12/07/2019
La consolation de la vieillesse est de rendre la jeunesse heureuse (Voltaire)
De tous temps, il y a eu une sorte d’incompréhension entre les jeunes et les vieux. Chaque camp distribuant, plus ou moins finement, ses critiques à l’autre camp.
Fatalement dans le camp des vieux, j’assume que les jeunes m’énervent un peu. Je crois qu’ils font exprès de nous mettre sous les yeux leur beauté, leur vivacité et leur habileté. Quand une svelte silhouette me passe à vélo, dans un bref éclair, j’admire, suivi aussitôt du mauvais réflexe : quelques années plus tôt, j’aurais été capable de la suivre, peut-être de la doubler.
En plus, les jeunes ne pensent pas comme nous, ne font pas comme nous. Quand nous sommes prêts à convoquer le conseil des anciens pour savoir s’il faut mettre de l’huile d’arachide ou d’olive sur la pizza, eux mettent celle qui leur tombe sous la main. Si c’est bon, ils gardent, sinon, ils l’abandonnent.
Ils n’utilisent plus les dictionnaires, ils ont le sacro-saint Google. Grâce à quoi, ils se permettent de nous contester. A voir ces cohortes de hollandais répandus sur la France d’un bout de l’année à l’autre, je les aurais crédités d’au moins 30 millions d’habitants. Et le google-man de me contredire avec 17 millions !
On voit bien que mes critiques sont molles et que j’ai surtout envie de me faire plutôt l’avocat de la jeunesse. En effet, non contents de nous saluer comme je le relatais récemment, ils cherchent à nous aider. Dès qu’on s’efforce de monter un objet lourd dans le filet du train, une jeune main aussitôt vient finir le mouvement.
On nous aide aussi à rester dans le coup, avec internet justement. Mon petit-fils informaticien n’est pas seulement ma « hot-line » habituelle. Il vient de s’emparer de mon P.C. pour le booster d’un nouveau disque dur. Déjà tout heureux de pouvoir écrire avec cet engin, je découvre aujourd’hui qu’on peut aller fouiller jusqu’à ses entrailles !
Si « la femme est l’avenir de l’homme », la jeunesse est l’espoir de demain. Je veux croire que nos petits-enfants sauront s’emparer des inventions de notre génération, dont l’internet, pour en faire le meilleur usage. N’est-ce pas la jeunesse qui s’est montrée la plus déterminée sur la défense de notre planète malmenée ?
10:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/07/2019
Des drôles d'idées pas drôles
J’envoie volontiers à tous les échos quelques ukases qui sentent un peu le « facho » mais que j’aimerais partager avec vous. Car derrière ces idées un peu « beauf », il y a souvent quelques soupçons de bon sens. Dans cette panoplie bien fournie, j’en sors particulièrement deux.
J’aimerais tout d’abord préconiser un CAP de parents. Ayant franchi toutes les étapes de ce parcours, j’en connais les difficultés. Justement, parent débutant, on sait que si on rate une opération avec le bébé, il n’y a pas de pièces de rechange, ce qui invite à la plus grande prudence. La nouvelle génération, qui donne souvent l’impression de savoir tout de naissance, ne s’embarrasse pas de telles restrictions et jette gaillardement aux orties les conseils qui, forcément, datent. D’ailleurs pourquoi consulter un pédiatre quand on a les réseaux sociaux !
Pour les automobilistes, je ne proposerai pas un CAP, le permis de conduire étant censé garantir une certaine capacité à la conduite. Au vu de ce que je constate, je préconiserais plutôt un test d’intelligence, corrigé avec bienveillance, ne demandons pas la lune !
Dans les multiples incartades produites par les automobilistes, l’exemple de leur façon de se comporter avec les cyclistes sera suffisant. Très classique, ce super-rigide qui veut et dépasser et respecter la ligne jaune, n’a d’autre ressource que de pousser le vélo vers le fossé.
Plus stupide, dans la même configuration mais avec une voiture en sens inverse, le conducteur ne va quand même pas risquer de froisser sa tôle brillante et impeccable et se fera moins mal en froissant le vélo. Si celui-ci n’a pas anticipé en se jetant sur le bas-côté.
J’entends vos murmures : encore des examens à passer. J’ai aussi la solution. Il suffit de faire de la place en supprimant le brevet. Il servait un peu d’échauffement en pensant au bac, tellement changé qu’on ne s’y prépare plus par ce moyen. En outre, avec des épreuves forcément réparties au gré des besoins, on ne craint pas les reports pour cause de canicule.
Mon gros souci avec ces nouveaux examens, même bienvenus à mon sens, c’est qu’ils ne seront repris par aucun parti en place. On comprend que ce ne soit pas une demande pressante des électeurs et on n’a plus de ces politiques hardis prêts à houspiller la bronca de ceux-ci.
10:49 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
29/06/2019
Les embarras de ma rue
Invité par la Mairie à participer à une réunion à propos du projet d’un nouveau stade, je voulais y voir un souci d’écoute des citoyens. En fait, il ne s’agissait même plus de « vendre » le projet puisque déjà décidé. Mais de tâcher de faire oublier les désagréments à venir des travaux, souvenir de ceux du stade précédent, en vantant les avantages du nouveau terrain.
Et d’abord de recolorer de jeunesse une ville déjà équipée de 2 stades dédiés aux boulistes, sportifs qui sentent un peu le retraité. Des jeunes qui seront mis à contribution, forcés d’arriver à pied puisque on ne voit pas d’espace pour des parkings. Dans le stade actuel le parking, pour les footeux, c’est secondaire. Ils préfèrent monter leurs voitures sur les trottoirs, voire sur les pelouses, pour être près de l’entrée du stade, en laissant les places libres du fond, trop lointaines sans doute pour leurs pauvres jambes de sportifs.
En apprenant que le nouveau stade bénéficiera de l’habilitation FIFA, les oreilles se dressent. On a le souvenir du stade de Grenoble vanté par le Président de la Métro, maître d’œuvre, qui allait booster l’équipe de foot. On a vu le résultat : un stade, mais aussitôt une équipe perdue dans les profondeurs du classement des dernières divisions.
On affichait aussi que c’était pour faire mieux connaitre le sport qu’on avait mobilisé la place de la Concorde en y installant 150 activités, dont des piscines. En fait, je crois qu’on a surtout voulu appâter pour les J.O. 2024 que n’enthousiasment guère les parisiens, ni les français.
On devrait s’inquiéter quand les politiques se mêlent de sport. Pour contrer la venue de « burkinis », le Maire de Grenoble a pris la décision radicale de fermer les piscines. Dans les records de canicule qu’on a connus, les piscines auraient du être gratuites, ouvertes à tous sans distinction d’âge, de sexe, de religion. Bien enfermée dans leurs 4 murs l’eau des piscines ne connaitra pas de vague intempestive.
Dans cette époque où le sport est pollué par les politiques, par l’argent aussi, je repense à l’esprit de Coubertin, qui ne se doutait pas que le sport pouvait être une béquille de la politique. Pensant à lui, je vais chaque matin à pied, sauf les jours de canicule, jusqu’à la boulangerie. Je peux ressentir une inquiétude pour une jambe mal réveillée, pour la baguette qui a pris quelques centimes supplémentaires hier, mais en aucun cas me soucier de savoir si un politique m’aurait poussé sur le chemin.
10:24 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)