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22/10/2019

"Mais où sont les neiges d'antan" (F.Villon)

En réalisant la semaine passée ce qui risque d’être ma dernière sortie à vélo, j’ai pu apercevoir sur les sommets environnants la première neige, prémisse de futures et amples chevauchées à ski.

A vrai dire, pas vraiment fâché de laisser le vélo qui ne m’a pas procuré une saison inoubliable. Malgré le soutien de l’électrique, je n’ai pas dû totaliser 1000 kms. Trahi largement par une canicule qui me coinçait à la maison.  Les acharnés du club ont poursuivi le programme en ignorant superbement que sous ces températures brulantes, il faut calfeutrer les personnes âgées.

Le vélo demeure aussi une source permanente de dangers. Je ne fais pas référence à quelques aléas malheureux qui ont ponctué mes campagnes cyclistes, mais à ces 1000 occasions du quotidien d’aller voir le décor de plus près s. Rien que dans cette sortie, j’ai vu, par 2 fois, un gamin bien masqué par ses parents, débouler au dernier moment sur ma piste de manière très impromptue. J’avoue que pour cette fois, sans doute pour éviter le cumul des ennuis, je n’ai pas rencontré l’ennemi juré du cycliste : le chien.

N’empêche, il est temps de changer d’occupation et de faire les préparatifs du ski de fond. Ce sera assez rapide car les grands soins d’autrefois pour la morte saison n’ont plus cours. L’âge sans doute nous pousse au minimum. On n’a plus à sortir précautionneusement les skis de leur emmaillotage d’été à l’abri de la lumière. Et à racler tout aussi soigneusement le fart de protection de la semelle puisqu’on n’a rien fait de tout ça au printemps.

Ce laisser-aller ne pénalisera pas pour accompagner le groupe pépère du pas alternatif qui m’accueille maintenant. Finis les skis ultra peaufinés pour les grandes chevauchées en skating. Du moins, avec les papys-mamies bonhommes, notre train tranquillet laisse admirer le paysage, permet des  conversations gentillettes ou d’autres à se goberger en chœur sur la maladresse du copain.

En tous cas, comme à chaque début de saison, on se sent des fourmis dans les jambes à l’idée de retrouver les pistes et les copains. Reste à souhaiter qu’on retrouve aussi la neige, un peu alternative depuis quelques hivers. Du moins, sur neige ou sur herbe, on ne souffrira pas de la canicule !

 

 

 

14:33 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

15/10/2019

Les contre-pouvoirs ont-ils passé la main

Dans un post récent, qui se voulait malin, sous le couvert affiché de « n’avoir rien à faire », je laissais entendre mes multiples occupations. Qu’on se rassure : il me reste beaucoup de temps. Pour écouter la radio, regarder la télé.

Lors de ces auditions, ce qui me frappe, après la surabondance-météo et les régimes minceur, c’est l’abondance d’humoristes de tout poil qui a envahi les ondes à toute heure et en toute occasion. Dans leurs diatribes, on se demande s’il vaut mieux rire de ce qui nous entoure. Ou bien , si l’humour peut nous aider à supporter le grand bazar étalé devant nous.

Car on assiste à une mondialisation du chaos. Chaque tyran prend des libertés avec la loi, la justice et tout d’abord avec la simple courtoisie.  C’est le Président des Etats-Unis qui, refusant toute diplomatie, s’adresse à des chefs d’états avec la vulgarité et le sans-gêne d’un voyageur de commerce dans des échanges d’après-boire.

Son élève au Brésil est une copie conforme. Il donne son avis sur la femme de notre président à la manière d’une gouape faisant des commentaires salaces sur l’anatomie  d’une femme qui passe. Son palais présidentiel s’installe dans le caniveau.

Pour ne  pas en rester aux paroles, le Président turc, lui, discute avec des armes. Il envoie ses chars, ses canons contre les kurdes alliés précieux puis abandonnés de tous.  Devant un monde pas totalement indifférent, mais les bras ballants qui semble accepter l’irréversible ! On dirait les parents qui ont laissé grandir un petit monstre incontrôlable et qui, à son dernier dégât, n’ont que : « désolés, mais qu’est-ce qu’on y peut ? »

Ces diverses turpitudes ouvrent un immense champ de philippiques, par écrit, sur scène ou sur les ondes. Les satiriques ont bien vu qu’il fallait cocher d’abord les potentats bouffons avant que le peuple n’imagine que ces violentes indécences sont  des pratiques normales.

