virils » pourraient être sollicités.
09:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2014
Lettre ouverte au nouveau Maire de Grenoble
Monsieur le Maire
Ma lettre a beau être ouverte, ce n'est pas une garantie qu'elle soit lue mais, tel le désespéré qui n'a plus d'espoir que dans sa bouteille jetée à la mer, je jette ce mot aux 4 vents du web avec l'espoir qu'on le trouve,
Et d'abord je salue ce que tout le monde qualifie d'exploit : un écolo maire d'une ville de plus de 100 000 habitants, Un exploit tel que vous, écolo certifié, vous aurez au moins à cœur de prendre enfin en considération quelques préoccupations écologistes,
Et parmi celles-ci dans votre ville le souci du vélo, Je vous sais adepte de ce moyen de transport depuis qu'on a publié, vous à vélo, cette agression dont vous avez été victime durant la campagne, Fort d'un taux très honorable de pistes cyclables à Grenoble, qu'on cite partout, vous pourriez en quelque sorte vous endormir sur vos lauriers, Et bien non ! Il reste beaucoup à faire,
Pourquoi par exemple, dès que des travaux intéressent la voirie, c'est sur la piste-vélo qu'on entrepose les tas de graviers, la bétonneuse et divers outils, Pourquoi, la voie étant impraticable, le cycliste devra se casser le nez dessus, faute pour celle-ci d'avoir été signalée auparavant, Et pourquoi ne pas indiquer un autre cheminement comme on le fait pour les autos,
Rêvons même! Pourquoi ne pas aménager les bandes cyclables en remplaçant la peinture par des éléments en ciment et les transformer ainsi en vraies pistes cyclables en site propre,
Cycliste, vous savez tout cela, Justement, vous savez tous ces arguments spécieux qu'on nous oppose pour ne rien faire du style « pour la voirie, voyez avec la Métro ! », Après votre élection, vous devriez pouvoir vous faire entendre à la Métro,
J'espère même, sachant que notre pays est loin de la culture vélo hollandaise ou allemande, que vous agissiez pour nous rapprocher d'un tel but, Que je puisse cesser de raconter que, dans mes périples à vélo, j'étais plus à l'aise sur des routes canadiennes ou même tchèques que sur nos routes françaises,
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, mes félicitations anticipées pour ce que vous ne manquerez pas de réaliser dans ce sens, éminemment écologique,
Un pratiquant cycliste de l'agglomération,
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20/04/2014
Touche pas à mon jouet
Je vais fêter (?) mes 80 balais seulement l'année prochaine, mais je sens bien qu'on m'a déjà classé dans les octogénaires, C'est probablement vrai pour mes muscles, J'ai beau me dire qu'après 2 accidents sérieux, il faut du temps pour retrouver ses capacités, mais le retour à la normale (?) se fait beaucoup attendre,
Mes enfants et petits-enfants, sous couvert de croire à ma forme, le font seulement pour rassurer papy, Ils ne peuvent toutefois pas empêcher de me rappeler qu'il y a entre nous un vrai écart d'âge,
Quoi qu'il en soit, je plonge dans les vices du grand âge et donc me voici retombé en enfance, En effet m'est venue l'envie de m'offrir un joujou, Et ce jouet, c'est un nouveau vélo : un Orbea Orca, cadre carbone, Pas tape à l'oeil puisque dans un ton « moutarde » assez uni, mais muni de tous ces attributs « up to date » que savent reconnaître les passionnés,
Devant les récriminations ou les simples étonnements : « un nouveau vélo à ton âge ? », j'essaye divers arguments, Le vieux Commençal accusait les années, il est trop dur, et d'ailleurs assez usé, Et un vélo moderne, sans me transporter gratuit de muscles si j'ose dire, ira mieux, Son cadre en carbone est bien plus confortable, ce qui convient à mes vieilles fesses,
En fait, ai-je vraiment besoin de me justifier ? C'est bien plus simple, Pour mes dernières années de cycliste, j'ai juste envie de me régaler sur une belle (et bonne) machine, Peut-être de m'offrir encore grâce à lui, le malin petit plaisir de dépasser quelques jeunes jambes fringantes qui ont fait l'erreur de démarrer avec un trop grand développement,
14:46 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)