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04/05/2016

"manger, bouger..." et fermer les yeux

On ne peut pas être précoce en tout. Quand beaucoup avaient intégré !'idée qu'ils étaient mortels, cela m'a pris assez récemment. Et le constat de cette issue commune m'a rendu philosophe. Difficile approche car vivre dans ce drôle de monde étonne souvent de réponses contradictoires.

Je suis frappé par exemple de cette quête effrénée d'une vie meilleure. Sans parler déjà d'acharnement thérapeutique, on voit bien que chacun s'efforce de la prolonger cette vie. Principe de précaution brandi à chaque pas, la liste des aliments qui pourraient nous valoir une maladie funeste s'allonge chaque jour. Au dela des aliments, la liste des pratiques à éviter est dense. Boire, fumer, joint ou tabac, est procrit à celui qui pense à sa santé.

Et vivre longtemps serait assez vain si ce n'est pour bien vivre. Et là les recettes remplissent les medias, les réseaux sociaux et tout ce qui bruit de nouveautés. Depuis peu, le sport a repris ses lettres de noblesse. Dehors, en salle, dans la neige ou sous la mer, il faut “bouger”. Ce qui peut donner quelques tableaux croquignolets : ces bedaines avachies battant la mesure au rythme des pas pourtant plutôt tranquilles.

Et conserver de bons yeux, de bonnes oreilles, de bonnes jambes, pour quoi faire? Pour courrir devant les “casseurs” qui se sont invités dans la dernière manif ? Avec de bons yeux décompter les rescapés accostant sur une île greque après le naufrage d'un bateau où s'entassaient 200 migrants ? De bonnes oreilles pour écouter son ado bien-aimé téléphoner de la Syrie, heureux du paradis proche quand il se fera exploser à 2 pas de votre rue ?

Pour oublier ce triste monde, ma réponse n'est pas héroïque. J'enfourche mon vélo sans qu'aucun coach médico-psycho-sportif ne m'explique comment tirer le meilleur parti de cet exercice.

09:40 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2016

Trop de précautions nuit

On me connait comme un pourfendeur résolu du principe de précaution. Bien sûr, l’idée en est bonne mais l’excès de précautions rend les gens par trop précautionneux.  Infantilisés, déresponsabilisés, ils acceptent qu’on leur dicte chaque geste sous peine des pires catastrophes. Et les exemples abondent.

En cette période de vacances de neige, on a prévu des gendarmes aux accès des stations pour vérifier que ces skieurs étaient équipés pour gagner la montagne. Comme s’ils ne la connaissaient pas ! C’est vrai qu’on a vu l’an passé des ingénus des plaines, plus riches en gazon qu’en neige, se lancer dans l’aventure aussi démunis qu’un plongeur sans bouteilles.

On rappelle sans cesse aux vieux, ces vedettes de l’inconscience, qu’il faut boire pour ne pas se déshydrater et s’habiller un peu quand il fait moins 20. S’ils sont parvenus à un âge avancé, c’est probablement qu’on leur a tenu la main à chaque instant jusque là.

Cette période de neige est aussi celle des tempêtes, des vagues énormes et des risques de submersion et qu’il faut donc éviter de s’approcher trop près. Evident, n’est-ce pas ! On a quand même vu un couple (des vieux justement) se laisser prendre par la vague. C’est consternant ! Ou ils ne comprennent pas le mot submersion. Ou ils ont monté un coup avec un jeune pour lui laisser la gloire d’un sauvetage.

J’éviterai les mille interdits des ayatollahs de la nourriture qui ont de quoi dérouter les mieux affranchis. Grâce à mes parents d’abord, puis à une épouse attentive, je suis en bonne santé et mange à ma faim. Je trouve mes glucides dans le miel de mes tartines ou le thé de mes bidons de sport. Mes protides se cachent dans une cuisse de poulet ou une sardine. Quant aux lipides, les graisses, je les ai constamment avec moi sous la forme de ces 2 ourlets qui surplombent ma ceinture.

11:26 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)

20/01/2016

Bonne année, mais oui!

Si les vœux de bonne année s’étendent, selon le rituel, jusqu’à fin janvier, c’est qu’il y a vraiment abondance en la matière. On les a en avalanches, par cartes virtuelles, cartes papier, avec photos, sans, par mails plus ou moins originaux. Une telle masse de vœux devrait nous garantir une année particulièrement heureuse !

C’est vrai que sous ces bruits de bottes, de bombes, d’explosions, on a peine à croire qu’on va vivre bien. Heureusement, pour rester zen, on a plein de bons souvenirs. Il suffit de feuilleter ses albums photos, de consulter le disque dur du P.C. ou même de titiller son temporal gauche. C’est pour ça que je mets un casque à vélo pour ne rien laisser échapper de ma mémoire en cas de chute du mauvais côté.

Et tant pis si l’année nous apporte la nouvelle d’une maladie à issue fatale. Aussi bien, on y va vers l’issue fatale, la maladie éventuelle n’en est qu’un prétexte. L’essentiel n’est-il pas d’avoir bien rempli sa vie. Dans mon club de retraités, chaque année apporte son lot de départs. Je suis toujours frappé d’entendre le conjoint survivant, une veuve souvent, nous dire : « Du moins, il a vécu jusqu’au bout ce qui lui faisait plaisir »

Alors, je vous souhaite une bonne année, bien dense et bien remplie, autant que celles d’avant et celles d’après !

09:33 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)