Les pitres et les humoristes deviennent-ils le nouveau contre-pouvoir ? En Italie, on a vu grandir le mouvement 5 étoiles jusqu’à une place au gouvernement. Passablement taclé dans sa croissance par son alliance avec le tyranneau de la « Ligue », à qui il a manqué un Juvénal d’aujourd’hui.   

La Tunisie qui peine à consolider son « Printemps » voit un Lotfi Abdelli remplir des salles de 10000 personnes par sa critique virulente du « système ».. On lui prête le pouvoir d’avoir amené un austère prof de droit, Kais Saied, à la présidence de la république depuis qu’il a lui affiché son soutien.

Dans notre pays, qui ne manque pas de chaos, et pas qu’à Marseille ou dans le 9-3,  on peut se demander si Coluche, qui avait commencé une candidature à la présidence, comme un gros gag, n’aurait pas mieux fait de poursuivre plus avant. Il n’aurait pas détonné au milieu de tous ces bouffons prétentieux qui sévissent partout, le vice en moins. Ne lui doit-on pas, encore aujourd’hui, ce monument de solidarité : « les restaus du cœur » ?

15:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

09/10/2019

Des chiffres en avalanche

Si un chômeur me demandait mon avis pour un emploi, au lieu de l’inviter à traverser la rue, je l’inciterais à viser un poste de statisticien. Ces gens-là en effet sont incontournables et publient des chiffres impressionnants  à chaque instant. On lit 300 femmes battues à mort par leur conjoint, 3000 tués sur la route, près de 80000 morts dus au tabac, sans parler de ceux qui sont dus à la pollution, à la grippe.

Tous ces décès dramatiques sont classés grande cause nationale. C’est-à-dire que les medias à grand renfort d’experts, pendant une semaine, pour autant qu’un ancien président ne décède pas à ce moment-là, vont se chamailler sur les chiffres, les causes, et puis plus rien. Comme les chiffres sont sensiblement les mêmes l’année suivante, on peut penser que les experts sont brillants sur les causes et moins sur les solutions. La France serait-elle un cimetière de grandes causes nationales.

Je voudrais revenir justement sur une cause oubliée souvent : l’alcoolisme. Pour son importance d’abord. Près de 50000 morts, ce n’est pas rien. C’est vrai que les alcooliques s’éteignent pour des raisons variées, cancer, cardio-vasculaires, suicides, qui ne sont pas forcément publiées comme rapportées à l’alcool.  Et puis, la France est quand même un haut lieu de la gastronomie, dont le vin, qu’on doit absolument ménager.

Quand on en parle pourtant, il y a un absent de taille dans le propos : le lobby alcoolier. Evidemment, il ne se montre guère mais il est là à chaque occasion, pour chanter les vertus du vin. Il y a toujours une grande voix, un professeur de médecine par exemple, pour prétendre, « scientifiquement », que le vin, le tanin du rouge par exemple, est bon pour la santé.

Il sait aussi sponsoriser la fête de rentrée d’une grande école et pas seulement avec de l’eau minérale. Sûr que les futures élites du pays auront plus tard un souvenir plus sympathique que grondeur des produits qu’on leur a offert. On me dit : il y a la loi. Certes, parlons-en de la loi !

On vient de proposer justement d’aménager la loi qui interdit l’alcool dans les enceintes sportives. Bien sûr au nom de la sympathique convivialité qui entoure un succès sportif, ou même l’échec. Et d’ailleurs, on ne ferait que légaliser la tolérance qui n’a pas attendu cette modification pour déborder.

On ne parle pas beaucoup non plus des proches de l’alcoolique. Une petite touche d’empathie du style : « les pauvres, c’est pas de chance ». On commence à reconnaitre le rôle important des aidants qui se sacrifient auprès d’un malade confronté à une grave maladie. Devant un proche  confronté à la maladie alcoolique, l’aidant hésite sur son rôle.

Le lobby alcoolier s’est trouvé un allié de poids : Trump. En menaçant de taxer le vin  français, il a déclenché une vraie bronca. C’est sûr : il s’attaque à un fleuron de notre patrimoine que chaque français se doit de défendre. En outre, quand il s’agit de répondre aux outrances de ce bouffon,  c’est l’unanimité assurée.

15:40 Publié dans santé | Lien permanent | Commentaires (0)