24/07/2018
Un km à pied, ça use, ça use..(vieux chant pour aider les marcheurs)
Généralement les jeunes manifestent une sorte de condescendance vis à vis des anciens qui le leur rendent bien. Dans la famille de mon épouse, ce sont les jeunes qui dominent et particulièrement sa jeune soeur. Sous son impulsion, on adhère de plus en plus au bio, on mange des courgettes cuites à la vapeur, on restreint le sucre, dénommé le "poison" par la maitresse. Elle vient d'inciter mon épouse à se munir de chaussures particulières. Elles doivent être souples, un peu sportives, mais avec des airs de luxe.
Si on ajoute qu'il leur faut une pointure adaptée aux pieds qui soutiennent sa grande stature, qu'elles doivent ménager un récent souci médical, le choix sera difficile. Autant dire qu'on vise "Mephisto", dans son domaine la marque de référence. Et voici la déchaussée partie à la recherche de la perle rare.
Elle nous revient avec des chaussures qui ont le prix des Méphisto, mais qui ne sont pas des Méphisto. Elles correspondent au cahier des charges : d’allure sportive, d’un luxe terriblement discret. Passés les 1ers instants d’admiration, il me reste à me préparer à mon rôle de majordome anglais qui adoucit les chaussures neuves de son lord. En effet, par une heureuse conjonction, nous partageons, avec mon épouse, la même pointure. Il est donc admis que je porte ses chaussures neuves pour les « faire ». Mes pieds de baroudeur ayant la capacité de modeler le cuir.
Guère après la conclusion de ce contrat, il y a comme un nuage sur cette belle opération. Selon une coutume, devenue habituelle chez nous, on fait 2, parfois 3 échanges avant d’adopter une nouveauté. Mon épouse, dans son meilleur rôle de « hardeuse », se sent d’affronter le monstre « Méphisto » Et elle le fait, rentrant triomphante, avec de nouvelles chaussures.
Ajustées au prix « Méphisto », elles en sont réellement. Du coup, plus nettement luxe que sport, et même, comme on dit d’une tenue : « habillées ». Je ne suis pas sûr qu’elles correspondent au projet de la petite sœur. Du moins mon épouse, toute à la joie de sa « victoire », envisage, avec elles, des kms sans douleur. Tellement bien les petites dernières qu’il est possible que je sois dispensé du boulot de majordome !
18:20 Publié dans Shopping | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2018
Une petite goulée de Vercors, en passant
Enfin décidés à consommer un cadeau de Noël qui commençait à moisir, nous avons jeté notre dévolu sur le Vercors, à Chichilianne. Plus précisément dans son hameau de La Richardière. Lieu plein de souvenirs puisque c’est là que nous avons fait notre 1ère sortie avec notre 1er C-car.
Un souvenir qui s’estompe par la majesté du lieu. Nous sommes adossés en effet au Mont-Aiguille, cette énorme dent dont la position isolée attire forcément le regard. Presque tout le monde sait qu’il fut gravi une 1ère fois par le Capitaine de Ville sur ordre de son roi. On sait moins que le pilote de montagne Giraud a réussi à y poser son avion en 1957. Y aurait-il chez ceux qui portent ce patronyme comme un gène d’audace et d’aventure ?
Toujours est-il que ma marcheuse habituelle, handicapée en ce moment a trouvé la force de parcourir plusieurs centaines de mètres sur ce chemin malaisé qui mène au Pas de l’Aiguille. Moins courageusement, j’ai refait le lendemain à vélo le Col de Menée. Encore un souvenir de la découverte des multiples possibilités qu’offrait Grenoble en y arrivant il y a 40 ans. En particulier, ce qu’on nommait « le tour du Vercors » : partis de Claix, grimpés à ce même col, puis Die, remontés au Col du Rousset pour le casse-croûte et finissant à Grenoble ce raid de 200 kms.
On se sent bien sur ce plateau calcaire, avec sa plante emblématique; le buis comme dans le Jura. On ne saurait manquer justement les buis taillés des Gorges des Gas. Elles nous ont offert une véritable oasis. Dans un renfoncement de la falaise, une léger glou-glou formait une vasque d’eau fraiche. C’est dire que le pique-nique fut royal et ma sieste une des meilleures « hors les murs ».
Sur le chemin du retour, on a croisé des hordes vacancières fonçant vers le sud. Et pas un regard sur le Vercors ! Les malheureux : ils ne savent pas ce qu’ils perdent !
08:51 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)
06/07/2018
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis
La formule me plaisait déjà beaucoup, mais je la chéris davantage aujourd’hui car j’ai changé d’avis. J’étais arc-bouté jusqu’alors sur le refus d’utiliser un vélo électrique avec, pensais-je, quelques bonnes raisons.
Il me semblait notamment que faire fonctionner les muscles de mes jambes sans assistance pouvait retarder l’inéluctable décrépitude.
L’autre raison est plus sournoise : entendre mes proches, ou très proches, me dire : « si tu tiens absolument à faire du vélo, fais-le mais avec un moyen adapté, un V.A.E. ». Cette façon de me rejeter dans les limbes du grand âge me hérissait un peu le poil.
Or, dans ma dernière sortie à vélo, que vois-je ? Deux copains, habitués comme moi à grimper un col avec pour seul viatique leurs 2 jambes, se pointant aujourd’hui juchés sur des vélos électriques. Tout au long des 960 mètres de dénivelée que comportait la sortie, en voyant mes 2 joyeux drilles vibrionnant autour de nous, je moulinais, du cerveau, sur le thème : pourquoi eux, (quelques années de moins que moi) et pourquoi pas moi ? Et c’est ainsi que j’ai changé d’avis.
Mais décision n’est pas action, surtout avec papy. Avant de faire chauffer la C.B. j’ai fait chauffer l’ordi. Il me fallait me familiariser avec ce nouvel engin et comprendre, par exemple pourquoi la même batterie de 36 vols produit parfois 280 watts et parfois 800.
Muni du minimum technique, il me restait à aborder les vélocistes de Grenoble. Par chance, comme à la coupe du monde, j’ai vite trouvé les 2 finalistes. Grâce à mon mini-paquetage technique, j’ai décelé rapidement le gagnant. Gagnant, on peut le dire, car l’engin n’est pas donné ! Surtout quand la machine du vendeur a refusé le paiement en 4 fois parce que j’ai passé 80 ans. Décidément ! Je suis quand même ressorti la bête en laisse.
Passé le temps du « doctus cum libro », le concret s’imposait. Les pentes de Chamrousse étaient le bon coin pour tester l’animal. C’était attendu : la descente se déroulait super ! Mais la montée était formidable aussi. J’ai trouvé qu’on pouvait même encore pédaler, et pas qu’un peu.
Maintenant, nouveau Centaure, aurai-je le temps de rattraper les plus de 100000 kms réalisés avec mes seules jambes.
14:57 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)