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03/03/2022

Ca consulte tanr et plus

Suis-je bien crédible pour parler des consultants, moi qui ai fini ma vie professionnelle dans ce métier. Attention aux généralisations tendancieuses : je ne fus jamais le consultant de la fameuse histoire : le consultant qui vous a vendu une expertise sur l’heure commence par vous emprunter votre montre et oublie de vous la rendre.

Ceux que je vise aujourd’hui sont les cabinets internationaux qui ont vendu leurs services à l’Etat français depuis 15 ans. On découvre aujourd’hui (il n’est jamais trop tard pour bien faire) que notre haute fonction publique s’est déchargée de son boulot, à propos d’à peu près tout, pour des milliards d’euros. Outre le coût, cela signifie que ces hommes prestigieux diagnostiquent notre économie, écrivent nos lois et finalement nous gouvernent depuis longtemps.

Est-ce le prestige de leur compétence ou l’adresse de leurs vendeurs ? Toujours est-il que la tendance à donner le travail pour quoi on a été embauché à des extérieurs couteux se répand. J’en fus victime ce matin. J’avais déjà eu un peu de mal dans ce centre de radiologie à préparer ma radio, avec tous les détails techniques demandés, sur une borne informatique à la place de la personne humaine (qui parle, qui écoute) habituelle. Quelques jours plus tard, confiant, j’allais vers la sortie, où à l’énoncé de  mon nom on me donne les résultats. Trop simple en effet : les consultants ont œuvré. Il fallait ce matin repasser devant la borne, y scanner ses documents, puis attendre avec un ticket qu’on nous appelle pour retirer les résultats.

Depuis longtemps, la S.N.C.F. nous a mis des bornes pour obtenir un billet. A voir l’énervé qui donnait des coups de pied dans la borne, on pouvait supposer qu’elle ne l’avait pas satisfait. Sans doute pour cela, les malins en informatique obtenaient leur billet sur le logiciel ad-hoc. Jusqu’à ce qu’une tombée de consultants bricolent le logiciel et le rendent moins opérant, au dire de quelques proches.

En contraste à ce triste tableau, je dois dire que le fameux « impots.gouv. » marche bien. Les râleurs diront que pour prendre notre argent, le ministre des finances se débrouille pour que ça rentre. Toujours positif, je remarque que « impôts.gouv. » respecte les dates et les montants prévus, rembourse les trop perçus. Et tant mieux s’il remplit les caisses de l’état de la bonne façon. Ne serait-ce que pour payer… les consultants !

09:48 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2022

Session de rattrapage pour les "gilets jaunes"

Pour moi qui ai redoublé mon 1er bac (à l’époque très ancienne où il y en avait 2 ; 4 matières à l’écrit, 6 à l’oral pour chacun), pas de doute : on est meilleur la 2ème année. Cela n’a pas marché comme ça pour la 2ème session des « gilets jaunes ». Certes, comme l’écrivent les bons auteurs, « il ne faut pas insulter l’avenir ». Mais malgré le tonitruant racolage sur les réseaux sociaux, il n’y avait pas foule sur les itinéraires préparés le dernier week-end.

Le plus clair de l’opération : ces manifestants surgis il y a quelques mois d’une relative augmentation du carburant ont consommé des hectolitres d’essence ou de diesel et envoyé des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. A défaut du gouvernement, la planète en a été sidérée.

Mais, me dit-on, il n’y avait pas que des « gilets jeunes » dans ces convois dits de la liberté. Entre nous, être obligés d’emprunter son slogan aux canadiens, c’est un peu « petit bras ». Les américains, il est vrai, ne sont pas chiches avec la liberté. Ils en collent partout de leur « freedom », la même que celle que Bush junior avait exportée  en Irak avec le succès qu’on connait.  

