Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/06/2019

Ca va marcher, ou pas ?

Nous venons de rentrer d’une petite équipée en C-car. Une maison à roulettes bien commode, mais qui n’est pas le top de l’écologie. En guise de pénitence, j’ai résolu de tresser des lauriers à celui qui est en tête de la lignée des mobilités, avant même le vélo : le piéton.

Attention, au piéton de base, normal, discipliné. Je ne saurais user mon encre pour des  malfaisants, présents aussi dans cette confrérie. Et parmi ceux-ci, le piéton à chien. Levé tôt il explore les voies passantes et  permet ainsi  à Médor de  déposer au milieu du trottoir un étron répugnant. Un peu plus tard, le piéton, le vrai, devra slalomer au risque de maculer ses chaussures.

Si je reste dans la scatologie, je dirais que pour une grande partie des automobilistes le piéton est une merde. Un gros inconvénient dont il faut se dépêtrer tant bien que mal. Souvent mal. On me dira qu’il y a les passages cloutés pour se protéger. Justement, depuis qu’ils ne sont plus cloutés mais peints, ils ne protègent plus guère.

Avec la pauvre excuse du chauffard pressé : « moi, je travaille ». Quel travail peut être aussi important et urgent qu’il nécessite de me rouler sur les pieds sans vergogne ?

Malgré toutes ces attaques, le piéton survit à la ville. Il aligne quelques centaines de pas jusqu’au tram ou au bus, puis reprend sa marche jusqu’au travail, au centre médical, voire au cinéma.

Il survit aussi dans les champs. Pas le céréalier juché sur son tracteur, mais le bon bougre récoltant ses salades à la main pour une AMAP. Ou ma voisine cunicultrice se déglinguant le dos pour ramasser à ras la terre les fruits dont elle nous régale souvent.

Il survit mieux encore en groupe, en masse. Même sous les menaces, à Hong-kong ou à Alger, on en sait quelque chose. Quand les menaces sont mises à exécution avec un fusil, comme au Soudan, les piétons ne se découragent pas pour autant.

En ces temps de tempêtes et de canicules alternées, n’oublions pas que le piéton est un maître-écolo. C’est le seul à ne consommer qu’un peu de semelle de ses chaussures sur des milliers de pas ! 

14:42 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)

14/06/2019

On l'a fait !

Ce mardi quand chacun a regagné ses pénates et que les notres se sont bien dégarnies, on a avoué un certain soulagement. On avait eu l’important projet de réunir la famille pour nos 60 ans de mariage. Et au fur et à mesure que l’échéance se rapprochait, on avait une angoisse qui grandissait. Est-ce que notre projet serait couronné de succès ? Fait de petits soucis, parfois très prosaïques, est-ce qu’on a commandé assez de vin, comment arranger les tables, qui finissent par en faire un gros.

En réalité, l’angoisse du pas assez fait place maintenant à l’angoisse du trop : que va-t-on faire de ces réserves de nourriture, de ces bouteilles inemployées ? Du moins ces soucis-là sont plus faciles à gérer et s’effacent devant le constat d‘une fête finalement réussie.

Une chose nous a particulièrement impressionnés : l’abondance de cadeaux reçus.  Malgré l’invitation, peut-être trop timide, de venir les mains vides, chacun est arrivé les mains pleines. Comme s’ils venaient vraiment assister à un nouveau mariage.

Surtout la richesse de ces cadeaux signifiait que chacun, y compris les plus jeunes, n’était pas dans le formalisme, dans le convenu, mais marquait ainsi son affection. En nous remplissant d’émotion.

Après une petite hésitation en direction d’un éventuel restaurant, on avait choisi de se retrouver à la maison. Une belle occasion de réchauffer des liens dans des « entre-deux », de se remémorer d’anciennes histoires, de redécouvrir  60 ans de cette saga familiale plus ou moins heureuse ou mouvementée. Ce que retraçait le diaporama de notre fille avec l’apport de plusieurs contributeurs.

Au moment où nos yeux sont obligés de se tourner de temps à autre vers la fin de l’histoire, on pourra se dire qu’on n’est pas passé là pour rien.

15:02 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

06/06/2019

Les européennes du bout de ma lorgnette

Il faut une belle dose d’inconséquence pour se lancer dans une analyse de ces élections après qu’une foule de commentateurs avisés l’ont déjà faite. Mais dans ce monde où chacun s’octroie le droit d’exprimer n’importe quoi sur les réseaux que mon fils appelle a-sociaux, pourquoi me priverais-je de dire ce qui m’est venu à l’esprit lundi dernier au  vu des résultats. Au risque de redites.

Et par exemple avec ce taux de participation inattendu. En n’oubliant pas qu’il est du en bonne partie à l’apport des jeunes qu’insupportaient les bricolages d’antan. Pour cette fois, il leur fallait dire : on n’a pas besoin d’être 500 millions pour repousser les migrants mais il faut toute cette force pour s’attaquer aux dérives du climat.

Ce qui explique la poussée des « Verts » en Allemagne et chez  nous. D’où l’espoir suscité par Jadot. Un peu mitigé quand on voit à quelle vitesse les partis se sont « verdis ». Pour être dans le coup ? Certes le chantier est immense. Mais c’est une chance : on peut commencer à tirer une maille sans tout détricoter. Avant d’interdire les vols intérieurs, on peut sûrement trouver quelque chose qui ne bouscule pas la foule, qui ne coûte guère, et qu’on peut commencer tout de suite.

Le score obtenu par le parti animaliste, proche de celui du P.C., m’a un peu surpris. La « lutte finale » n’est plus pour davantage de justice sociale mais pour apporter aux Médor et  autres bêtes plus de confort. D’ailleurs, le plus surprenant est donné par les décodeurs patentés, affirmant que c’est la photo du chien sur le bulletin qui a apporté un supplément de voix ! Mes idées sur la démocratie ont sûrement vieilli, mais décider de l’avenir de l’Europe pour 5 ans sur une photo de chien, ça m’interpelle !

Ne serait-ce pas la photo du sourire carnassier de Marine Le Pen qui lui a valu tant de voix ? En tous cas elle engrange. Je remarque que les principales villes de la ceinture grenobloise qui votaient communiste depuis la Libération l’ont largement portée en tête. Décidemment « la lutte finale » n’est plus ce qu’elle était !

Après leurs scores, LR et LFI ont de quoi interroger leurs chefs. Cela pourrait être un signal positif : dans ces partis, mais chez les autres aussi, on renoncerait au combat des « ego » pour se consacrer au combat des idées.

Puisque nous sommes en Europe, jetons un œil-effaré- sur nos voisins, anglais par exemple. Avant de nous quitter (en octobre ?) ils envoient en Europe, à une écrasante majorité, un Farage qui a quelques mois pour la vomir à loisir. Cet immense décalage m’évoque un petit décalage domestique : notre récent cambriolage. Après tout il n’a fallu qu’ un ¼ d’heure à nos voleurs pour réussir leur mauvais coup.

 

 

 

 

 

 

 

 

11:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)