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30/10/2019

"Aller là-haut siffler sur la colline" (J.Dassin)

En même temps que je vais ranger mon vélo pour la pause hivernale, je vais ranger aussi mes diatribes à l’égard des chiens, même agrippés à mes mollets. La défense des animaux en effet est au pinacle dans un contexte qui statufie la nature en super-star. Etre « in » aujourd’hui, c’est vivre nature,  bouger nature,  manger nature. Bien sûr, la viande est bannie et les algues ou la soupe d’orties sont chaudement recommandées.

Amoureux de Dame Nature, chacun fait son petit Saint-François. Pour glorifier « mon frère le loup », « ma sœur la guêpe » et bien sûr « mon frère le chien ». Pourtant quand le citadin frais converti nature pensait caresser une  vache, il  se fait charger par « mon frère le taureau » qui ne supporte pas ces privautés.

Pour l’autre chose qui a le vent en poupe, la méditation, il est recommandé de la faire en pleine nature pour bénéficier de puissantes ondes positives. Je sais que mes fesses  ressentent parfaitement les cahots de la route transmis à ma selle de vélo mais je ne leur connais pas une éventuelle connectique avec la Terre-mère.

Ce que je sais en revanche, quand je m’assieds dans l’herbe, plutôt pour un pique-nique que pour une méditation il est vrai, c’est que je ne manque pas d’être agressé par « mes sœurs les fourmis », pas convaincues de mes convictions fraternelles.

Peut-être pour éviter cela, certains naturopathes préconisent d’étreindre les arbres. On y reçoit là aussi certaines ondes positives particulières. Décidemment peu franciscain ni assez ami des arbres, si j’ai la hardiesse de le faire, le principal gain que j’en récolte, c’est de la résine sur mes vêtements. Pas fous,  les purs naturistes se mettent les fesses sur un sable protégé des regards et surtout des plantes et bestioles indésirables.

C’était évident que le nouveau prestige des animaux allait sévir aussi en politique. C’est ainsi que le grand chef écolo a fait du pied au parti animaliste pour d’éventuels fructueux accouplements.  Mais l’ami  des bêtes lui a dit « d’aller là-haut siffler sur la colline ». Pas même assuré d’y rencontrer des « bergères jolies » ! 

 

 

09:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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