La liberté affichée des « convois de la liberté », anti-vacs et anti-passe est une liberté assez ébréchée, ça sent plutôt le caprice individuel. « Moi, je fais ce que je veux ; je ne veux pas m’intéresser aux soignants des unités de réanimation submergés de patients, non- !vaccinés à 80%, et qui empêchent qu’on soigne les autres malades ».

Ceux-là représentent un autre courant. Vaccinés, sans gilet jaune, sans gilet du tout, ils ont prévu une semaine de vivres pour un régiment qu’ils sont fiers de montrer. Comme il faut une bonne raison d’être là, ils sont anti-Macron. Ils se sont donné bien du mal : ils pouvaient rester chez eux pour manifester leur hostilité. Certes, mais avec qui alors boire le rouge et manger le saucisson.

On ne voit pas bien où ces convois les mènent tellement ces attelages sont hétéroclites. Comme eut dit le Baron dans un autre contexte : l’essentiel est de participer. Je vois pourtant quelque chose de positif dans cet embrouillamini : ces gens tellement divers réussissent à fonctionner ensemble avec une belle énergie. Dommage qu’elle ne s’exerce pas dans la bonne direction.

11:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

11/02/2022

Vivement la retraite (proféré par chacun de nous au moins 1 fois dans sa vie)

Même très distraits, vous avez sûrement remarqué que nous sommes en campagne présidentielle. Avec d’ailleurs beaucoup de bruit sur les candidats échangeant les habituelles phrases assassines et assez peu de propositions sur les programmes. J’ai quand même déniché quelqu’un qui parlait de retraites.

Il posait bien l’équation : les cotisations des actifs paient les retraites de ceux qui ont quitté le travail et, idéalement ça doit s’équilibrer. Tout en déplorant qu’on ne fasse pas assez d’enfants, de futurs « actifs », à de brillantes exceptions près, c’était pour lui le plateau à ne pas toucher. Il y avait donc trop de retraités. Sans parler expressément d’en supprimer, pas bien vu sous nos latitudes, son propos laissait planer une suspicion d’un excès de zèle, à la 1ère attaque du Covid, pour épargner les anciens.

Quand on parle de retraites, très subjectivement, ça me parle. Et j’ai envie de dire à ce conseiller-expert auprès d’un des candidats, qu’il va dans le mauvais sens en s’en prenant au plateau-retraité de la balance. Car, ce n’est pas fini. J’étais, en fin de semaine, à la réunion de mon club de retraités qui programmaient leurs sorties-vélo pour la saison prochaine. Le ton plutôt enthousiaste pour commenter les projets de l’année laissait entendre qu’ils étaient disposés à faire des haltes au sommet des cols gravis plutôt qu’aux « jardins du souvenir ».

Au cours de cette réunion, quelqu’un est venu me taper sur l’épaule. C’était ce neveu, Pierre, à l’époque étudiant à l’ENSIMAG, qui venait partager notre diner assez ponctuellement le mercredi soir. Un peu perdu de vue lors de son travail, j’étais tout ébahi de le retrouver, retraité, prêt à partager nos balades.

Et ça continue : notre gendre  vient de laisser ses stylos pour des chaussures de marche. Nos propres enfants emploient, de plus en plus souvent dans leurs conversations, les mots de fatigue, d’élèves impossibles, augurant, qu’à brève échéance, ils vont venir grossir le groupe des actifs-autrement. Au grand dam du conseiller-expert du début.

Je lui rappellerai que les retraités, pas forcément démunis, achètent ce qu’ont fabriqué les actifs, tels le robot à tout faire en cuisine ou le vélo électrique. A propos d’élections justement, ce sont les retraités qui forment le plus gros bataillon d’électeurs, pas toujours au goût des jeunes. Pour compenser, ceux-ci pourraient tâcher d’obtenir le vote des 18-25 ans qui s’abstiennent, parait-il, à 70%. C’est vrai qu’à ces jeunes, qui en partie n’ont pas commencé à travailler, détailler des choix de retraites, n’est pas de nature à provoquer un irrépressible appétit électoral !

09:53 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)