20/01/2015
Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre (Gandhi)
Tandis que Cécile Duflot peaufine sa stature de candidate à la prochaine présidentielle, en taclant, en arole et en livre, le gouvernement de F.Hollande, les écolos seraient bien avisés, oubliant un instant leurs chikayas personnelles, de faire des propositions écologiques, par exemple pour la conférence sur le climat à Paris cette fin d’année.
Sans chercher à s’en prendre à la Chine et aux U.S.A., trop occupés à prendre le leadership mondial pour s’inquiéter du climat, on pourrait brider un peu un monstre bien de chez nous d’anti-écologie : le Dakar. Ayant laissé des dizaines de morts en Afrique et des tonnes de CO2, il s’en va polluer un autre continent avec même encore plus de puissance nous dit-on.
En réalité, en matière d’écologie, on manque moins d’idées que de courage. Il suffit de quelques bretons coiffés de bonnets ridicules pour qu’on renonce à une taxe pourtant votée à l’unanimité, alourdissant du même coup nos impôts de quelques 800 millions de dédit à la société choisie pour la recueillir. Quand on n’est pas carrément dans le bafoullis : interdire les cheminées à Paris, puis y renoncer, alors qu’il y quand même moins de cheminées que de voitures diesel abreuvant les poumons des parisiens de leurs particules fines.
Il y a bien un truc à portée de main et gratuit : le vélo ! Une campagne télé, à la place de reportages sur ce fichu Dakar, pour inciter les gens à prendre leur vélo pour aller au boulot.(C’est l’hiver, et alors ? On s’équipe bien pour aller chercher des clopes ou faire pisser Mirza !) Et mieux encore : comme à Nantes, subventionner un achat de vélo pour en booster l’usage. Est-ce que le vélo est trop popu pour qu’on l’ignore dans les sphères officielles ?
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13/01/2015
Nous étions Charlie
J’évoquais il y a peu cette faculté des américains à s’unir la main sur le cœur et le « Stars splanged banner » aux lèvres dès que la patrie est attaquée. Je sous entendais qu’on n’était pas capable en France de tels sursauts. Et bien, j’avais tort : les millions de personnes qui ont défilé dimanche, et plusieurs jours avant, ont largement démontré que la vertu de rassemblement existait aussi en France.
Je ne raconterai pas cette journée qualifiée d’historique et mes mots vont laisser la place aux divers commentateurs probablement plus justes dans leurs analyses. D’autant que des C.R .S. applaudis dans une manif n’est pas très classique dans les compte-rendus habituels. Assez modestement donc, je m’en tiendrai à ce que, moi, j’ai ressenti.
Bien sûr, un éblouissement de constater autant de gens réunis en France et dans le monde, tout simplement autour de moi.Ensemble venus dire à ceux qui pensaient instiller le venin de la division, ils avaient oublié leur couleur d epeau, leur religion ou leur atheisme leurs opinions politiques pour une valeur supérieure. On sentait autour de soi des gens communiant dans une fraternité de pensée : on vient défendre notre liberté attaquée.
Après ces journées, la question qui se pose, c’est justement : et après ? Cette fraternité durera-t-elle ? Par quels moyens ? Bien sûr, les politiques renforceront la sécurité. Mais encore ? Ce qu’exprimait Abd el Malik me convient assez bien. Ne pas parler pour parler, mais faire. Quoi ? de la pédagogie. Et ça commence évidemment par les enfants et les jeunes. Et là, c’est chacun où il se trouve qui devient plus responsable, à l’école, dans le parti, chez mon voisin ou ami, pour rectifier avant que ça ne dévie.
On voit qu’on n’en a vraiment pas fini avec cette journée dans un pays qu’on qualifie encore « pays des Droits de l’Homme » !
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06/01/2015
Les années nous viennent sans bruit (Ovide)
Basculer dans l’année nouvelle incite, même quand on n’est pas Président, à tirer un petit bilan et à supputer des cheminements dans les méandres des mois qui viennent.
Côté bilan, je n’ai pas à me plaindre. Mes revenus, malgré la pression tant médiatisée, ne m’ont pas obligé à m’expatrier en Suisse ou au Luxembourg. Malgré aussi les mauvaises habitudes prises d’un goût douteux pour l’hôpital, je ne me suis offert qu’une légère estafilade de dernière minute, histoire de ne pas perdre la main, mais rien de vraiment sérieux.
Que 2015 nous réserve-t-il ? Concernant le climat politique, pas vraiment le fleuve tranquille ! Une majorité pas même présente au 2ème tour dans les élections de l’année vire à la minorité. Sans doute pour cela que les grands chefs ont pris des accents churchilliens, dans des tonalités de « sang, de sueur et de larmes », pour nous annoncer une année plutôt galère.
Face à cela la neige enfin venue, je me prépare à une saison de ski de fond d’enfer. Qui sera suivie, puisque j’en ai fini avec la période d’accidentologie, d’un méga-parcours sur mon nouvel Orbea, qui n’a tout de même pas beaucoup usé le macadam cette année.
On trouvera sans doute le moyen, avec ma coach préférée, de faire un petit voyage vers des terres pas trop lointaines. Comme ça, si les pilotes d’Air France réitèrent leurs plaisanteries, on n’aura pas à passer 12 heures entre 2 toilettes dans le vol de remplacement.
En 2015, je vais aussi basculer dans les « octantes », comme disent les amis suisses chez qui je ne m’installe pas. 80 ans c’est un chiffre rond, facile à retenir, que je m’efforcerai d’oublier. Au vu d’histoires récentes, mes enfants ne manqueront pas de m’inciter à une grande prudence sur les pistes et les routes. Mais en vrai vieux que je serai devenu, je ne les écouterai pas, juste pour les faire bisquer. Elle sera pas belle la nouvelle année ?
16:18 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)