05/02/2014
Tout le monde joue "petit bras"
Après les promesses du »grand soir » assez vite essoufflées, c’était, selon ses prophètes, les avancées du progrès technique qui allaient révolutionner nos vies en y installant une quasi béatitude. A voir les manifs, avec ou sans bonnets, et la consommation d’anxiolytiques, il est clair qu’on n’y est pas. La faute, semble-t-il, à des comportements racornis, bref, on joue « petit bras ».
Prenons par exemple la nouvelle star des medias : le pape François. Et de s’extasier qu’il mette des chaussures ordinaires, qu’il habite un logement normal et qu’il délaisse la papamobile. Avec une telle audience, il aurait pu tenter de lancer une révolution passablement attendue : le mariage des prêtres. Non, on s’en tient aux incartades bien connues et bien camouflées en toute hypocrisie.
Concernant l’audience, notre gouvernement laïc, à nous, a encore quelques points à gagner. Peut-être les aurait-t-il gagné en mettant en œuvre ces réformes annoncées pendant la campagne. Et bien non : on a refusé l’obstacle. Et ce n’est pas le changement des rythmes scolaires ou le mariage gay qui vont enthousiasmer les chômeurs.
Après tout, ne serait-ce pas nous qui sommes incohérents ? Grâce au dernier bon conseil en cours, on ne manque pas d’éteindre tous nos appareils en veille qui consomment de l’électricité. Mais on préfère ne pas regarder la consommation du chargeur des e-phones et tablettes dont on ne saurait se passer.
De même, la philosophie du moment nous vante la décroissance. Fort bien ! Mais a-t-on vu un des grands prêtres de la décroissance refuser de monter dans la voiture d’un automobiliste quand c’est le moyen de transport adéquat ? Hésite-t-il à consommer de l’e-Pad pour vérifier un mot de ses invectives ?
Resterait à se désespérer ? Non, la partie n’est pas finie. Mais au lieu d’attendre je ne sais quelle embellie, venue du ciel ou des éprouvettes, revenons au vieux bon sens qui nous disait il y a longtemps déjà : « Aide toi, le ciel t’aidera »
16:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2014
"Tout est relatif, cela seul est absolu" (A.Comte)
Dans la droite ligne du siècle des Lumières, on a longtemps tenu pour indubitables les études scientifiques, les observations objectives des faits. Notre époque, tellement sourcilleuse, s’est dit qu’on ne devait pas tout prendre pour argent comptant. Dans la foulée, et sans le secours d’Einstein, elle a inventé la relativité. Tout est relatif !
Ainsi, quand un thermomètre, longtemps considéré comme fiable, indique qu’il fait +4, on nous dit que le plus important est le « ressenti » classé à –5. Sur cette donnée indubitable, on peut commencer à avoir froid dès la veille au soir.
Je connais personnellement un pauvre bougre qui, pris de douleurs insupportables, s’en fut trouver 2 médecins, comme on sait doctes s’il en fut. Chacun lisant la même analyse, pencha l’un pour une varicelle, l’autre pour un zona. Chacun affirmant sa certitude. La vraie certitude, le ressenti du malheureux, c’est qu’en les quittant, il avait largement aussi mal.
Si on ne peut plus se fier aux docteurs, que dire alors des psy-quelque chose, censés comprendre ce qui se passe dans notre cerveau. Ce n’est pas toujours facile, muni d’un G.P.S . de trouver une adresse. Imaginons alors la difficulté de s’y retrouver à travers les milliards de synapses du cerveau, sans parler des difficultés de compréhension de langage propres à chacun.
Aussi bien, freudiens, lacaniens, comportementalistes, et plein d’autres forment autant d’écoles à prétendre connaître le bon chemin. Le moins relatif dans l’affaire c’est qu’au moins ce psy-quelque chose a semblé vous avoir écouté, ce qu’authentifie le prix de la consultation.
Finissons sur du relatif positif. Parmi les divers handicaps, la cécité est un des plus sévères. Et pourtant : mettez un aveugle sur un tandem, derrière un guide au guidon, qui lui commente les paysages traversés. Il n’est pas relativement heureux, il est pleinement heureux.
15:52 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)
17/01/2014
M.... alors!
Le nom de ma rue est très proche du mot « ruine ». La parcourant ce matin, je me demandais par quelle pudeur nos édiles n’étaient pas allés jusqu’au bout de l’idée : « Rue des ruines », « Rue en ruine », appellation qu’elle semble mériter.
Non pas que les maisons qui la bordent, quoique anciennes, menacent ruine. Pas plus que son macadam, lustré plusieurs fois par semaine par cette puissante machine, qui m’explique la hausse continue de mes impôts. Non, ce sont les trottoirs qui sont ruinés, tartinés qu’ils sont de plus ou moins opulentes crottes de chiens.
Dans le tronçon de 200 mètres parcouru ce matin, j’ai croisé 4 chiens avec au bout de la laisse un maître ( ?) ou une maîtresse ( ?). Au retour, j’ai constaté 4 nouveaux spécimens d’étrons venus s’ajouter à ceux d’hier, d’avant-hier et au delà. Car, malgré la sollicitude de ma commune à l’égard des bébêtes, les pourvoyant en « canisettes », en poubelles ad-hoc, en sacs appropriés, ces gens-là « ne ramassent pas ».
Devrai-je, pour trouver l’espace d’une semelle, parcourir ma rue à cloche-pied ? Ou me pourvoir d’échasses, mais cloutées pour éviter de déraper dans cette marmelade de crottes ?
Que les B.Bardot’s boys ne se méprennent pas : ce ne sont pas aux chiens que j’en veux, mais bien à leurs maîtres. Adhérents, comme mon voisin me l’expliquait, à un refus total de dressage, de peur sans doute de traumatiser Médor. Pas difficile de dépasser les bornes quand il n’y en a pas !
Ces maîtres m’évoquent ces parents qui ne tracent aucune limite à leurs enfants, prétextant que le respect, la politesse viendront en grandissant (par une grâce du ciel ?) Par rapport aux chiens, c’est vrai, ils ont un cerveau. Quoique…A voir les comportements particulièrement stupides propres à certains gamins, on ne voit pas bien dans la comparaison des 2 têtes, si l’avantage est bien du côté du cerveau humain.
10:47 | Lien permanent | Commentaires (0)