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05/04/2025

Il est comment votre "deux-roues" ?

J’ai pu enfin réaliser cette 1ere sortie vélo avec le club par un soleil éclatant mâtiné de bon vent. C’est toujours un plaisir de participer à ce ballet de mollets pas trop fluets tombant en cadence sur les pédales. Les co-équipières, très majoritaires avec seulement 3 hommes dans le groupe, ne semblent pas avoir tellement fréquenté les salons de beauté mais ont beaucoup pédalé. Ce qui leur assure une silhouette plutôt élégante.

Ce qui est peu par rapport à ce qu’elle cache. Je me souviens de mon ami Nicholas qui avait pris l’expression « sexe faible » dans son acception étroite et s’était fait enfumer dans le Col des Deux par 2 cyclotes qu’il n’avait pas pu suivre. Mes co-équipières du jour ont avalé ce qu’on nomme en langage cycliste un méchant « coup de cul » avec désinvolture. En ajoutant une petite provocation à l’adresse des hommes qui tâchaient de retrouver leur souffle  en  parvenant au sommet en devisant comme au salon.

Il n’est pas demandé un brevet es charité pour être cycliste. Mais quand une crevaison affecte un cyclo c’est aussitôt un essaim de bonnes volontés qui s’abat sur le malchanceux. L’un sort une chambre à air, l’autre une pompe, encore un autre la clé de 8 pour remettre en selle le pauvre cycliste.  La confrérie des cyclos semble produire une empathie naturelle chez ses membres. Il est rare qu’un vélo couché dans un fossé ne produise pas l’arrêt d’un cuclo compatissant.

Parti dans la simple relation d’une sortie, je m’aperçois que je fais une vraie apologie du vélo. Pour moi en tous cas il le mérite. C’était mon seul véhicule dans mes années dijonnaises. Je courrais de Psycho à la fac de Droit et plus vite encore comme pion vers mes élèves. Moins utilitaire ensuite sauf les voyages vers le boulot, il a été le moyen des vacances, des découvertes de la France et de nombreux pays. Avec le plaisir de constater que le vélo est un bon passeport pour entrer en  contact avec les gens, peut-être surtout quand la langue est impossible.

C’est dire que je l’enfourcherai aussi longtemps que possible. Avant qu’un  jour,  pas forcément obligé,  je doive faire corps avec 2 roues encadrant un fauteuil. Dans une récupération post-opératoire j’ai utilisé ce mode de propulsion. Sans pédales et sans guidon ce n’est pas du tout commode        

16:02 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)

08/02/2025

Une semaine ensoleillée

Il était temps que la météo change le disque des jours de froidure et de brouillard sur un fond de nouvelles du monde peu enthousiasmantes. Blotti dans mon fauteuil mes yeux erraient jusqu’à la bibliothèque objet d’une résolution dont le principal  mérite était de me remettre en mémoire ce nom très usité ; procrastination. Je me demande si  je remettais ce tri des livres pour le plaisir de dire : je suis en pleine procrastination. Plaisir médiocre convenons-en.

Ce  soleil revenu nous a mis aussitôt sur les fauteuils dehors, casquettes sur le nez pour les yeux. Tout engourdi de ces rayons j’entendais mon épouse évoquant un  village de nos tournées en C-car où on voyait les mêmes vieux sur le même banc à chacun  de nos passages. Drôle de souvenir ! D’abord personne ne vient nous observer dans notre jardin et nous ne sommes pas fixés quotidiennement sur ces fauteuils.

D’ailleurs ce temps euphorisant nous avait poussés vers Chamrousse. Avec le plaisir de ce petit miracle cent fois observé. On gravit cette route dans une espèce de bouillasse de brume et de ciel sombre. Dans les derniers virages, on émerge dans le soleil  qui émerveille les sommets enneigés. Chausser les raquettes s’imposait de marcher dans un tel paysage. Dommage que la piste soit balisée de crottes de chiens égrenées régulièrement sur la piste par les petits poucets des temps modernes.

Il n’y a pas que la nature qui se réveille. Les cyclos du club tenaient la grande réunion de début de saison. Quoi qu’on fasse après on ne peut pas manquer cella.  Le plaisir est le même que la lecture des cartes avant une randonnée.  Assis sur son siège qu’on prend pour une selle on se fait une provision d’endorphines à consommer sans modération.

Après la quasi débauche musculaire, c’était opportun de se muscler un peu l’esprit. Facilité par le concert que notre fille avait eu la bonne idée de nous offrir pour Noel. Dans cette superbe salle où trône un orgue moderne et puissant qui  valait à lui seul l’orchestre pour soutenir, parfois étouffer, le quatuor à cordes dans son registre classique.

J’avais entendu un jour que la décroissance musculaire s’opérait par paliers. Ma balade raquettes  sur le même sentier que l’an dernier m’a bien fait voir que j’étais tombé sur le palier du dessous. Je ne peux pas savoir combien il en reste mais celui-ci est un palier plat, long, prêt à m’offrir encore des semaines en soleillées.

15:08 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

23/12/2024

Une autre catégorie de "bi"

Avec ce froid quasi jurassien agrémenté d’un vent polaire, j’avais bonne conscience de ne pas gambader dehors et de rester au chaud dans mon fauteuil. En outre la télé nous proposait une course de biathlon. Ce sport pose une question de fond justement. Pourquoi en glissant sur des skis pas forcément de manière  aisée, doit-on en plus s’embarrasse d’une carabine et ponctuer sa course de quelques tirs sur des cibles ?

C’est encore un truc qui vient des militaires. Un peu avant le début du XXième siècle, le grenoblois Duhamel avait repéré chez les nordiques ces drôles de planches qui permettaient de se déplacer sur la neige où on avait jusqu’alors des raquettes et il en avait expérimenté une paire sur les pentes de Chamrousse.

Mais les militaires toujours à l’affut d’améliorer leurs prestations ont vite adopté cet outil permettant d’aller dans des coins jusqu’alors inaccessibles et de se déplacer rapidement sur la neige. Et en 1900 un 1er régiment de chasseurs alpins est doté de skis. Qui feront des merveilles, plus qu’avec les fusils, quand Lionel Terray et les meilleurs alpinistes du moment, intégrés à la fameuse Compagnie Stéphane, seront sur les pentes du Mont-Cenis.

Y aurait-il un  virus guerrier depuis Vercingétorix ? Notre fils rêvait d’un pistolet. Sa mère n’en voulait pas à la       maison, fut-ce en jouet. Le garçon, discipliné et obéissant par ailleurs, assouvit son désir d’arme chez le voisin doté d’une carabine. Qui lui apporta peut-être du  plaisir mais surtout une dent cassée. L’autorité parentale était sauve  puisque le défi était chez le voisin.

Pour en revenir aux biathlètes, ils ne semblent pas atteints du virus. De ce que je sais, pas chasseurs, ils laissent courir les sangliers et les chevreuils. Même si leur pseudo-amateurisme les incorpore aux douanes ou  à l’armée, ils réservent leur carabine au tir sur les cibles du biathlon.

Nous avons essayé de mettre nos enfants et petits-enfants sur des skis (sans carabine). Puisse cette activité, un brin ringarde, leur épargner la tentation de vouloir faire du mieux avec ce qu’on a, comme les militaires le font avec les drones aujourd’hui.

09:04 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)