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06/11/2018

Court circuit à la maison

On percevait à quelques réponses un peu péremptoires, à des haussements d’épaule esquissés qu’un fossé s’était creusé entre les nouvelles générations et nous, les vieux. Un hiatus particulièrement palpable s’agissant de l’univers connecté. Par exemple  lorsqu’un petit enfant résout comme une évidence le problème sur lequel on avait buté.

De là l’obsession de devoir se raccrocher aux fils de l’électronique pour ne pas être définitivement largués. C’est dire si nous avons accueilli avec enthousiasme la promesse d’un internet livré par la fibre. Légèrement hésitants quant à ce qui allait nous arriver, on s’est lancés gaillardement dans l’attente, telle du Messie, de la miraculeuse fibre. Testant les prises, déplaçant de meubles pour faire de la place à la nouvelle née déjà adorée.

Par un de ces hasards prémonitoires, c’est aussi à ce moment précis que la ligne téléphonique d’un de nos portables s’est éteinte, se joignant au silence de notre ligne fixe que les techniciens avaient promptement « écrasée » avant la nouvelle. On a préféré ne pas s’interroger sur la fiabilité des nouvelles techniques, en ne nous imaginant pas sur la table d’opération quand survient une panne de ces superbes machines.

Pour dissiper nos éventuelles sombres pensées, les techniciens de l’installation de la fibre sont arrivés, très pros. On le voyait à leur façon décidée de démonter plusieurs prises, de tirer sur les fils téléphoniques, de s’engager sans obséquiosité superflue dans les moindres recoins de la maison. Avec toutefois des airs dubitatifs. Après ce grand remue-ménage « de la cave au grenier », de finalement déclarer que, là, c’est pas possible ! Des fils trop petits, des gaines trop minces, bref, une installation trop vieille. Comme les propriétaires, semblaient-ils dire avec respect.

En pareil cas, me direz-vous, que font les vieux ordinaires ? Ils disent : « ça suffit ! aux orties, toute cette panoplie électronique qui déraille ! ». Nous sommes juste pas ordinaires et nous avons gardé nos équipements brinquebalants jusqu’à meilleure fortune En effet, sans connexion, comment faire notre déclaration de revenus, même minces ? Comment obtenir la carte grise de notre hypothétique nouvelle voiture ? Surtout comment regarder les photos de notre arrière petit fils sur Viber ?

09:41 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1)

01/11/2018

Tricher au jeu sans gagner est d'un sot ! (Voltaire)

Chacun de nous aspire non pas à sa part de bonheur (on ne peut quand même pas demander l’impossible) du moins à se sentir vivre normalement “bien dans ses baskets” (n’ayant plus d’ados sous la main, je ne suis plus au fait des derniers avatars de la “zénitude”) Et que surviennent les difficultés, et l’époque ne manque pas d’en proposer, le réflexe courant est de s’en prendre à l’environnement, à autrui dans une posture de victime, un statut pouvant provoquer intèret et compassion, quitte à truquer un peu les faits.

Le moindre match de foot nous en offre une palette édifiante. Il suffit de voir avec quelle maestria celui-ci se tord de douleur après un coup éventuellement reçu et espérer ainsi obtenir la sanction de l’arbitre. D’ailleurs l’auteur présumé, assez  conscient de n’avoir rien fait, de se précipiter auprès du “blessé”, espérant, lui, éviter par sa sollicitude le carton jaune.

En matière de jeu, nos ténors politiques sont plutôt de bons acteurs. On en a vu dans les derniers temps quelques-uns soupçonnés de tricheries fiscales, objets de perquisitions, pousser des cris d’orfraie au complot politique dont ils étaient l’objet. Parmi ceux-ci, Mélenchon a même filmé la scène à destination des médias et réseaux sociaux pour amplification de l’injustice dont il était victime. En fait, la justice, l’officielle, nous dira pour les Fillon, Le Pen, Mélenchon et autres le bien-fondé de l’accusation.

Il y a aussi cette autre victime au supermarché, complètement enveloppée dans sa burqa, qui m’expédie son caddie dans les chevilles. Le seul reproche lu dans mes yeux fait déjà sortir les prémices de la justification. Si j‘ouvre la bouche, j’aurai droit aux anathèmes coutumiers de raciste, d’islamophobe.

On se souvient des cours de récréation, ou de classe, où l’élève, pris sur le fait, sort la minable excuse :”c’est pas moi, M’sieu”. On pourrait se dire que tous ces mauvais acteurs font un heureux retour à l’enfance avec sa part d’innocence et de naiveté.. Mais ces “enfants” qui ont déjà pas mal bourlingué maîtrisent parfaitement tous les codes de la roublardise, assez pour nous enfumer!

17:37 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

19/10/2018

Où l'on voit qu'on est "out of touch"

J’avoue éprouver de la bienveillance vis-à-vis des border-collies capables de pousser avec habileté un troupeau de moutons jusqu’à son enclos. Aussi une vraie sympathie pour la bonne bouille des saint-bernards, même s’ils n’ont jamais eu un tonneau de rhum pendu au cou pour secourir les naufragés de la neige.

Cela ne réussit pourtant pas à annihiler  une animosité tenace à l’égard des chiens en général. Pas seulement en tant que cycliste quand, faute d’atteindre nos mollets, ils tâchent de nous faire chuter. Mais aussi parce qu’ils ont le don d’aboyer vigoureusement aux endroits et heures du repos. Par exemple quand on s’apprête à siroter un apéritif en terrasse. Le prolétaire gauchisant a beau me dire qu’assez riche pour avoir une terrasse, je dois en supporter les inconvénients, des aboiements à la tonte du samedi, je n’en démords (Ha, Ha,) pas !

Mais je sens que je vais devoir mettre une sourdine à mon animosité tant j’entends monter une bronca voyant dans les animaux nos semblables, émotions et sentiments compris. J’adhère assez à l’idée de réduire ma consommation de viande et je peux même soutenir les efforts tendant à réduire les traitements agressifs aux animaux. Mais démolir la vitrine d’un boucher ou d’une pâtissière (elle utilise des œufs et du lait) ne me parait pas très adroit pour défendre la cause animale.  

Les antispécistes (les super amis des animaux) n’en restent pas là. Pour eux, les animaux sont nos égaux. En foi de quoi, je devrais traiter la chienne braillarde d’à côté avec la même gentillesse que mon épouse. Et probablement, comme le préconisait un voisin nivernais, proposer une sécurité sociale pour ces pauvres animaux. En tous cas, sans doute mu par un résidu d’orgueil humain, j’ai de la peine à admettre le poisson rouge qui me regarde bêtement dans son bocal comme mon égal !

On peut s’attendre à voir éclore l’inévitable Rousseau animalier pour prétendre que les bêtes naissent bonnes. Je l’attends de pied ferme pour un duel, verbal mais musclé, quand un moustique-tigre aura essayé de me coller la dingue ou quand une guêpe m’aura fait cadeau de son dard et d’une douloureuse  inflammation.

Doués de sentiments peut-être, nos amis les bêtes, mais pas tellement d’empathie ! Est-ce qu’il tient compte de ma sympathie pour les border-collies ce rottweiler de la voisine qui s’en prend à mes fesses ? Plus simplement, le chat de mon fils en pension à la maison frétille un peu quand je lui sers ses croquettes, mais grogne quand j’essaie de le caresser ! Mais sans griffer, soyons justes.

15:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)